Précédée, pendant quelques jours, de fièvre, de céphalées, de douleurs
musculaires, plus rarement de douleurs articulaires, d'urticaire ou d'éruption
ressemblant à la rougeole, l'hépatite aiguë B présente le même tableau que l'hépatite
A :
- Anorexie;
- fatigue ;
- vomissements, diarrhée ou constipation;
- douleur de l'hypocondre droit.
L'ictère apparaît ensuite avec urines foncées et selles légèrement décolorées. Il
dure de quelques jours à 2-3 semaines. A noter qu'il existe souvent, chez l'enfant,
des formes anictériques.
La convalescence dure de 3 à 6 semaines, la fatigue et l'anorexie pouvant persister
plusieurs mois.
Biologie : les transaminases s'élèvent 1 à 2 semaines avant l'ictère.
Dans la forme non compliquée, les tests biologiques doivent se normaliser en 3 à 4
semaines. Les facteurs de la coagulation sont, ici, peu abaissés.
Attention ! Tout ictère n'est pas une hépatite.
IV. Hépatite fulminante
Survenant dans 1% des cas, son début est brutal, annoncé par une confusion
mentale, des manifestations hémorragiques, puis un coma. Les transaminases sont
très élevées et les facteurs de la coagulation effondrés (facteur V inférieur à 30 %).
Chez l'adulte, la mortalité est de 95%, chez l'enfant de moins de 16 ans, elle atteint
60 %. Une greffe hépatique en urgence' a permis, dans quelques cas, de sauver le
malade.
V. Hépatite chronique
Environ 10% des sujets ayant présenté une hépatite aiguë vont être atteints
d'hépatite chronique.
Sur le plan clinique, la symptomatologie est pauvre :
- fatigabilité,
- amaigrissement,
- anorexie.
On note souvent une hépatomégalie.
Seule la biologie permet de faire le diagnostic ;
- transaminases ALAT et ASAT élevées,
- syndrome inflammatoire : VS accélérée,
CRP élevée, hypergammaglobulinémie. La biopsie hépatique met en évidence des
lésions inflammatoires de l'espace porte (c'est l'hépatite chronique persistante).
Si les lésions débordent sur le lobule hépatique, c'est l'hépatite chronique active (30
% des hépatites chroniques) dont le risque majeur est la cirrhose.
Traitement
Comme nous l'indiquons dans l'introduction, rares sont les indications du seul
médicament capable de freiner l'évolution : l'interféron.