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Quand la consommation et la production ce fait à l’échelle mondiale il semble logique que
l’échelle pertinente pour résoudre le problème soit également mondiale.
De plus, face à de problèmes comme l’économie souterraine, le trafic de drogue ou d’arme
des décisions purement étatique ne peuvent suffire seule une volonté globale de résolution et
une coopération judiciaire et policière peut être efficace.
Il ne faudrait pas oublier de prendre en compte la coopération qui s’effectue sur le plan
politique entre des acteurs appartenant des catégories différentes dans notre tableau. Ainsi
dans de nombreux domaines la coopération est bien plus efficace lorsque acteurs
institutionnels et non institutionnels, implantés sur un territoire ou ayant un fonctionnement
en réseaux se joignent les uns aux autres et œuvre de concert pour la résolution d’un problème
donné.
Prenons ainsi comme exemple la coopération entre les ONG et l’ONU qui s’est de plus en
plus accrue au fil du temps : l’importance des ONG est précisée dans l’article 71 de la Charte
de l’ONU. Presque 2 100 ONG qui s’occupent de développement économique et social sont
dotés du statut consultatif auprès du Conseil économique et social, principale instance où se
décident les politiques économiques et sociales de l’ONU. Les représentants des ONG sont
d’ailleurs invités à s’exprimer lors des séances du Conseil et certains de ses représentants
officient même au siège de l’Organisation. En outre 16700 ONG sont reconnus et accrédités
auprès du Département de l’information des Nations Unis. La coopération entre ces acteurs
recoupe des sujets aussi vastes que les droits de la femme ou la sécurité alimentaire.
Les ONG profitent ainsi d’un label de respectabilité qui leur confère une légitimité d’action.
L’ONU peut quant à elle déléguer l’application de certaines de ses politiques à des ONG plus
efficaces et mieux implantées sur le terrain en ce qui concerne des actions humanitaires ou
sanitaires ainsi que dans la gestion des conflits d’urgence.
Ex : l’action de Médecins sans frontière lors de conflits armés.
Cette collaboration des acteurs permet la gestion des enjeux mondiaux à différentes échelles.
En effet, une prise de conscience mondiale des enjeux permet aux acteurs de s’organiser sur
l’action à mener, chaque acteur agissant dans l’enceinte où son action est la plus efficace. On
peut rapprocher cette idée du principe de subsidiarité, chaque acteur après décision d’une
coopération mondiale va agir à l’échelon où il est le plus efficient.
Les acteurs établissent ainsi entre eux des relations transnationales qui sont définit par
Michel Duquette et Chalmers Larose comme « toute relation ou interaction qui implique au
moins deux acteurs appartenant à des unités territoriales distinctes qui se rencontrent dans
un espace plus vaste ». Pour ces auteurs pour mériter ce qualitatif les relations entre les
acteurs doivent être le fruit de contact régulier et non passagères. On peut également souligner
le fait que les acteurs sociaux tendent de plus en plus à élaborer des stratégies
transnationales cad « toute action ou tout ensemble d’initiatives et de décisions qui viennent
d’1 ou plusieurs acteurs sociaux vivant sur un territoire défini et qui visent à élaborer et à
coordonner avec un ou plusieurs acteurs relevant d’autres unités territoriales, des
mobilisations et des protestations. »(Duquette et Larose). Ainsi les acteurs sociaux ONG,
Associations, mouvements alter mondialiste utilisent (paradoxalement peut-être ) des
stratégies transnationales dans le but d’élargir la portée de leur action. Les médias quant à eux
diffusent l’information à l’échelle mondiale impliquant ainsi davantage le citoyen sur les
enjeux mondiaux.