La France dans la seconde guerre mondiale. 1) La France rentre dans la guerre à reculons. 3 Septembre 1939 : la France déclare la guerre. La Pologne est écrasée. La France ne réagit pas. Elle compte sur le temps, la force de ses empires et l’allié américain. D’où la « drôle de guerre », sans union sacrée véritable ; les luttes politiques continuent et Daladier doit même démissionner en mars 1940, remplacé par Reynaud qui démissionne (mais reprend sa démission) la veille de la guerre ! Septembre 1939 : dissolution du PC français et arrestation des dirigeants (suite du pacte germano soviétique). 10 mai 1940 : attaque allemande. Juin 1940 : Dunkerque, exode de 6 millions de Français. Pourquoi la débâcle : - « esprit de jouissance » (Pétain et l’explication vichyste de la défaite) - infériorité stratégique (schémas de tactique, les Français demeurent trop statiques 2) La mort de la 3ème République Reynaud propose d’émigrer à Alger, mais Pétain empêchera le départ des pouvoirs politiques en Afrique. Mais Pétain, nommé président du Conseil, souhaite la paix et signe l’armistice. Laval est nommé vice président du conseil. Juillet 1940 : les deux chambres sont convoquées en Assemblée Nationale et votent les pleins pouvoirs à Pétain, 84 ans. Seuls 80 députés et sénateurs votent contre. Puis Pétain fait voter des « actes institutionnels » qui suppriment la République pour installer l’ « Etat français », avec Pétain pour chef. Dans ce régime, Pétain possède l’essentiel des pouvoirs : les chambres sont ajournées (absence totale de représentation nationale), Pétain nomme les exécutants et possède même certains pouvoirs de justice. Vichy est reconnu par 32 pays, dont l’URSS, les USA et le Vatican, qui entretiennent des relations. Vichy rassemble de nombreux déçus de droite comme de gauche : - soutien de Maurras - soutien de la Rocque au début (le régime lui emprunte sa devise « Travail Famille Patrie » - quelques radicaux (Gaston Bergery) Les périodes de Vichy : - 1940 : droit extrême - 1941 1942 : période technocrate et amirale (Darlan) - 1942 1943 : offensive libérale - Après 1943 : autoritarisme 3) La politique de Vichy, la « Révolution nationale » - Antisémitisme et xénophobie. Ediction de statuts des juifs (le premier date d’octobre 1940), création du commissariat aux questions juives. Dissolution de la Franc maçonnerie, surveillance de certains politiques (Blum, Daladier, Reynaud) Forte présence catholique Politique familiale Dissolution des syndicats et volonté de retour au corporatisme. Contrôle fort de l’Etat sur l’industrie (fixation des prix et des salaires). Importance de l’administration et des 1 millions de fonctionnaires Un fascisme « à la française ? » : - pas d’idéologie officielle - pas de parti unique - pas de totalitarisme Mais toutefois : - rejet de la démocratie - personnalisation du pouvoir - fondement charismatique du pouvoir - réclamation de l’ « Union nationale » - épuration - répression Répression : 200 000 arrestations pendant la guerre Juillet 44 : Oradour sur Glane 16 juillet 1942 : rafle du Vel d’Hiv Total de déportés français : 75 000 Opinion publique et Vichy : les 4 « positions » - le « maréchalisme passif ». La majorité des Français. Certains croient au double jeu du maréchal. - les partisans de la révolution nationale - la collaboration active (quelques milliers de personnes, 40 000) - peu de résistants. Culture : vigueur culturelle : « visiteurs du soir » de Carmé, Les Mouches de Sartre, Les enfants du Paradis. 4) Le poids de l’occupation. Annexion de l’Alsace Moselle. Zones interdites du Nord et Nord est L’autorité de Vichy ne s’exerce de fait qu’au sud de la ligne de démarcation. Le poids de l’occupant sur le pays : la France doit entretenir 18 millions de soldats. Près de 17% de la production agricole est réquisitionnée par les Allemands. Si on ajoute les prisonniers, les travailleurs volontaires, les STO et les déportés, 2 600 000 Français travaillent directement pour les Allemands en 1944. 5) 1941 1942 : la radicalisation de Vichy. Début 41 : les Français ne suivent plus massivement Vichy. Août 41 : le colonel Fabien tue un officier allemand Discours du « vent mauvais » de Pétain. Février 1942 : procès de Riom, contre la Troisième République. Les Allemands mettent fin au procès, qui devient ridicule. 42 : Laval à nouveau au pouvoir. Il accélère la collaboration. 6) La collaboration française. Azéma. Pétain, Octobre 1940 : « J’entre dans la voie de la collaboration », suite à l’entrevue de Montoire. - Collaboration économique type Renault. Les collaborateurs idéologiques : Doriot et le PPF, Déat qui se veut le « Führer français », Bucard. 40 000 à 50 000 personnes La collaboration d’Etat. On croit la victoire allemande certaine et on espère défendre les intérêts français dans la nouvelle Europe allemande. Problème : c’est un marché de dupe puisque Hitler ne donne rien en échange. 1941 : protocoles de Paris : Vichy prévoyait de mettre à disposition des Allemands les infrastructures de l’Empire (de fait sans effet). Fin 1942 : débarquement en Afrique du Nord, invasion de la zone Sud. Instauration du STO et durcissement du régime. Le régime s’écarte de plus en plus des Français jusqu’à la fin ridicule de Sigmaringen. 7) La Résistance Appel du 18 juin 1940. De Gaulle n’a alors aucun pouvoir. Les USA, par exemple, reconnaissent Vichy. Les premiers succès sont ceux de l’Empire (42 : Bir Hakeim) Juin 1941 : entrée du PC dans la résistance. Début de la lutte armée clandestine et des représailles. 41 42 : travail d’unification par Jean Moulin. De Gaulle est en conflit avec les Américains sur l’empire (Syrie, Liban, Madagascar) 1943 : de Gaulle à Alger, création du CFLN, comité français de libération nationale, qui deviendra GPRF, gouvernement provisoire de la république française, avec en plus le CNR Fin de la guerre : épuration limitée : 767 exécution, 38 000 emprisonnés.