
Donc, si tout le monde croit ce que le gouvernement annonce alors on passe dès la première période au
nouvel équilibre de long terme. Dans ce cas le programme de désinflation n'a pas de coûts pour
l'économie puisque le chômage n'augmente pas et le taux de croissance reste stable.
- Avec γ = 0.75 (crédibilité moyenne)
Lorsque la crédibilité du gouvernement n'est pas totale la politique de désinflation a des coûts en
termes de chômage (augmente) et de croissance (baisse). On observe aussi que l'inflation ne diminue
pas autant que dans le cas précédent. Il faudra quelque périodes pour arriver à l'équilibre de long terme.
- Avec γ = 0.25 (faible crédibilité)
On voie que dans ce cas de faible crédibilité tant la montée du chômage que la baisse de la croissance
sont plus prononcés. L'inflation reste assez élevée cette première période.
La conclusion est donc claire: moins le gouvernement est crédible quant à la politique qu'il dit vouloir
mener, plus les coûts de cette politique seront grands.
(d) Les résultats ci-dessus nous montrent que dans le cas où le gouvernement a une faible crédibilité le
taux de chômage augmente sur la barre de 9 %, ce qui provoque la faillite du plan de réduction de
l'inflation. Plusieurs pays en développement se trouvent dans une situation de ce type, qui est une sorte
de cercle vicieux: le public ne croit pas que le gouvernement pourra appliquer un plan contre l'inflation
parce que cela serait trop coûteux en termes de chômage et ce plan est trop coûteux en termes
d'emplois précisément parce que le public ne croit pas qu'il pourra être appliqué.
3.- Inflation et anticipations
(c) est fausse. On suppose que l'inflation anticipée est de 2 % (c'est pour cela que (c) dit bien
que l'inflation est réduite "par surprise") alors que l'inflation réalisée sera de 0 %. La courbe
de Phillips nous dit que dans ce cas le chômage augmentera de
Le ratio de sacrifice sera donc de 1/2 , et non pas de 1.