Le passé simple (ou passé défini) est un temps de la conjugaison des verbes français. Il est
essentiellement utilisé à l'écrit comme temps de narration, c’est-à-dire celui dans lequel sont
exprimés les événements achevés successivement, considérés comme « essentiels », qui
constituent la trame d'un récit. Les événements « non-essentiels », exprimés à l'imparfait, au
plus que parfait et au conditionnel, ne sont pas mentionnés rigoureusement dans leur ordre
réel de succession. Ex :
Dehors la tempête faisait rage, aucun voyageur ne s'aventurerait plus jusqu'ici. Il
éteignit une à une toutes les lampes, rentra dans sa chambre, se déshabilla
hâtivement et se glissa entre les draps. Comme il l'avait deviné, ils étaient glacés.
Néanmoins, il s'endormit presque immédiatement.
La disparition du passé simple
De nos jours le passé simple a pratiquement disparu de la langue parlée courante ; la raison
tient à l'irrégularité de sa conjugaison : « il chanta », « il finit », « il crut », « il vint » ; et
combien de personnes savent-elles que le passé simple du verbe « coudre » est « il cousit » ?
La langue courante a préféré renoncer au passé simple au profit du passé composé, séparant
ainsi le français des autres langues romanes et faisant disparaître une précieuse nuance :
« Quand je suis arrivé à Paris… » (j'y suis encore) et « Quand j'arrivai à Paris » (il est possible
que je n'y sois plus). De plus, le maintien du passé simple dans la langue écrite à intention
littéraire a eu pour conséquence sa disparition aux premières et deuxièmes personnes qui y
sont très peu employées.