2. ASPECT GÉOGRAPHIQUE : (par rapport à l’économique) : les ressources naturelles comme les
mines, les forêts ; pensons aussi à la situation (important pour le commerce). Aux 18e et 19e siècles,
une civilisation s’affirme lorsqu’elle trouve du fer et qu’elle a des ressources à sa disposition. Le
climat joue, les routes fluviales aussi. En grande partie, ce facteur ne dépend pas des individus, mais
par l’initiative on peut contrebalancer une mauvaise situation.
3. ÉCONOMIQUE :
a) [l’économie] consiste dans l’utilisation des ressources naturelles, leur exploitation en vue de
servir les besoins de plus en plus grand d’un groupe ; donc les ressources naturelles, la situation,
le travail, les capitaux, la technique, les outils, etc.
b) [l’économie progressive] : au tout début d’une société, c’est la vie de famille, du clan, de la
tribu : vie matérielle très réduite. Une économie fermée : chaque famille pourvoit à son
habitation, à sa nourriture, à ses vêtements. Un minimum d’échanges pour s’entraider. Ensuite
c’est la division des tâches : la masse continue ses occupations de base, mais d’autres se
spécialisent. Vient alors l’échange des produits et des services, puis l’exode rural : il le faut bien,
car une petite partie de la population sort de l’occupation générale collective. Cet exode, malgré
ses défauts et les tentations de matérialisme, est un progrès au sens humains du mot. La division
des tâches élève le niveau ; les besoins fondamentaux sont mieux satisfaits ; des besoins se
créent ; le rendement est meilleur dû à des spécialistes. La vie humaine devient moins
rudimentaire. L’exode rural est donc une loi de l’économie progressive ; elle est postulée ; elle
arrive fatalement. Les activités spécialisées paient davantage : l’industrialisation, le commerce, la
finance ; ils donnent de meilleurs salaires que l’agriculture. L’industrialisation n’est plus une
révolution. Échanges, capital, industrie moderne. Elle n’est pas non plus un accident, un
malheur dû à la méchanceté des hommes. Il peut y avoir des exagérations vers le matérialisme,
mais, en y songeant bien, les hommes ne sont-ils pas plus libérés du matériel qu’à l’époque des
anciens trappeurs ou chasseurs ?
Malgré les points de vue de l’esthète, les dangers signalés par les moralistes…
c) Qui commande ? Le profit va à une minorité. Pas tellement le producteur au début, mais le
marchand. Une classe minoritaire exploite la masse, mais elle rend service en accumulant des
capitaux par l’épargne. La masse agricole : 80 % ; les chefs industriels : 5 %. Les commerçants
ou les gens issus de ce milieu deviennent les capitaines de la finance. Les agriculteurs deviennent
les prolétaires de nos villes. Supériorité en soi des grandes affaires sur l’agriculture.
La volonté peut jouer ici, mais la volonté humaine ne peut annuler complètement la puissance
attachée à une oligarchie économique, l’exode rural, etc. Elle pourra mettre à la raison,
mais…
NDLE.– Qui peut réduire l’influence de Paul Desmarais sur le politique, l’économique et le culturel dans
l’état actuel des choses au Québec, sans une force impulsée par la masse qui ferait preuve de volontarisme.
Si un tel contrepoids pouvait exister, il devrait exprimer fermement sa volonté de défendre positivement
l’optique indépendantiste et cesser de s’épuiser à critiquer avec amertume et âpreté, à protester avec
véhémence, à s’indigner ostensiblement, à se récrier constamment ou faire d’une seule personne le bouc
émissaire de tous nos malheurs. Nous savons tous que Paul Desmarais est un fédéraliste. Devant cet état
de fait, les indépendantistes doivent présenter un front uni qui défendrait une conception commune de
l’indépendance qui ne soit pas équivoque, douteuse ou peu crédible. Et c’est à l’extérieur des partis
politiques que ce combat peut se livrer efficacement dans un premier temps.
4. SOCIOLOGIQUE : c’est l’organisation des masses ; il y a une pression de la part des masses qui
veulent être respectées afin d’arriver à une meilleure distribution…