17a par Jésus Christ le Père et son Fils
18b Dieu le Fils unique Jésus Christ
Chaque Prol. commence par le thème de la réalité divine qui était au/à partir du commencement ; puis
apparaît le thème de la zôè, "vie". Dans chacun il y a une double interruption, dans chacun le thème du marturein,
"témoigner" apparaît seulement dans une interruption-parenthèse ; dans chacun, réaction visuelle du "nous" à la
manifestation de la réalité divine, et une participation à Dieu est amenée par la manifestation de la réalité divine.
Différences : - Il n'est pas vraisemblable que l'auteur soit le même
C. But du Prologue de la I Jo
Les réinterprétations.
Le Prol. de Evjo était primitivement une hymne, bien connue de le communauté joh., qui résumait la
christologie joh. Dans le Prol. de 1 Jo, l'auteur veut corriger la méprise de ceux qui, tout en croyant que le Verbe
s'est fait chair, s'en tiennent à l'envoi et à la venue du Fils de Dieu, mais sans rien dire de sa carrière humaine et
de sa mort.
Ces sécessionnistes pouvaient s'appuyer sur Evjo 1,1.14.16.
L'auteur de 1 Jo ne pouvait attaquer le Prol. de l'évangile, qu'il partageait, mais redresser la manière de
comprendre ce Prol. Commençant en 1,19, l'autorévélation de Jésus allait de sa rencontre avec le Baptiste jusqu'à
sa mort et sa résurrection. Logiquement l'incarnation venait d'abord, mais comme préface à la vie et à la mort.
Le mot "commencement" change de sens : le "commencement" dont il s'agit en Evjo ne peut être connu
que par un autre "commencement", où le Fils s'est révélé aux disciples qui pouvaient l'entendre, le voir de leurs
yeux, et le toucher de leurs mains.
L'Evjo réagissait à l'incarnation en disant, en 1,4 :"Nous avons vu sa gloire". I Jo proclame que cette
gloire était celle de quelqu'un qui avait vécu une vie réelle.
L'Evjo disait "nous=toute la communauté joh.", présupposant que ce "nous" avait connu historiquement
Jésus . I Jo insiste sur cette expérience sensorielle. Le "voir" de I Jo est plus sensoriel que le "nous avons vu" de
Jo 1,14.
Le mot "logos" est réinterprété (°?) et désigne maintenant le message prêché durant le ministère de
Jésus, et ensuite par les porteurs de la tradition joh. (inspirés par le Paraclet). Le Verbe (Evjo 1,4; 12.13) n'a été
connu que par la "parole" que Jésus a proclamée durant son ministère, et qui l'a révélé comme l'incorporation de
cette vie qui était auprès de Dieu.
De même que, en Evjo 1,6.8, dans une interruption, le Baptiste témoigne, dans le Prol. 1 Jo (v.2) le
"nous" témoigne.
I Jo ne redit pas, comme EvJo 1,10, que le Verbe vient ou est envoyé, mais que la vie est révélée
(phaneroun, employé dans EvJo pour le début du ministère public : Jn 1,31; 2,11; 7,4; 9,3).
Reprise des différents éléments du tableau
L'élément "divine réalité" est très court, mentionné simplement comme le sujet, alors que la moitié du
Prol.EvJo décrivait cette réalité (l'Évangile de Jo luttait contre les Jfs qui niaient qu'il s'agisse de cette réalité,
tandis que dans I Jo les adversaires sécessionnistes le présupposent).
L'élément B, "comment est connu le message", n'est pas développé. De nouveau il n'est pas contesté par
les sécessionnistes.
Le "nous", élément C, est développé : près d'un tiers du Prol., avec une double insistance sur les
porteurs de la tradi. Joh. et sur l'expérience sensorielle. Le Prol. de Evjo mentionne un "nous" seulement vers la
fin (1,14.16) et ne le contredistingue pas d'un "vous" (parce que à l'époque la communauté joh. fait bloc contre
les Jfs et les chrétiens hétérodoxe.(alors que I Jo 2,19 parle d'un "eux"). La tradi qui est derrière ce "nous" est-
elle difte de celle dont se réclament les sécessionnistes ? Les sécessionnistes ont-ils suivi un meneur porteur de
tradi ? Nous ne savons pas. Ce qui est clair, c'est qu'en disant "nous" l'auteur suppose que les sécessionnistes s'en
prennent à un groupe. Noter que la distinction nous/vous n'est pas étrangère à Evjo (20,29; 17,6.20). Donc,
même dans la communauté joh. où le Paraclet enseigne tout, il y a place pour une chaîne humaine de tradition.
(Tout ce qui est dit du Paraclet a été dit de Jésus, si bien que le Paraclet est à Jésus ce que Jésus est au Père).
L'auteur de 1 Jo a la même mentalité, mais il souligne le "nous" plutôt que le Paraclet. Comparer Evjo 3,31-32 et
1Jo 1,2-3. Le déplacement se comprend si les sécessionnistes proclamaient que le Pa authentifiait ce qu'ils