NOTIONS - AUTOBIOGRAPHIE

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L’AUTOBIOGRAPHIE
L’autobiographie, un type particulier de récit
L’autobiographie est le récit donné pour vrai qu’une personne réelle fait de sa vie.
L’autobiographie se distingue des romans de fiction par l’authenticité de ce quelle
raconte.
L’auteur d’autobiographie est amené à s’adresser à ses lecteurs pour leur
demander de croire que ce qu’ils vont lire est bien le récit véridique de sa vie. On
parle alors de « PACTE AUTOBIOGRAPHIQUE » passé entre l’auteur et ses
lecteurs.
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Difficultés liées à la sincérité : est-on toujours prêt à reconnaître ses erreurs
ou ses mauvais côtés ? La sincérité met-elle à l’abri d’interprétations
personnelles éloignées de la simple vérité des faits ?
Difficultés liées au choix à effectuer : que choisir de raconter dans la masse
des événements qui constituent une vie , Peut-on tout raconter ?
Difficultés liées à l’éloignement des faits : comment retrouver la fraîcheur
des sensations et des sentiments passés ? Ne va-t-on pas raconter le passé à la
lumière de ce que l’on sait ou de ce que l’on est au moment où l’on écrit ?
Difficultés liées à l’intérêt du récit : comment intéresser les lecteurs avec un
destin individuel ? Une vie réelle n’est pas toujours riche en rebondissement
palpitants.
La frontière est souvent floue entre l’autobiographie ù l’auteur affirme qu’il dit la
vérité sur son passé et le roman autobiographique où l’auteur romance sa vie en
mêlant ouvertement la vérité et la fiction.
Autres formes de l’écrit de soi
Les enjeux de l’écriture autobiographique
Ils sont le récit d’événements marquants, principalement de l’histoire ou de la
politique écrits par une personne qui en a été l’acteur ou le témoin. Ces
personnages publics donnent un éclairage original sur leur temps, comme dans les
Mémoires de Napoléon Bonaparte ou celles du Général de Gaulle.
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Mettre ne lumière pour les générations futures une époque et un contexte
historique passés par le biais d’un témoignage vivant.
Se rendre immortel, vaincre le temps
Se justifier aux yeux de ses contemporains et de la postérité, rectifier des faits,
rétablir des vérités et s’expliquer sur ses actes.
Mieux se connaître et se comprendre soi-même
Evoquer ses souvenirs.
1. les mémoires
2. Le journal intime
Il est écrit au jour le jour. André Gide, par exemple, a tenu pendant de longues
années un journal dont il se servira pour écrire son autobiographie
Difficultés de mise en œuvre de l’autobiographie
3. L’autoportrait
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Ce n’est pas un récit continu depuis la naissance mais un regard dans le miroir à
cet instant précis de sa vie, pour répondre à la question : « Qui suis-je ? ». Ainsi,
Montaigne écrit dans Les Essais : « c’est moi que je peins ».
Difficultés liées à la mémoire : peut-on se souvenir de tout ? De quoi se
souvient-on le mieux ?
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NOTIONS
LE TEMPS DU RECIT
L’AUTEUR, LE NARRATEUR, LE PERSONNAGE
Dans un roman, le temps ne se déroule pas de manière uniforme. Chaque récit a
son propre rythme. L’auteur peut choisir de ralentir, d’accélérer ou de suspendre le
rythme du récit. Pour cela, l a recours à différentes techniques narratives.
Pour qu’un lecteur suive l’intrigue, il faut qu’un narrateur organise le récit.
Différents modes de narration permettent au lecteur de prendre connaissance de
l’histoire racontée
La scène
L’auteur raconte en détail l’action qui se déroule. Il fait parler les personnages, fait
référence à leur attitude, au décor, à l’ambiance. La scène est toujours un moment
où le rythme du récit ralentit.
1.
L’auteur
C’est celui qui écrit à une époque et en des lieux donnés, qui appartient ou
non à un courant littéraire… Il peut faire l’objet d’une enquête biographique.
Il inscrit généralement son non ou son pseudonyme sur la première de
couverture du livre.
2.
Le narrateur
Il est distinct de l’auteur et raconte l’histoire. Le narrateur ne se contente pas
de raconter les événements, il les organise. Différents modes de narration (les
façons de raconter) permettent au lecteur de prendre connaissance de
l’histoire.
Le sommaire
Le sommaire est techniquement l’opposé de la scène. Il accélère le rythme du
récit. En quelques mots, le sommaire peut évoquer un épisode s’écoulant sur une
longue durée.
On vécut novembre et décembre en bombant le dos et en attendant on ne savait
quoi. Vers les alentours de Noël, le temps se releva : il y eut même cinq jours de
vrai soleil, glacés mais lumineux.
Roger Grenier, Le Palais d’hiver, 1962, Ed. Stock
Résumé de l’action
 Le narrateur personnage
Il peut raconter sa propre histoire à la première personne. Il peut aussi être un
personnage secondaire voire une simple témoin.
L‘ellipse
L’auteur choisit de passer sous silence certains moments de l’histoire. L’ellipse
permet de faire des bonds dans le temps et accélère le rythme du récit.
 Le narrateur qui raconte à la troisième personne
Il n’est pas un personnage mais peut intervenir ponctuellement dans le cours
du récit pour apporter, par exemple, des explications au lecteur.
C’est peu de jours après qu’il m’est arrivé un coup heureux. J’avais une course à
faire dans un grand magasinà l’Opéra…
Emile Ajar, La Vie devant soi, 1975, Ed. Mercure de France
 Le narrateur invisible
Il est totalement extérieur à l’histoire racontée et la première personne
n’apparaît jamais dans le récit
Saut dans le temps
Le retour en arrière
L’auteur revient sur un épisode passé afin d’éclairer l’action ou de compléter le
portrait d’un personnage. Le retour en arrière suspend le rythme du récit.
La pause
La pause marque un temps d’arrêt du récit. Elle suspend l’action notamment
quand l’auteur procède à une description ou à un commentaire.
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3.
Le personnage
C’est un être de fiction. Mais comme tout être réel, il a une origine sociale,
une famille, une activité, un caractère. Le personnage parle, pense, agit et
provoque des réactions affectives chez le lecteur (sympathie ou répulsion par
exemple). C’est le principe de l’identification.
NOTIONS
LES DISCOURS
Le romancier peut utiliser trois techniques pour rapporter les paroles de ses
personnages : le discours direct, le discours indirect, le discours indirect libre.
1.
Le discours direct.
Au discours direct, les paroles des personnages sont reprises telles qu’elles
ont pu être prononcées
On repère le discours direct à la présence d’un verbe de parole ou verbe
déclaratif (« il a dit… », « il a annoncé… », « il a déclaré… ») suivi de deux
points et de guillemets. Les personnages parlent à la première personne et en
général au présent, au passé composé et au futur.
2.
Le discours indirect
Au discours indirect, les paroles d’un personnage sont rapportées par un autre
personnage un témoin ou le narrateur.
On repère le discours indirect à la présence d’un verbe de parole suivi d’une
proposition introduite par que.
Les pronoms sont ceux de la troisième personne et les temps sont l’imparfait
et le passé simple.
Exemple :
Elle lui dit : « continuez ainsi ». (discours direct)
Elle lui dit qu’il devait continuer ainsi. (discours indirect)
3.
Le discours indirect libre.
Au discours indirect libre, les paroles rapportées présentent à la fois des
marques du discours direct et du discours indirect. Les paroles rapportées ne
sont pas introduites par un verbe de parole ou de pensée et ne sont pas
inscrites dans une proposition subordonnée complétive (voir les exemples cidessus). Le discours indirect libre est très souvent utilisé dans les monologues
intérieurs car il permet d’entrer dans la vie intérieure et la conscience d’un
personnage
Il renseigne le lecteur sur les sentiments, les doutes et les certitudes du héros
Parfois n indice comme un verbe conjugué « il hésitait », un participe présent
ou passé, « il était gêné », ou un adverbe marque le passage au discours
indirect libre.
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