La théorie de la roue
La poulie et la roue ne sont pas connues en Egypte au temps des pyramides. L’utilisation de
rouleau en bois, donc de la roue parait difficile, puisqu’elle ne fut introduite par les Hyksos
lors de leur conquête de l’Egypte, à la fin du Moyen Empire vers 1700. Le seul document
attestant l’utilisation de ces rouleaux date de 750 avant JC, soit 2000 ans après la
construction des pyramides.
La théorie de la pierre agglomérée
Justification scientifique
Elle trouve sa justification dans la science, l’expérimentation, la religion et les textes
hieroglyphes.
La pierre réagglomérée (le géopolymère ou pierre synthétique) est une pierre calcaire
naturellement désagrégée et reconstituée comme du béton.
Les ingrédients nécessaires à la fabrication de ces pierres étaient présent en grande
quantité en Egypte :
- Carbonate de sodium (sel de natron) utilisé dans le procédé de momification. Le
sel natron ou carbonate de sodium, réagit avec les chaux en présence d’eau pour
donner la soude caustique le principale réactif de la fabrication alchimique des
pierres.
- La pierre calcaire issue des carrières de Gizeh qui se désagrégé facilement au
contact de l’eau car elle contient de l’argile kaolinite en agrégats (coquillages
fossiles). Le plateau de Gizeh, riche en calcaire d’agrégats(coquillages fossiles)
s’appel la formation Mokkatam (60 millions d’année). Ce calcaire contient de
l’argile kaolin.
- L’eau du Nil Utilisées d’une part non pas pour le transport de bloc de pierre, mais
pour l’extraction du calcaire et d’autres part avec le ciment.
- Des cendres organiques source de plusieurs ingrédients chimique constituant le
ciment d’agglomération.
- Du silicium en combinaison avec d’autres atomes de calcium, magnésium et
chlore, qui n’existe pas dans la nature. (ces éléments ce sont élaborés très
rapidement, en l’espace de quelques jours, en opposition avec la durée géologique
qui demande des dizaines de milliers d’années.
- Chaux : On pouvait récolter dans les braises et cendres des foyers servant à cuire
le pain. Le bois produisant ces cendres riches en chaud est le palmier, arbre
principal de la Valée du Nil.
Pour résumer : ARGILE + NATRON + CHAUX => FELDSPATHOIDE + CALCAIRE
= PIERRE NATURELLE
Ils possédaient aussi le procédé de momification, donc une parfaite maitrise des
processus alchimiques (employé dans un contexte religieu ou spirituel, c’est
l’ancêtre de la chimie).
- Avant que l’homme est eu l’idée de prendre une roche bleu-vert, de la fondre à
plus de 1000°C, il a du passer par de nombreuses étapes en différentes température,
lui donnant soit une poudre chimique réactive (chaux, plâtre,alcalis), soit en
céramique ou en émail.
- Les prêtres de Khnoum, étaient des experts dans l’art de fabriquer des ciments
extraordinaires (Le verbe Khnoum voulant dire lier).
Les bloques sont donc constituées de :
- 93 à 97 % de calcaire naturel en agrégats(coquillages fossiles).
- 3 à 7 % d’une colle géologique (ciment dit géopolymérique ») pour lier les
agrégats provenant des réactions chimiques.
Des analyses ont prouvés que 97 à 100 % de la matière première pour la construction
des pyramides de Kheops, Khephren et Mykérinos ne sont pas extraites des
rocheuses calcaires dans la couche dur et grise de la formation Mokkatam
constituant la plate-forme des pyramides, mais de la strate de calcaire tendre et
marneux située dans le Waldi. Seuls 3 % parviendraient de la couche dur, elles
pourraient avoir été rajouté à l’occasion des travaux de réparation et de restauration
entrepris par le pharaon Ramsès II ou ses successeurs.
L’aspect poreux de la partie supérieure des blocs ne peut pas être expliqué par un
quelconque phénomène d’érosion d’un calcaire naturel, mais est caractéristique d’un
matériau qui se solidifie sur une courte période.
Les mesures effectuées sur la pyramide de Khephren donne 20% de différence de
densité par rapport au calcaire local, naturelle plus dense. Une densité plus légère est
une conséquence de l’agglomération. Les bloques coulés ou tassés ont toujours une
densité qui est 20% plus légère que la pierre naturelle puisqu’elles sont moins
compactes et ont plus de trous ou d’interstices microscopiques.
Cette différences de densité à pu faussé certains égyptologue sur la présence de trou
présent derrière certaines parois des pyramides.
Justification Religieuse
Chez les anciens égyptiens, la pierre avait une valeur sacrée et ils ne pouvaient pas
l’utiliser dans des bâtiments à usage profane. Il ne reste aucune trace de maisons, palais et
forteresses construits avec des matériaux aussi vulgaires et vulnérables que les briques
de limon, l’argile séchée et le bois. Il ne reste que des édifices religieux, des temples et des
tombeaux. La pierre taillée ou réagglomérée devait donc avoir une valeur religieuse qui
devait la rattacher à une divinité.
Deux divinités distinctes revendiquent la création de l’homme : Khnoum et Amon.
Le dieu Khnoum :
Il était vénéré durant l’Ancien et le Moyen Empire (3000 à 1800 av. JC.). Il est
représenté sous la forme d’un homme à la tête de bélier aux cornes horizontales. Il
personnifie le Nil nourricier, et à Elephantine, Thèbes, Héracléopolis, Memphis, il
est le dieu créateur. Dans son acte de création, il PETRIT l’humanité sur son tour
de potier avec le limon du Nil et d’autres minéraux comme le Mafkat et le natron.
Ce n’est pas une argile quelconque, mais une pierre appelée KA l’âme qui n’est pas
une pierre, mais l’esprit éternelle. C’est pourquoi elle devait être sacralisée et on ne
devait l’employer qu’à des fins religieuses.
Si la pierre a une durée éternelle, l’âme humaine doit aussi être en pierre.
Le choix de cette matière pour construire ces édifices religieux était donc directement
fondé sur des bases religieuses. Son utilisation dans les temples et les tombes
permettaient de fournir cette durée d’éternité, symbole d’indestruction.
Le concept du Ka exprimait le désir d’une existence éternelle, la puissance de création
que possède la divinité ou Néther, mais aussi les forces d’entretien qui animaient Maat,
l’ordre Universel.
Khnoum ne modèle pas seulement le corps en glaise, mais avant tout le Ka (son
corps éternel) du nouveau-né, son âme en pierre, car rien ne peut être vivant sans Ka.
L’importance de Khnoum sous l’ancien empire, vers 2700 av. JC, n’est pas clairement
énoncée par les égyptologues qui le considèrent de « second ordre », pourtant le
pharaon Kheops adjoint dans son cartouche son nom Kheops qui est khnoum-koufou,
que dieu Khnoum protège Khéops. C’est sous les auspices de Khnoum que fut
construite la plus grande des pyramides, celle de Kheops
Il personnifie l’incarnation divine dans la pierre réagglomérée. Il est surtout le dieu
Potier qui créa les autres dieux, les rois et les autres mortels sur son tour de potier.
Le dieu Amon :
- Ce dieu plus récent est omniprésent du Nouvel Empire, de Ramsès II. Il devint dieu
dynastique avec les Amenemhaat (1800Av. JC).
Après avoir chassé les Hyksos d’Egypte au début du Nouvel Empire (1560 av.
JC.), les princes thébains firent de lui le dieu suprême de l’Egypte libérée. Les
prêtres d’Amon lui allouèrent les attributs d’autres dieux : ceux du soleil Râ, du
dieu Min, ou ceux du dieu guerrier Montou. Puis sous Ramsès III, il devint le « roi
des dieux » et enfin les prêtres lui donnèrent le pouvoir de création du monde.
Dans le mythe de la genèse, Amon est identifié à une montagne et il TAILLE
chaque être dans une partie de lui-même. Amon et toutes les incarnations divines
d’Amon-Râ sont donc matérialisés par l’acte de la pierre, et sont à l’origine des
monuments du Nouvel Empire, comme ceux de Ramsès II, 1300 ans après les
pyramides. Les tombes ne sont plus sous des pyramides, symboles de
l’agglomération, mais sous une montagne, la vallée des Rois, symbole d’Amon. De
même, les temples sont construits en pierre taillée, (et non plus sous des pyramides
symboles de l’agglomérée et de Khnoum) avec grand soin et les obélisques en granit
sont appelés les « doigts d’Amon ».
Les tombeaux sont maintenant taillés dans des grottes, dans la montagne, du côté du
soleil couchant. C’est dans la montagne de Deir el-Bahari que se trouvent les tombes
des pharaons de la XVIIIe dynastie, Touthmôsis I, II, et III, Hatshepsout,
Amenhotep I et II. Ceux de Amenhotep III et des pharaons ramsessides se situent dans
la Vallée des Rois. Exemple : Le temple d’Abou Simbel directement creusé et taillé
dans le corps d’Amon. A tous les monuments de cette époque, on peu associer un lieu
d’extraction précis, sauf pour les deux énormes et gigantesques colosses de Memnon.
Les outils de tailles :
- Les ciseaux
- Les coins et les chevilles en bois qui gonflaient au contact de l’eau et faisait
fendre la pierre. Cependant, elle ne fût employée que par les romains, pendant
l’occupation romaine de l’Egypte, depuis le 1er siècle avant JC jusqu’au III ème
siècle après JC.
Deux civilisations :
- Au Nouvel Empire, au temps de la Vallée des Rois et du culte d’Amon, le siège du
pouvoir était au Sud administré par un Vizir à Thèbes.
- Lors de l’Ancien Empire, au temps des pyramides et du dieu Khnoum, le centre de
gravité se situait au Nord, administré par un Vizir à Memphis.
- Akhenaton essaiera de briser cette bivalence entre le Nord et le Sud en installant
sa nouvelle capitale el Amarna au milieu afin de rapprocher les deux peuples. Il
échouera.
Les pyramides
Les Pyramides de Djoser premier pharaon de la III dynastie :
- C’est la première de toutes les pyramides, elle est dites : pyramides à Degrés et
se situe à Saqqarah.
Les Pyramides de Sneferou IV dynastie (2600 av. JC.) construite en exploitant les
mines du Sinaî, appelées mines de Sneferou :
- Sa première pyramide, se situe à Meidoum, à 60 km au sud de Memphis.
- Les deux pyramides de Dashour : La Rhomboïdale (180m de côté et 105 m de
haut) et la Rouge (220m de côté et 103m de haut) : Elles sont situé sur le plateau
Libyen, à 10 km au sud de Saqqarah.
Le plateau de Gizeh (IV dynastie) :
- La grande pyramide de Kheops (232m de côté, 5.3 ha de surface couverte et
147m de haut, 2.6 millions de bloc): Le fils de Sneferou, Khnoumou (que le dieu
Khnoum-Khoufou (que le dieu Khnoum protège Khéops) construisit sa pyramide
qu’il appela : la pyramide qui est l’endroit ou le soleil de lève et se couche. Son
nom était inspiré de la mythologie héliopolitaine dans laquelle la pyramide est le
trône de Râ, le dieu soleil, sur lequel il repose au cours de sa course diurne. Le
complexe pyramidial de Kheops faisait partie d’un établissement royal qui fut
entretenu pendant des milliers d’années, durant lesquels une cohorte de prêtre
serviteurs de Kheops ont maintenu les temples ainsi que la propriété entière, et
ont perpétué le culte du dieu Roi en effectuant les libations rituelles (autels
couvert d’offrandes de fleurs, d’encens et de nourriture).
- La Chambre du Roi
- La Grande Gallerie
- La grande pyramide de Khephren (autre fils de Kheops, construit à 120m au sud
de la grande, 200m de côté, 143m de haut) :
- Le temple mortuaire en haut prêt de la pyramide
- Le temple de la Vallée près du Sphinx
- La petite pyramide de Mykérinos (2490-2472 av. JC.) (108.5m de côté, 66.5m
de haut) Le pharaon Mykérinos la nomma pyramide divine.
L’entrée de ces pyramides est au Nord. Ces trois pyramides sont parfaitement
alignés, orientées Nord-Sud sur chacune de l’un de leurs angles, ce qui leur donne
un alignement parfait Est-Ouest. La Chambre du roi suit un axe Est-Ouest ; Tous
les ans au solstice d’Eté et d’Hivers il correspond à la position exacte du lever et
coucher du soleil, la religion égyptienne vénère en premier lieu le dieu soleil Râ.
L’existence de canaux arrivant du Nil jusqu’au plateau de Gizeh, du moins au bas
des carrières du Wadi, étaient nécessaire car l’eau ainsi acheminée permettait de
désagréger le calcaire et de produire les énormes quantités de pierre agglomérée.
La mytologie utilise aussi l’existence de ces canaux. Pour elle, les pyramides ont
été reliées au Nil par des canaux afin de permettre à l’esprit de pharaon de
voyager sur son bateau chaque nuit dans son monde souterrain.
D’après l’égyptologue M. Lehner et ses fouilles archéologiques, le village des
ouvriers à Gizeh, ne pouvait pas accueillir plus de 2000 personnes environ. Le
principe de l’agglomération nécessitaient entre 400 et 1000 ouvriers occupés
pendant dix mois par an pour construire la grande pyramide en quinze ou vingt
ans.
Le premier fils de Kheops Djedefra délaissa le plateau pour commencer sa pyramide
à Abou-Rouash au Nord.
Le déclin
Après les III et IV dynastie, les pyramides sont beaucoup plus petites, mais cette époque
connu une grande période de famine et l’industrie pyramidiale, aurait épuisé le pays, et
engendré une grande catastrophe écologique.
Ancien Empire :
- La Ve dynastie (2565-2423 AV J), marque la fin du magnifique âge des
pyramides. La pyramide d’Ouserkaf, le premier pharaon de la Ve dynastie, est un
tas de pierres érigé à côté de la pyramide à Degrés de Djoser à Saqqarah. Il en est de
même pour les souverains suivant Sahou-Ré, Neferirka-Ré et Neuser-Ré qui
établirent leurs sites funéraires à Abousir, juste au Nord de Saqqarah. Seule la
chambre funéraire, faisait l’objet d’une attention toute particulière, on pouvait y
retrouver l’usage de l’incarnation divine dans la pierre agglomérée (toiture avec des
blocs calcaire de 10 à 15m de long et des poids de 40 à 80 tonnes). Les produits
alchimiques devenaient très rares (Ex : pyramide de Sahou-Ré). Les pyramides
comme celle de Ouserkaf, ne sont plus que de vulgaire tas de pierres (utilisation de
pierre, de sable et même de terre).
- La Vie dynastie (2423-2250) connu elle aussi une grande décadence artistique. Ses
pharaons Teti, Pépi I, Merenré et Pépi II construisirent leurs pyramides à Saqqarah
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