Carte 1 La Petite Ourse, visible de nuit dans l`hémisphère nord

publicité
Carte 1 La Petite Ourse, visible de nuit dans
l’hémisphère nord
Le mot arctique vient du grec “Arktos”, qui signifie ours, par référence à la Petite Ourse, avec
son étoile polaire qui est située juste à la verticale du pôle nord, dans l’axe de rotation de la
terre.
Carte 2 Qu’est-ce que l’Arctique?
Pour le géographe, et d’ailleurs pour la plupart d’entre nous, la zone arctique commence au
cercle polaire, situé à 2606 km du pôle nord. Ce cercle correspond à la limite à partir de
laquelle le soleil ne se couche pas, lors du solstice d’été le 21 juin, et ne se lève plus au
solstice d’hiver, le 21 décembre.
Carte 3 La ligne des 10 degrés en été
Pour un météorologue, l’Arctique est défini par la ligne des 10° degrés maximum en été, car
c’est cette limite de température qui décide de la présence des arbres.
10°, c’est la différence entre la taïga, où poussent les conifères, et la toundra, où il n’y a que
des mousses et de l’herbe.
Cette ligne isotherme convient aussi au biologiste, car avec ce changement de végétation vient
le changement des écosystèmes et la présence d’une faune et d’une flore arctique :
Pour la faune on a les ours polaires, le renard, le loup, les bernaches, les sternes…
Carte 4 Le permafrost
Pour le géologue, le critère est le sol qui reste gelé toute l’année.
C’est ce qu’on appelle le permafrost, ou “pergélisol” en français.
Carte 5 L’extension de la banquise en été
La zone arctique s’étend sur près de 21 millions de km2, soit trois fois le continent australien.
Au centre se trouve l’Océan glacial arctique.
Cet océan gèle, il est couvert par la banquise dont on voit l’extension en été.
Carte 6 L’extension de la banquise en hiver
Cette carte montre l’extension de la banquise en hiver.
La banquise est de l’eau salée qui a gelé, alors que les icebergs sont des morceaux de glace
détachés d’un glacier, donc formés d’eau douce.
Carte 7 L’océan arctique
En dessous de la banquise, il y a des fosses pouvant aller jusqu’à 4000 mètres de fond.
Carte 8 A qui appartient l’Arctique?
Plusieurs Etats sont situés dans la zone arctique :
- l’Alaska, qui est américaine,
- le Canada,
- le Groenland, qui est couvert par la plus grande calotte glaciaire du monde après celle de
l’Antarctique. L’île est sous souveraineté du Danemark.
- l’Islande (juste en dessous du cercle polaire).
- la Norvège, qui a la souveraineté sur l’archipel du Spitzberg ; la Suède; la Finlande.
- et la Russie.
Carte 9 Les peuples de la Russie Arctique
En Russie sibérienne, les principaux peuples sont les Nenets, les Evenk, les Khantys, les
Evens, les Tchouktches, les Mancis.
Carte 10 Les Sam
Les Sam, ou Lapons (terme plus péjoratif) sont des éleveurs de rennes, qui vivent en Finlande,
en Suède, en Norvège.
Carte 11 Les Inuit
Le peuple inuit est réparti en plusieurs groupes :
- les Inuits de l’Arctique Canadien,
- les Kaallalit au Groenland,
- les Inupiaq en Alaska du nord,
- les Youpik en Alaska du Sud, présents aussi en Sibérie,
- les Aléoutes en Russie.
Carte 12 600 000 habitants de l’Arctique
Les Inuits sont un peuple de 105 000 personnes au total, sur un peu plus de 600 000 personnes
habitant le pourtour de l’Arctique.
Ces peuples de l’Arctique occupent souvent des territoires immenses, discontinus. Ils vivent
en petites communautés villageoises, non reliées entre elles par des routes ni par l’océan
(gelé).
Carte 13 Peu de grandes villes
Les principales villes de l’Arctique sont :
- Point Barrow en Alaska, 4 500 habitants ;
- Iqaluit, capitale du Nunavut canadien,
6 000 habitants ;
- Nuuk, capitale du Groenland, 14 000 habitants ;
- Tromsôo, en Norvège, 63 000 habitants ;
- Rovaniemi, en Finlande, 58 000 habitants ;
- Mourmansk, dans la péninsule russe de Kola, 410 000 habitants ;
- Providenia, port pétrolier russe de
8 000 habitants ;
- Norilsk, en Russie, 130 000 habitants.
Carte 14 Un mode de vie en mutation
Les hommes de l’Arctique ne vivent pas de l’agriculture ni de l’exploitation forestière, mais
de la traque du gibier migrateur, donc avec un mode de vie fondé sur le nomadisme.
Mais cet équilibre aujourd’hui est rompu, car les choses sont en train de changer.
Pour les incrédules, le réchauffement du climat reste une hypothèse.
Or pour ceux qui vivent dans ces régions, il est une réalité tangible, depuis une vingtaine
d’années.
Carte 15 Le retrait des glaciers
Ces deux photos, prises au milieu du XXe siècle, et à la fin du XXe siècle, montrent
nettement le retrait des glaciers.
Carte 16 La diminution de la banquise
Cette carte de l’Océan Glacial Arctique montre l’extension de la banquise au mois d’août
1994 (en bleu) et cette même extension en aout 2004 (en orange).
Les peuples riverains constatent que cette banquise diminue : en épaisseur, en durée de
présence, en superficie.
Les calculs estiment qu’elle diminuerait de 3% en volume par an depuis à peu près 1970.
Carte 17 Les effets du réchauffement
climatique
Le changement climatique a plusieurs conséquances, comme :
- la migration des espèces, en effet, la diminution de la banquise entraîne une réorganisation
de la chaîne alimentaire, car les poissons, qui suivent la banquise, sont suivis par les oiseaux,
par les phoques, donc par les rennes et par les ours.
- la fonte du permafrost, en Alaska, le village côtier de Shishmarev (carte) s’effondre sous
l’effet d’un double phénomène : d’abord, la banquise se forme plus tard et fond plus tôt.
Les côtes donc sont moins protégées, moins longtemps, et l’érosion côtière s’accélère.
Ensuite, le sol qui était gelé en permanence dégèle en surface rendant instable les
constructions sur pilotis, et les maisons s’enfoncent.
Carte 18 Le déplacement des populations
En 2006, les 600 habitants du village de Shishmarev ont commencé à être déplacés vers
l’intérieur des terres. Or, ces villageois sont des pécheurs habitués à vivre sur les côtes.
Avec la fonte du permafrost, il y a augmentation des zones humides car l’eau ne peut pas
s’évacuer par en dessous, donc on a libération de la tourbe, elle même produisant du CO2, et à
terme on peut avoir l’apparition des moustiques.
Carte 19 Des mutations économiques en
perspective
Les minerais sont nombreux dans la région, même si elle est géologiquement mal connue.
On a du charbon aux Spitzberg,
du pétrole en Alaska,
du diamant, du nickel, du cuivre, du zinc, de l’or, du pétrole au Canada.
du gaz et du pétrole en Norvège,
de l’or, de l’étain, du diamant, du gaz en Russie.
Et du fait du réchauffement, d’autres zones de minerais vont devenir accessibles ; de
nouveaux territoires vont être ouverts à la prospection, et leur exploitation aura elle-même de
nouveaux impacts sur l’environnement, puisque leur évacuation sera facilité par la fonte des
glaces.
Téléchargement