1 Chap. 4 Travail – Energie cinétique – Energie potentielle I. Introduction : ........................................................................................................................... 2 I.1. Généralités : ..................................................................................................................... 2 I.2. Energie totale – Loi de conservation : ............................................................................. 3 II. Travail d'une force – Energie cinétique : ............................................................................... 4 II.1. Travail d'une force : ........................................................................................................ 4 II.2. Energie cinétique : .......................................................................................................... 4 II.3. Théorème de l'énergie cinétique : ................................................................................... 5 II.3.1. Enoncé : ................................................................................................................... 5 II.3.2. Exemple – chute d'un corps sans frottement : ......................................................... 6 II.3.3. Exemple – chute d'un corps avec frottement : ......................................................... 7 III. Energie potentielle – Energie mécanique: ............................................................................ 7 III.1. Force conservative -Energie potentielle – Energie mécanique : ................................... 7 III.2. Force et énergie potentielle : ......................................................................................... 8 III.3. Théorème de l'énergie mécanique : ............................................................................... 9 2 Chap. 4 Travail – Energie cinétique – Energie potentielle I. Introduction : I.1. Généralités : Le concept d'énergie est loin d'être évident, alors que les formes d'énergie sont nombreuses et bien connues. Nous comprenons bien en fait ce qu'est l'énergie par les effets qu'elle induit. Lorsque nous faisons par exemple une chute, nous ressentons les effets de cette chute lorsque nous touchons le sol, car il y a eu conversion de l'énergie de chute en énergie calorifique. Comme toutes les quantités physiques, l’énergie est impossible à définir. Par contre, ses caractéristiques sont connues. Par exemple, c’est une quantité qui se transmet intégralement et qui, en se transmettant, peut changer de forme. L’énergie est une quantité mesurable, qui a un rapport avec un déplacement : Energie électrique : déplacement d’électrons dans la matière. Energie électromagnétique : déplacement d’une onde E , B , dans le vide ou dans un milieu matériel. Energie acoustique : déplacement d’une onde longitudinale dans l’air. Energie calorifique : déplacement de chaleur (énergie cinétique de particules) Energie mécanique : déplacement d’objets divers Energie nucléaire : déplacement de fragments de fission ou de fusion. Les figures 1 à 4 montrent quelques exemples de conversion d'énergie. 3 Figure 1 : Conversion d'une énergie chimique Figure en énergie calorifique 2 : Conversion d'une énergie hydraulique en électricité Figure 3 : Conversion d'une électrique en énergie lumineuse énergie Figure 4 : Conversion d'une énergie solaire en énergie mécanique I.2. Energie totale – Loi de conservation : Il existe un principe simple concernant les systèmes isolés. Pour un système isolé, c'est-àdire sans contact avec aucun autre système, l’énergie se conserve. Donc la variation d’énergie est nulle. Autrement dit, s’il reçoit de l’énergie, c’est qu’il en a reçu sous une autre forme. Il n’y a ni création, ni destruction d’énergie. Il ne peut y avoir que transformation. L’univers étant supposé isolé, son énergie est constante dans le temps. Attention, derrière ce principe simple se cache une question à laquelle personne n’a de réponse. D’où vient cette énergie dans l’univers ? Vient-elle de quelque chose ? a-t-elle été toujours présente ? C’est un bon principe que de savoir que l’énergie de l’univers se conserve. Mais la grande majorité des problèmes à résoudre concerne des systèmes non isolés, en interaction avec d’autres systèmes. Cependant, par souci évident de simplification, nous allons isoler par la pensée les objets dont nous décrirons le mouvement. 4 II. Travail d'une force – Energie cinétique : II.1. Travail d'une force : Soit un point M de masse m décrivant une trajectoire quelconque (Figure 5). Ce point est soumis à une force F en chaque point de la trajectoire. A chaque intervalle de temps dt, M parcourt une distance d. Figure 5 La quantité F d est notée dW et est appelée travail de F au point M. Pour comprendre ce que signifie le produit scalaire, prenons deux exemples. Un mobile sur un plan horizontal roule sans glisser (Figure 6). Ce mobile est soumis uniquement à son poids P et à Figure 6 la réaction R du sol. P d 0 , ce qui veut dire que le poids ne travaille pas, donc qu'il ne contribue pas au mouvement. Par contre, dans le cas de la chute d'un corps, le produit scalaire est maximum, et égal au produit des normes, car le poids contribue totalement au mouvement. II.2. Energie cinétique : Transformons l'expression du travail : dW F d F d dt F v dt dt 5 or F ma m donc dW m dv dt dv dv v dt mdt v dt dt d v v dv dv dv v v. 2 v dt dt dt dt de plus d v v d v2 dt dt dW m dv 1 d v v 1 d v2 v dt mdt mdt dt 2 dt 2 dt 1 d mv 2 2 d 1 mv 2 dt dt 2 1 dW d mv 2 2 ce qui s'écrit encore, sur un intervalle de temps quelconque W Ec avec Ec 1 mv 2 2 Cette quantité est l'énergie cinétique du point matériel M. II.3. Théorème de l'énergie cinétique : II.3.1. Enoncé : Le travail effectué entre deux instants est égal à la variation d'énergie cinétique entre ces deux instants. Le théorème de l'énergie cinétique donne un accès direct à la norme de la vitesse, mais pas au vecteur vitesse. 6 II.3.2. Exemple – chute d'un corps sans frottement : Un point matériel M de masse m est lâché d’un point O sans vitesse initiale, et touche le sol situé à une hauteur h de O (Figure 7). Soit OH = h. Prenons un repère défini par O et un vecteur unitaire u x . L’énergie de mouvement est appelée énergie cinétique et est définie par Ec 1 mv 2 , où v 2 est la vitesse de M à un instant t quelconque. A t = 0, Ec = 0. En H, Ec 1 mv 2f 0 . S’il 2 n’y avait donc que l’énergie de mouvement, Figure 7 il n’y aurait pas conservation de l’énergie. Il manque donc une quantité pour caractériser ce qui se passe. Au point H, il n’y a que la seule énergie cinétique comme énergie totale. En O, il manque donc 1 mv 2f . Cette énergie est sous forme d’énergie potentielle. 2 Précisons la variation d’énergie cinétique entre l’état final et l’état initial : Ec 1 mv 2f 2 La chute est libre, donc x 1 2 gt et v gt . 2 2 2 1 2 1 vf vf A t = tf, h gt f g 2 2 2 g 2g 1 donc v 2f 2 gh et Ec 2 gh m mgh Ph 2 Par le théorème de l’énergie cinétique, nous pouvons trouver facilement la vitesse : Le travail du poids sur la hauteur h est W Ec 1 1 mv 2 0 mv 2 2 2 1 mv 2 mgh 2 d'où v 2 gh F d m g d m g d mgh 7 II.3.3. Exemple – chute d'un corps avec frottement : Reprenons le même exemple que précédemment, avec une force de frottement F v . Le travail des forces le long de la trajectoire est W F P d F d P d m g d v d mgh v v dt La deuxième intégrale est impossible à calculer, car la vitesse n'est justement pas connue. Nous voyons ici les limites du théorème de l'énergie cinétique. III. Energie potentielle – Energie mécanique: III.1. Force conservative -Energie potentielle – Energie mécanique : Une force est conservative si le travail de cette force entre deux points A et B ne dépend pas du chemin suivi, mais dépend uniquement des points A et B. Analysons ceci sur un exemple simple. Soit un point matériel de masse m sur une pente AB (Figure 8). Calculons le travail du poids le long de AB. Figure 8 dWAB P. d mgd sin W A B B P. d A B mgd sin mg sin A B d mg sin AB mgAH A Regardons ce qui se passe si l’on prend H comme point intermédiaire : WA B WA H WH B mgAH 0 mgAH Le poids est une force conservative. 8 Dans le cas d’une force conservative, puisque le travail ne dépend que des points A et B, il existe une fonction Ep, telle que WA B E p A E p B B WA B E p A E p B dE p , ce que l’on peut écrire encore : A dW = – dEp La fonction Ep est appelée énergie potentielle. La relation ci-dessus nous dit que le travail lors d’un déplacement infinitésimal est égal à l’opposé de la variation d’énergie potentielle lors de ce déplacement. D’après le théorème de l’énergie cinétique, dW = dEc. Donc – dEp = – dEc, ce qui s’écrit encore d Ec E p 0 . La somme de l’énergie potentielle et de l’énergie cinétique est constante dans le cas de forces conservatives. Cette quantité est appelée énergie mécanique et notée Em. Em Ec E p Attention, nous ne pouvons pas écrire WAB W A W B , car W n’est pas une fonction, elle n’est pas définie en un point. C’est une quantité proportionnelle à une longueur. III.2. Force et énergie potentielle : Reprenons l'expression du travail élémentaire dW F d . Soient Fx , Fy , Fz les coordonnées de F et dx, dy, dz celles de d . Dans ce cas dW Fx dx Fy dy Fz dz . Or dW peut aussi s'écrire dW dE p Nous trouvons : E p F x x E p dy ou encore Fy y E p Fz z E p x dx E p y dy E p z dz 9 F grad E p On dit que la force F dérive d'une énergie potentielle. Toute force de ce type est une force conservative. III.3. Théorème de l'énergie mécanique : Lorsque nous écrivons W Ec , il s'agit, concernant le travail, de toutes les forces agissant sur l'objet, donc aussi bien des forces conservatives que des forces non conservatives. Entre deux instants to et tf, dans la réalité, l’énergie mécanique ne se conserve pas. Une partie de l’énergie est donnée à l’extérieur sous forme de chaleur, à cause des frottements. Autrement dit l’énergie mécanique finale est inférieure à l’énergie mécanique initiale. A t = ti, Emi E ip Eci A t = tf, Emf E pf Ecf La variation d’énergie mécanique est : Em Ec E p WFC WFNC E p Ec où WFC et WFN C représentent respectivement les travaux des forces conservatives et non conservatives. Em Ec E p WFC E p WFNC 0 Em WFNC La variation d’énergie mécanique est égale à la somme des travaux de toutes les forces non conservatives. 10 IV. Equilibre – Stabilité : IV.1. Equilibre dans un référentiel galiléen : Un objet est en équilibre si la résultante des forces extérieures appliquées à cet objet est nul. si F 0 , à l'équilibre, alors dW F d 0 dEP donc l'énergie potentielle est extremum (minimum ou maximum (Figure 9) Figure 9 IV.2. Equilibre dans un référentiel non galiléen : Prenons l'exemple d'un véhicule qui accélère constamment et uniformément, avec une accélération a (Figure 10). Un objet de masse m est accroché à un fil lui-même attaché au plafond du véhicule. L'objet est soumis à la tension du fil et à son poids. S'il n'y avait que ces deux forces, il n'y aurait pas d'équilibre. L'équilibre est du aux forces d'entraînement et complémentaire. P T Fe Fc mar ar = 0 à l'équilibre Figure 10 IV.3. Stabilité d'un équilibre : Un objet est en équilibre stable lorsque, s'il est soumis à une force qui le pousse hors équilibre, l'objet y revient spontanément. Dans le cas contraire, l'équilibre est instable. 11 Regardons les conséquences de ceci pour l'énergie potentielle. Reprenons la Figure 9. Près d'un extremum, Ep peut être décrite par un polynôme du second degré, comme le montre la Figure 11 : EP ax 2 dEP 2ax dx d 2 EP dx 2 2a Dans le cas de la figure, a > 0, et l'équilibre est stable. Finalement, si la dérivée seconde de l'énergie potentielle est positive (resp. négative), l'équilibre est stable (resp. instable). Figure 11