
Climat : les migrations animales et végétales plus rapides que prévu 
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migrations-13282.php4 
Une  étude  établit  un  lien  direct  entre  migrations  des  espèces  animales  et  végétales  et  réchauffement 
climatique.  Si  la  nature  démontre  une  grande  capacité  d'adaptation,  les  scientifiques  craignent  une 
accélération du changement climatique. 
Climat  |  19 Août 2011  |  Actu-Environnement.com 
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Quelques 17,6 kilomètres et 12,2 mètres d'altitudes. C'est ce que parcourraient en moyenne en une décennie 
les espèces animales et végétales pour s'adapter au changement climatique et gagner en fraîcheur. Soit trois 
fois plus vite en latitude et deux fois plus vite en altitude que présumé, révèle uneétude britannique, publiée 
dans la revue Science le 19 août. 
La compilation des données de 54 études scientifiques et de cartes d'habitat de plus de 2.000 espèces, établies 
au cours des quatre dernières décennies, ont permis aux scientifiques de démontrer le lien entre hausse des 
températures  et  déplacement  des  populations  animales  et  végétales.  Car  si  des  suspicions  existaient,  peu 
d'études démontraient que le déplacement des espèces était lié directement au climat, et non à la destruction 
d'écosystèmes par l'homme. L'étude se focalise surtout sur l'Europe et les Etats-Unis, et n'inclut pas les espèces 
marines, en raison de la disponibilité des données. 
Presque tous concernés 
Les  chercheurs  n'ont  pas  constaté  de  différences  entre  groupes  taxinomiques  :  les  plantes  se  déplacent  au 
même rythme que  les insectes, les oiseaux et les mammifères. En revanche, certaines espèces se déplacent 
beaucoup plus vite que d'autres. C'est le cas du papillon commun qui s'est déplacé de 200 kilomètres en deux 
décennies,  du  centre  de  l'Angleterre  à  l'Ecosse.  Ou  des  papillons  de  nuit  à  Bornéo  qui  ont  pris  67  mètres 
d'altitude  en  quelques  décennies.  Ainsi,  pour  gagner  un  habitat  plus  frais  de  0,5°C,  les  espèces  doivent 
parcourir en moyenne 50 à  60 kilomètres ou  moins de 100 mètres en  altitude. Mais le  taux  de migration en 
altitude est beaucoup plus lent, ont constaté les chercheurs. ''Soit les espèces se trouvent coincées au sommet 
des montagnes, soit elles se déplacent latéralement vers  des zones plus froides'', présume Chris Thomas, de 
l'université de York. 
À  l'inverse,  22  %  des  espèces  étudiées  se  sont  déplacées  vers  des  zones  plus  chaudes,  ce  qui  laisse  penser 
qu'elles seraient plus tolérantes aux changements de température que les autres. 
Jusqu'où la nature peut-elle s'adapter ?