SCHÉMA 1 : ARCHITECTURE MUSCULAIRE DE LA LANGUE
On va représenter une vue latérale du crâne et de la face où on montre juste le processus
mastoïde et l’articulation temporo-mandibulaire, l’os occipital en arrière avec sa protubérance
occipitale externe, la partie tympanique de l’os temporal, on a aussi le méat acoustique
externe, le processus styloïde et la colonne cervicale va servir de repère (C1 pour le
maxillaire, C2 pour la cavité orale, C3 pour le mandibule, C4 pour l’os hyoïde avec sa petite
corne, son corps et sa grande corne).
On montre le relief général de la langue, ainsi que les différents muscles de la langue qui
vont s’y attacher :
- muscle génio-hyoïdien : n’est pas réellement un muscle de la langue, se situe sur le
plancher buccal, s’attache en avant sur l’apophyse génie de la mandibule (ou épine
mandibulaire) et en arrière sur le corps de l’os hyoïde
- muscle génio-glosse : muscle essentiel de la langue, s’attache sur les apophyses
génies supérieures de la mandibule, sert à tirer la langue vers l’avant
- muscle hyo-glosse : le plus latéral de la langue, s’attache sur toutes les parties de l’os
hyoïde et sur la face latérale de la langue, sert à tirer la langue vers le bas
- muscle stylo-glosse : muscle latéral de la langue, s’attache sur le processus styloïde
(comme le stylo-hyoïdien et le stylo-pharyngien) et possède une attache superficielle et une
profonde sur la langue, sert à tirer la langue vers arrière
- muscle palato-glosse : muscle latéral un peu accessoire (appelé pilier antérieur de
l’amygdale avant) contenu dans l’arc palato-glosse, forme un arc en avant de la tonsille
palatine du voile du palais à la langue
- muscle pharyngo-glosse : muscle venant du constricteur du pharynx, s’attache sur le
partie postérieure de la langue, sert à tirer la langue vers l’arrière.
Tous les muscles de la langue cités plus haut (ne comprenant donc pas le génio-hyoïdien)
sont des muscles transversaux et sont en double (un de chaque côté) . De plus les différents
muscles latéraux de la langue vont se regrouper au fur et à mesure qu’on avance vers la pointe
de la langue.
Classiquement, on dit qu’il y a 17 muscles de la langue (il y a des petits muscles comme
l’amygdalo-glosse et le tonsillo-glosse) mais cela n’est dit que dans un seul livre d’anatomie
(le Rouvière)…
Sur une vue sagittale de la langue, on voit le muscle génio-glosse au milieu avec un muscle
transverse qui permet de contracter la langue (de la faire tout petite). Ce muscle est un muscle
intrinsèque (il ne s’attache que sur la langue), il en existe deux autres :
- muscle longitudinal supérieur : situé juste sous la muqueuse de la langue
- muscle longitudinal inférieur : va de la pointe de la langue à l’os hyoïde.
Tous ces muscles permettent à la langue d’avoir des mouvements assez riches et précis.
Cela explique que quand on enlève un cancer de la langue et que l’on répare de manière
grossière (on remplace plusieurs muscles par un seul comme le grand pectoral), on a des
troubles de l’élocution. Mais on le fait quand même car sinon, il faudrait un nombre de
muscles très important et c’est trop compliqué à réaliser.
04/26