
Aussi, c'est à juste titre que le Parlement européen a fait mention de la nécessité de l'abolition de l'homophobie 
en Tunisie dans le cadre de sa réforme législative impérative. Car libérer le sexe, en commençant par le plus 
vilipendé, c'est aider à ce que les jeunes aient une identité épanouie, le sexe assumé protégeant des 
refoulements dont l'effet le plus évident est cette perturbation psychologique. 
C'est ce que nous observons dans nos pays, amenant certains de nos jeunes à rejeter non seulement leur société, 
mais leur propre vie, cherchant à s'affirmer par la violence et la cruauté. On sait bien que si Éros est méconnu, 
c'est Thanatos qui triomphe. Ce que confirme le nombre élevé de nos jeunes sur les champs de traverse et de la 
guerre. 
Un projet de loi consensuel 
Notons que pour l'abolition de ce texte anticonstitutionnel et anti-islamique, il existe un projet de loi 
consensuel, issu de la société civile, qui est susceptible de satisfaire tous les justes et débarrasser enfin la 
Tunisie de cette tare moyenâgeuse. Nous le reproduisons ci-après. 
Précisons qu'on lui a donné le nom d'Ahmed Ben Amor, jeune militant gay de vingt ans qui a attenté par deux 
fois à sa vie pour protester contre le déni qu'on lui oppose de vivre tout simplement et sereinement sa vie ainsi 
qu'il a été mis au monde. 
En osant abolir l'homophobie, notre pays confirmera de la sorte être bien une exception dans le monde arabe, 
ouvrant la voie à son abolition en terre d'islam et permettant ainsi à cette religion de renouer avec sa tradition 
de tolérance et d'humanisme. 
Aujourd'hui, la seule justification de l'homophobie dans les pays musulmans est ce souci de la part de leurs 
autorités de ne pas voir la jeunesse échapper à tout contrôle. Aussi, y conserve-t-on des lois liberticides 
étrangères à l'islam, car niant la libido de ces jeunes dans le domaine sensible du sexe, révolutionnaire par 
définition, la libido étant l'élan vital par excellence. 
2017 serait-elle, en Tunisie, l'année de l'abolition de l'homophobie ainsi que souhaité par un certain nombre de 
démocrates ? C'est le moment d'y agir, l'époque étant l'âge des foules, imposant un sexe libre entre adultes 
consentants. 
Projet de loi Ahmed Ben Amor pour l'abolition de l'homophobie en Tunisie 
Attendu que l'homophobie est contraire aux droits de l'Homme et au vivre-ensemble paisible, à la base de la 
démocratie, 
Attendu que l'orientation sexuelle relève de la vie privée que respectent et l'État de droit tunisien et l'islam, 
Attendu que l'article 230 du Code pénal viole la religion musulmane qui n'est pas homophobe étant 
respectueuse de la vie privée de ses fidèles qu'elle protège ; 
L'ARP décide : 
Article unique  
La vie privée étant respectée et protégée en Tunisie, l'article 230 est aboli.