Appels en garantie de l’État (crédits évaluatifs)
RAPPORT ANNUEL DE PERFORMANCES
Dans ce contexte, la Coface, comme les autres assureurs-crédit avec lesquels elle est en concurrence, doit s’adapter
au mieux et en permanence aux besoins des exportateurs et aux attentes des grands emprunteurs, des grands
acheteurs et des grands investisseurs mondiaux. Après une année 2009 marquée notamment par la réforme de
l’assurance-prospection (qui vise essentiellement les PME et les ETI), l’exercice 2010 a vu la création de la catégorie
des contrats stratégiques pour la France qui bénéficieront d’un soutien particulier de la part de l’État. Au -delà des
réformes structurelles, les dispositifs temporaires CAP Export et CAP+ Export, mis en place en 2009 pour pallier les
défaillances du marché privé sur l’assurance-crédit court-terme, ont permis de prendre en garantie plus de 3 000
dossiers en 2010, pour un encours total cumulé dépassant 620 M€.
Trois objectifs majeurs sont définis pour rendre compte de la performance de l’action « Dé veloppement international de
l’économie française ». Le premier, lié à l’assurance crédit, consiste à assurer l’équilibre à moyen terme des
procédures publiques d’assurance crédit, notamment en maintenant une dispersion suffisante des catégories de
risques garantis. Le second est d’encourager les entreprises françaises à prospecter les marchés extérieurs, par le
biais de l’assurance prospection. Le troisième objectif concerne la garantie de change, et vise à satisfaire la demande
des entreprises en couverture de risque de change, sous la contrainte de la gestion à l’équilibre de la procédure. Cette
contrainte de gestion à l’équilibre à moyen terme de la procédure découle de nos engagements internationaux.
ELEMENTS PAR PROCEDURE
Assurance-crédit : en 2010, le volume de prises en garantie sur contrats conclus a diminué par rapport à 2009
(15 Mds€ contre 20 Mds€). L’encours total garanti par la Coface dans le cadre de cette procédure a progressé et
s’élevait au 31 décembre 2010 à 60 Mds€ (52 Mds€ fin 2009, 42 Mds€ avant l’été 2008).
Assurance-prospection : l’assurance prospection assure les entreprises contre le risque d’échec de leur prospection à
l’étranger. Les budgets accordés en 2010 au titre de cette procédure ont atteint 219 M€. Le nombre d’entreprises
bénéficiaires est lui en augmentation constante : 7 140 fin 2010 contre 6 462 fin 2009.
Garantie de change : 668 dossiers ont été pris en garantie au titre de cette procédure en 2010 contre 540 l’année
précédente. L’encours global garanti est passé de 1,7 Md€ fin 2009 à 3,3 Mds€ fin 2010. L’exercice 2010 s’est
caractérisé par une quasi stabilisation du nombre d’entreprises ayant eu recours à cette garantie (113 en 2010 contre
112 en 2009). Cependant, parmi ces entreprises, le nombre de PME est passé de 18 en 2009 à 26 en 2010. Grâce à la
mise en place de couvertures, cette garantie est gérée à l’équilibre avec un risque budgétaire maîtrisé. La position
nette réévaluée (PNR) du portefeuille a connu une diminution (24,62 M€ en 2010 contre 33,38 M€ en 2009) mais reste
en conformité avec l’objectif de PNR positive fixé dans le PAP.
Stabilisation de taux d’intérêt : cette procédure gérée par Natixis pour le compte de l’État, qui permet aux banques
d’offrir un financement à taux fixe aux acheteurs étrangers, est couverte en partie par des produits d’échange de taux
d’intérêts (« swap »). Le flux des demandes de stabilisation atteint 7 955 M€ en 2010, en nette augmentation par
rapport à 2009 (2 505 M€). La procédure a dégagé un résultat net positif de 140 M€ en 2010, contre 114 M€ en 2009
(écart entre les différentiels de taux à payer et les couvertures).
Garanties du risque exportateur : les deux produits « garantie des cautions » et « garantie des préfinancements »
aident les entreprises à réaliser les contrats qu’elles signent à l’export, lorsque l’acheteur exige la mise en place de
cautions (restitution d’acomptes, bonne fin…), ou lorsque l’entreprise a besoin de préfinancements (achat
d’équipement, de pièces, coût de la main d’œuvre …). En 2010, la demande pour ces garanties est restée globalement
stable et à un niveau historiquement élevé :
- 242 enveloppes accordées au titre de la garantie des cautions pour un montant de 1 150 M€,
- 143 enveloppes accordées au titre de la garantie des préfinancements pour un montant de 100 M€.