I. Le tournant de l’animalité : l’homme, un « animal raisonnable » ?
Introduction : hypothèse de l’oubli de l’animalité
Oubli fondé sur proche parenté, proximité qui en fait l’étrangeté.
L’homme (individu) animal (genre) raisonnable (espèce) : attribution raison à
l’homme = sortie de l’animalité ?
1. Les présocratiques ou les physiciens : une co-appartenance originaire
La grande question est celle du changement, du flux, du devenir…
1.1 Pythagore : théorie de la migration des âmes ou métempsycose = proximité de
l’homme & de l’animal
1.2 Empédocle : l’unité du vivant. Tout ce qui vit est Un, dieux, hommes et bêtes.
Sympathie avec la nature.
1.3 Anaximandre : génération humaine à partir de l’animal, tout vient de l’eau.
2. Platon : une humanité paradoxalement en manque d’animalité (alter ergo)
Dans lignée parenté homme-animal. Spécification de l’homme pas la question.
2.1 La bipède sans plume et la fausse conjecture de la grue (Le Politique) : l’homme
comme « animal apprivoisé » (Le Sophiste)
Homme bipède sans plume = plongé dans l’animalité mais être supérieur, primauté
(cocher, homme politique et royal).
En quoi sommes-nous alors des humains ? Humanité se conquiert et la philosophie
sert de processus d’humanisation.
2.2 Le mythe de Prométhée ou le manque humain d’animalité (Protagoras)
Fonction du mythe : mythe dévoilement d’une vérité (Ricœur) qui échappent à la
rationalité. Platon raconte donc une histoire…
Protagoras, interrogation sur la vertu : acquisition purement naturelle ou doit-on
l’enseigner ? Feint une acquisition naturelle pour conclure qu’elle s’enseigne.
Animaux automates qui agissent toujours bien homme être perfectible. C’est au
cœur d’un manque que se révèle la grandeur de l’homme
Perfection de l’animalité
2 personnages dans ce mythe. Prométhée, qui réfléchit avant Epiméthée,
qui réfléchit après. Epiméthée distribue des qualités aux animaux. Chaque
animal atteint une perfection dans son genre.
Le manque d’animalité comme source d’humanisation
Epiméthée, imprévoyant, a épuisé l’ensemble des qualités quand vient le
tour de l’homme. L’homme se trouve donc en manque d’animalité. Quand
Prométhée vient contrôler, il découvre l’homme, animal dépourvu de
qualité, donc vulnérable. Il dérobe pour lui le feu. L’homme est devenu
humain, intelligent, accidentellement, comme un pis-aller. Donc la vertu
s’enseigne car l’homme a la capacité de devenir meilleur. Humanité
requiert une conquête quotidienne.
2.3 Le mythe du Phèdre ou la possible existence humaine sous forme animale (Phèdre)
Mythe de l’attelage ailé : les âmes vivent dans la plaine des dieux… L’âme parfaite et
ailée plane, quand elle a perdu ses ailes, elle roule dans les espaces jusqu’à ce qu’elle
s’attache à un corps, lui communique sa force et forme avec lui un être mortel. L’exil
dure dix mille ans, réduit à trois mille ans pour les âmes des philosophes. Un homme