Ph. Georges Sciences 2/5
II- Principe de fonctionnement
Le moteur asynchrone triphasé est aussi nommé moteur à induction.
Le stator est alimenté par le réseau d'énergie.
Le rotor en court-circuit est libre de tourner à l'intérieur du stator.
Les courants triphasés alimentant le stator donnent naissance à un champ tournant qui induit des
courants dans les conducteurs du rotor.
L'action du champ tournant sur les courants rotoriques génère des forces électromagnétiques qui font
tourner le rotor.
Le bobinage du stator produit un champ tournant.
Chaque bobine du stator, parcourue par un courant sinusoïdal, produit sur son axe un champ sinusoïdal.
Les trois bobines forment un système triphasé équilibré de courants d'où la formation d'un système triphasé équilibré de
champ : le champ tournant.
La fréquence de rotation du champ tournant est la fréquence de synchronisme ns.
Le circuit du rotor est parcouru par des courants induits.
Le champ sinusoïdal produit dans les conducteurs du rotor une variation de flux.
Toute variation de flux dans un circuit fermé donne naissance à un courant induit (Loi de Faraday).
Tout conducteur parcouru par un courant, placé dans un champ d'induction magnétique, est soumis à une force
électromagnétique, la force de Laplace (Loi de Laplace).
Le rotor tourne à une fréquence de rotation n inférieure à la fréquence de synchronisme ns.
Le sens du courant induit est tel que les effets qu'il produit s'opposent à la cause qui lui a donnée naissance (Loi de Lenz).
Les effets sont les forces de Laplace. Elles doivent s'opposer à la cause du courant induit, la rotation du champ tournant. Les
forces de Laplace entraînent le rotor en rotation et tendent à déplacer les conducteurs à la vitesse de synchronisme.
Si le rotor tournait à la fréquence de synchronisme il n'y aurait pas de courants induits, donc pas de force de Laplace et par
conséquent pas de rotation du rotor. La fréquence de rotation du rotor demeure inférieure à la fréquence de synchronisme du
champ tournant.
Point de vue : un observateur entraîné par le champ tournant voit le rotor tourner à l'envers à une vitesse très faible. Le rotor
glisse par rapport au champ tournant. Les mouvements sont relatifs (dépassement d'une auto).
Le champ rotorique tourne par rapport au rotor à la vitesse angulaire de glissement ou vitesse relative rs -
nr = ns - n). Le champ rotorique tourne par rapport au stator à s = r.
Les deux champs sont synchrones et ils forment un champ unique à répartition sinusoïdale.
III- Fréquence de rotation
La fréquence du champ tournant ou fréquence de synchronisme est donnée par la relation :
p : nombre de paires de pôles par phase.
La vitesse angulaire de synchronisme est :
Limites des fréquences de rotation
Pour une fréquence donnée, la fréquence de rotation ne dépend que du
facteur de construction : le nombre de paires de pôles.
La limite haute des fréquences de rotation est définie par le nombre
minimal de pôles, soit 1. Elle est de 3000 tr/min pour 50 Hz.
La limite inférieure est fonction des contraintes technologiques liées au
positionnement du nombre de paires de pôles ; en général la fréquence
minimale est de 500 tr/min, soit 6 paires de pôles.