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Carte. Pôle position !
Carte. Pôle position !
mardi 4 novembre 2014, par Yann MENS
Carte géopolitique. En Arctique, sous les effets du changement climatique, plusieurs acteurs
tirent des plans sur la banquise. Qui sont-ils ?
Dans le cadre de ses synergies géopolitiques, le Diploweb.com est heureux de vous présenter
une carte commentée d’Alternatives Internationales, n°64, septembre 2014, p. 34.
Arctique : La conquête du pôle Nord et de ses richesses souterraines a déjà largement
commencé. Et n’est pas près de s’arrêter.
Carte géopolitique du pôle Nord
Publiée sous le titre "Pôle position" dans le n°64 d’Alternatives
internationales, p. 34. Cliquer sur la carte pour l’agrandir.
EN ARCTIQUE, tout le monde tire des plans sur la banquise. Et d’abord la Russie qui détient la plus
grande partie des côtes de cette région où le réchauffement climatique est deux fois plus rapide
qu’ailleurs sur la planète. La fonte des glaces laisse entrevoir la possibilité d’utiliser régulièrement dans
les décennies à venir des voies maritimes jusque-là impraticables, comme la route du Nord qui longe le
littoral russe et pourrait permettre en été de réduire sensiblement la longueur des trajets entre l’Europe
du Nord et l’Asie du Nord. Mais outre des conditions météos sans risque pour les cargos, cela exige la
mise en place d’infrastructures (ports,…) nombreuses et coûteuses. Par ailleurs, l’Arctique, qui fournit
déjà la Russie plus de 20% de ses exportations (hydrocarbures), contient de considérables réserves de gaz
et de pétrole offshore. Mais leur exploitation, techniquement complexe, suppose aussi que les pays
riverains délimitent leurs zones économiques exclusives de 200 miles nautiques et leur plateau
continental dont la forme peut permettre une exploitation au-delà de cette limite. Si Moscou a réglé un
contentieux avec la Norvège en 2010 concernant la mer de Barents, un différend l’oppose au Canada.
Autre conséquence du réchauffement : les glaces ne protégeront plus le territoire russe d’éventuelles
agressions. La Russie, seul pays riverain qui ne soit pas membre de l’OTAN, a donc décidé ces dernières
années de renforcer ses infrastructures civiles, mais aussi ses moyens militaires dans ses régions
arctiques.
Par Yann Mens
Rédacteur en chef d’Alternatives Internationales
Copyright pour le texte et la carte : Alternatives Internationales, n°64, septembre 2014, p. 34.
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P.-S.
Rédacteur en chef d’Alternatives Internationales.
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