MODULE PSYCHIATRIE 2

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MODULE PSYCHIATRIE 2
Les troubles de la personnalité.
Dr LAUQUIN.
05 mai 2006 .
I) PERSONNALITE.
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C'est le squelette psychologique de l'individu.
Ensemble constitué des traits de caractère et du tempérament.
Tempérament : prédisposition comportementale présente à la naissance, constitution
biologique de la personnalité, part inconsciente de la personnalité.
Caractères : part apprise et consciente de la personnalité, évoluent dans le temps et en
fonction de la maturation (de l'âge).
La personnalité normale : représentations idéales de l'homme.
Anormalité : ce qui s'éloigne de l'habituel.
Pathologies de la personnalité : exagération +/- marquée d'un trait de caractère, d'un
comportement habituel, incapacité à l'adaptation.
DSM : les traits de personnalité ne constitue des troubles que lorsqu'ils sont rigides,
inadaptés.
La maladie mentale ≠ Troubles de personnalité.
Maladies mentales : se définit par la durée (un début, et une fin).
Troubles de la personnalité : dure dans le temps.
A) Personnalité paranoïaque.
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Personnalité qui se présente comme une hypertrophie du MOI, surestimation de luimême.
Traits de caractère à types de méfiance, suspicieux, rigide dans leurs raisonnements.
Différents de la psychose paranoïaque : avec un début, une fin et des éléments
délirants.
B) Personnalité schizoïde.
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Marquée par un trait de caractère à types de retrait social, très inhibé, froideur
affective, insensibilité à autrui, ne va pas vers les autres.
Très grande labilité émotionnelle, dépendance affective.
C) Personnalité obsessionnelle.
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Tendance au perfectionnisme.
D) Personnalité anxieuse et phobique.
II) ETAT LIMITE, BORDER LINE.
A) Définition.
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Trouble de la personnalité extrêmement fréquent, 2 à 3 % de la population générale.
Le passage à l'acte suicidaire est très fréquent, c'est parfois même une des grandes
caractéristiques de ce trouble.
Touche préférentiellement les femmes.
Rôle des violences physiques durant l'enfance.
Vivent en permanence dans un état d'insécurité, une tension permanente.
Labilité émotionnelle.
B) Symptômes.
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Variable (labilité des symptômes).
Troubles des conduites (violence, addiction).
Crises d'angoisse, phobies (lignée névrotique) de faible ampleur et variable.
Symptômes d'allure dépressive, thymique (variable de la mélancolie à la disparition en
quelques jours).
Tentative de suicide répété.
Symptômes psychotiques : délire avec disparition en très peu de temps.
C) Description clinique.
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Angoisse quasi permanente, sentiment de crainte, de peur, mal de vivre chronique,
tension interne.
Angoisse pouvant être très intense, incontrôlable, s'accompagnant d'un sentiment
d'abandon, de vide allant jusqu'au passage à l'acte auto agressif (souvent par coupure
afin d'obtenir un soulagement, une impression d'exister).
Troubles du comportement marqué par l'impulsivité, instabilité professionnelle,
affective, intolérance à la frustration, parcours de vie chaotique, s'accompagne parfois
de passage à l'acte suicidaire dans le but de mourir.
Conduites à risque, addiction aiguë.
Parfois passage à l'acte hétéro agressif, accès de violence, colère.
Communiquent leur désarroi que par rapport à ses passages à l'acte auto ou hétéro
agressif, mode de communication.
Dépendance alcoolique importante (ivresse aiguë voir chronique), toxicomanie.
Aspect dépressif, facilement susceptible de se déprimer.
Dépression sous un mode coléreux, ralentissement psychomoteur rare.
Mode de relation de type anaclitique, fonctionne sous un mode de relation du tout ou
rien.
Peuvent présenter des tableaux psychotiques aigus, non durables dans le temps, état
dissociatif, persécution, hallucinations.
D) Biographie du sujet.
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Instabilité des relations dans l'enfance.
Agression, violence durant l'enfance.
Grosses perturbations de l'image de soi.
Mésestime d'eux-mêmes.
Manque de confiance envers l'autre, contrôle de la relation (préfère provoquer la
rupture par manque de confiance).
Absence de relation durable dans le temps.
E) Prise en charge.
1) Temps aigu (souvent aux urgences).
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Calmer l'agitation, l'angoisse, l'agressivité (auto ou hétéro agressif).
Traitement sédatif possible.
Lors d'accès dépressif (antidépresseurs à visée symptomatique).
Risque de lassitude du personnel du fait de la répétition des hospitalisations.
2) Traitement au long cours.
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III)
Psychothérapie très difficile (instabilité) :
o aider à gérer les angoisses d'abandon par un autre mode que l'auto agressivité.
o Travailler sur la confiance en eux-mêmes et aux autres.
La prise en charge doit être d'équipe afin d'éviter une rupture du lien thérapeutique du
fait de la labilité des contacts.
Traitement par thymorégulateurs possibles.
PERSONNALITE PSYCHOPATHE, DYSSOCIALE.
A) Définition.
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Caractérisée par une tendance antisociale.
Marquée par une grande impulsivité, une grande intolérance à la frustration.
Grande instabilité affective et socioprofessionnelle.
Parcours de vie chaotique dès l'enfance, et la petite enfance.
B) Symptômes.
1) Enfance :
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Marquée par des conduites d'opposition fréquente vis-à-vis des parents, de l'école.
Parcours scolaire difficile, médiocre.
Intelligence normale.
Manifestations caractérielles.
2) Adolescence :
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Aggravation des troubles du comportement, fugue, délinquance (vols, agressions).
Conduite d'intoxication (alcool, etc.).
3) Adultes :
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Intensité plus importante des troubles.
La vie professionnelle est très difficile, succession d'échecs.
Affectif et sentimental absent ou non durable.
Vie sociale médiocre.
Souvent va jusqu'à la prison.
Apaisement, atténuation progressive de l'instabilité, de l'agressivité vers 45-50 ans.
Possible passage à l'acte auto agressif violent (suicide).
C) Clinique.
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Impulsivité majeure, incapacité à anticiper les conséquences de leurs actes et de leurs
expériences passées.
Vivent dans le moment, incapacité de retarder leur désire immédiat.
Agressivité très importante à la moindre objection.
Peuvent prendre plaisir à faire du mal.
inaffectivité, absence de critiques de ce qui lui est arrivé.
Égocentrique, centrée dans la satisfaction de leurs plaisirs et désire immédiat, l'autre
n'est qu'un moyen d'y parvenir.
Absence de culpabilité, d'anxiété, pas peur des conséquences.
Prise de conscience possible avec l'âge (> 45 ans).
Tendance mythomane.
Possibles troubles de l'humeur de type déprime (lors d'incarcération longue) pouvant
aller jusqu'à un passage à l'acte auto agressif violent.
Conduite addictives avec ivresse pathologique (violence) et autres produits.
Relations sexuelles parfois violentes, relation tournée vers le plaisir pour lui.
Structure familiale chaotique, éclaté.
D) Biographie.
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Noyaux familiaux déstructurés.
Violence familiale non rare.
E) Évolution.
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Tentative de suicide.
Dépression.
Toxicomanie.
Apaisement avec l'âge.
F) Prise en charge.
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Dépister les crises pour protéger la personne et son environnement.
Aucune demande de la personne.
Très difficile, souvent emprisonnés.
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