mondialisation des années 80 s’accompagne d’une forte croissance des flux financiers internationaux
(IDE + mouvements spéculatifs) :
- accélération des processus de diffusion des crises financières
- situation particulière des économies émergentes : rapidité des flux de capitaux avec un sys-
tème financier et bancaire qui évolue peu (question de la résilience du système)
- fort impact des crises complexes (en particulier lorsqu’elles touchent le secteur bancaire)
3- La crise des subprime : la nécessité de renouveler les explications ?
interrogations sur la crise des subprime et surtout sur la difficulté à retrouver une croissance stable
dans les PDEM permettant de réduire le chômage et de rééquilibrer les comptes publics
- interrogation sur les politiques (réapparition d’erreurs caractéristiques des années 30) avec
un poids excessif des politiques d’austérité en Europe (débat autour du multiplicateur budgé-
taire)
- question de la régulation du système bancaire et de la maîtrise des risques financiers (logique
d’aléa moral)
- capacité des principales économies à s’engager dans une logique coopérative (choix alle-
mands et chinois)
crise des subprime renverrait à des enjeux structurels et marquerait une rupture du capitalisme
- infléchissement de la dynamique de consommation suite à la modification des conditions de
partage de la valeur ajoutée au détriment des salariés qui pousse à l’endettement des mé-
nages
- interrogations sur un essoufflement de la dynamique d’innovation et de productivité
- interrogations sur une reprise « sans emplois »
- mutation des rapport des force économiques mondiaux
Conclusion
Il existe indiscutablement des points communs entre les crises financières des 25 dernières années et la
crise de 1929. La séquences spéculation – krach – crise économique se reproduit dans ses grandes lignes.
On doit d’ailleurs noter que l’existence de ce type de logique n’est pas propre au 20ème siècle mais est liée à
l’histoire du capitalisme depuis le 17ème siècle.
On ne peut cependant nier que la période actuelle est marquée par le double phénomène de financiarisa-
tion et de mondialisation qui donne des caractéristiques particulières aux crises financières récentes et
qui conduit à des trajectoires très diversifiées, une fois la crise déclenchée.
La crise des subprime peut de ce point de vue être considérée comme une étape majeure : son ampleur
mondiale, les difficultés à en sortir permettent de la considérer comme le résultat des mutations structu-
relles enclenchées dans les années 80, même si certaines réminiscences des années 30 se font jour à
l’heure actuelle, et non comme un simple accident. On doit alors aujourd’hui s’interroger sur la place
qu’elle tiendra dans l’histoire du capitalisme et qui sera liée aux conditions de sa sortie et aux mutations
structurelles qu’elle génèrera.