devait l’employer qu’à des fins religieuses.
Si la pierre a une durée éternelle, l’âme humaine doit aussi être en pierre.
Le choix de cette matière pour construire ces édifices religieux était donc directement
fondé sur des bases religieuses. Son utilisation dans les temples et les tombes
permettaient de fournir cette durée d’éternité, symbole d’indestruction.
Le concept du Ka exprimait le désir d’une existence éternelle, la puissance de création
que possède la divinité ou Néther, mais aussi les forces d’entretien qui animaient Maat,
l’ordre Universel.
Khnoum ne modèle pas seulement le corps en glaise, mais avant tout le Ka (son
corps éternel) du nouveau-né, son âme en pierre, car rien ne peut être vivant sans Ka.
L’importance de Khnoum sous l’ancien empire, vers 2700 av. JC, n’est pas clairement
énoncée par les égyptologues qui le considèrent de « second ordre », pourtant le
pharaon Kheops adjoint dans son cartouche son nom Kheops qui est khnoum-koufou,
que dieu Khnoum protège Khéops. C’est sous les auspices de Khnoum que fut
construite la plus grande des pyramides, celle de Kheops
Il personnifie l’incarnation divine dans la pierre réagglomérée. Il est surtout le dieu
Potier qui créa les autres dieux, les rois et les autres mortels sur son tour de potier.
Le dieu Amon :
- Ce dieu plus récent est omniprésent du Nouvel Empire, de Ramsès II. Il devint dieu
dynastique avec les Amenemhaat (1800Av. JC).
Après avoir chassé les Hyksos d’Egypte au début du Nouvel Empire (1560 av.
JC.), les princes thébains firent de lui le dieu suprême de l’Egypte libérée. Les
prêtres d’Amon lui allouèrent les attributs d’autres dieux : ceux du soleil Râ, du
dieu Min, ou ceux du dieu guerrier Montou. Puis sous Ramsès III, il devint le « roi
des dieux » et enfin les prêtres lui donnèrent le pouvoir de création du monde.
Dans le mythe de la genèse, Amon est identifié à une montagne et il TAILLE
chaque être dans une partie de lui-même. Amon et toutes les incarnations divines
d’Amon-Râ sont donc matérialisés par l’acte de la pierre, et sont à l’origine des
monuments du Nouvel Empire, comme ceux de Ramsès II, 1300 ans après les
pyramides. Les tombes ne sont plus sous des pyramides, symboles de
l’agglomération, mais sous une montagne, la vallée des Rois, symbole d’Amon. De
même, les temples sont construits en pierre taillée, (et non plus sous des pyramides
symboles de l’agglomérée et de Khnoum) avec grand soin et les obélisques en granit
sont appelés les « doigts d’Amon ».
Les tombeaux sont maintenant taillés dans des grottes, dans la montagne, du côté du
soleil couchant. C’est dans la montagne de Deir el-Bahari que se trouvent les tombes
des pharaons de la XVIIIe dynastie, Touthmôsis I, II, et III, Hatshepsout,
Amenhotep I et II. Ceux de Amenhotep III et des pharaons ramsessides se situent dans
la Vallée des Rois. Exemple : Le temple d’Abou Simbel directement creusé et taillé
dans le corps d’Amon. A tous les monuments de cette époque, on peu associer un lieu
d’extraction précis, sauf pour les deux énormes et gigantesques colosses de Memnon.
Les outils de tailles :