- Haut du tableau : on fait plusieurs cultures de cellules avec le virus puis on
rajoute notre molécule supposée être antivirale à des concentrations croissantes
et on fait bien sûr une culture témoin sans antiviral. La multiplication du virus dans
ces cellules se manifeste par des plages de lyse (petits ronds sur le schéma). On
détermine ainsi la concentration inhibitrice 50 (CI50) = la concentration de la
molécule pour laquelle 50% de la multiplication virale est inhibée.
- Bas du tableau : on a des cultures cellulaires sans virus dans lesquelles on
rajoute aussi de cette molécule, dont on recherche l’activité antivirale, à
concentration croissante. A partir d’une certaine concentration il y a mort
cellulaire. C’est ce qu’on appelle l’effet cytotoxyque. On détermine ainsi la
concentration cytotoxique 50 ( CC50 ).
- Index de sensibilité : IS = CC50/CI50
Un bon antiviral doit avoir un IS élevé ce qui signifie qu’il est cytotoxique à des concentrations très
élevées de la molécules et qu’il limite la multiplication virale à des concentrations faibles.
Cette technique n’est plus utilisée ; cependant aujourd’hui on calcule toujours le IS
grâce aux CC50 et CI50.
B/ Détermination de la résistance d’une souche virale à un antiviral
On représente le pourcentage d’inhibition de la réplication virale en fonction en
fonction de la concentration d’antirétroviral. La courbe de gauche représente une
souche sauvage témoin.
Quand une souche devient résistante la courbe sigmoïde est décalée sur la droite
avec une CI50 plus élevée. On fait le rapport entre la CI50 de la souche étudiée et la
CI50 de la souche sauvage témoin.
On considère qu’une souche virale est résistante quand sa CI50 est supérieure à 4
fois la CI50 de la souche témoin.
III/ Les différentes méthodes de mise au point des
antiviraux
Pour savoir si une molécule est antivirale il existe plusieurs méthodes :
- Le criblage à l’aveugle : les firmes pharmaceutiques ont fabriqué un très grand
nombre de molécules dont elles ne connaissent pas l’activité (molécules