Homélie du dimanche le 8 janvier 2017 par Jean

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8 janvier 2017
Épiphanie du Seigneur
Homélie
AU-DELÀ DE L'ÉTOILE
Ce n'est pas un signe spectaculaire qui attire l'attention des mages. C'est parce qu'ils
sont attentifs qu'ils remarquent, parmi des milliers, une étoile qui leur paraît nouvelle.
Cette étoile semble les inviter à reconnaître un désir dans leur vie. Quel leçon pouvonsnous en tirer? Si nous voulons trouver la place de Jésus dans notre vie, il faut être
attentifs à notre désir profond et aux signes qui nous conduiront à Celui qui peut les
combler.
Si nous sommes en état de manque, il faut avoir l'humilité de le reconnaître. Si je me
vois
trop
brillant,
je
ne
verrai
pas
les étoiles, comme la « pollution lumineuse » empêche de bien voir le ciel. Par exemple,
la ville de Sherbrooke a réduit son éclairage de nuit pour favoriser l'observatoire du
mont Mégantic. Je dois réduire l'éclairage de mon petit « moi » pour mieux me centrer
sur Jésus, la vraie Lumière qui éclaire ma vie.
L'étoile est un signe qui ne leur dit pas tout, mais qui leur paraît fiable. Ils n'en ont pas
d'autre. Ils partent à la recherche de quelqu'un qui comblera une attente, qu'ils
ressentent sans trop savoir la définir. Ici, nous voyons Dieu donner à ceux qui le
cherchent des signes à leur portée. Les mages sont des gens qui scrutent le ciel, il leur
donne une étoile, qui les conduira à sa Parole. En effet, le rôle de l'étoile se termine à
Jérusalem, où c'est dans la Parole de Dieu que les scribes ont la réponse à la question
des mages. et ce n'est plus l'étoile qui leur indique le chemin du retour, mais cette
même Parole, qui sera dorénavant leur Lumière. Dans leur vie, il y aura deux étapes :
avant l'étoile et après l'étoile. Comment expliquer que des gens qui se disent croyants
cherchent encore dans l'astrologie le sens de leur vie et leur avenir?
Les mages reconnaissent dans un pauvre enfant le roi qu'ils cherchaient. Leur coeur
ouvert nous apprend à nous tenir prêts aux surprises de Dieu. Remarquons que
l'Évangile rapporte que c'est avec joie qu'ils ont reconnu leur étoile au-dessus de
l'humble demeure de Jésus.
Quant à Hérode, il se voit comme l'étoile qui ne peut supporter la lumière d'un plus
brillant que soi. Et que dire des grands-prêtres et des scribes? Ils ont en main la parole
de Dieu et ne croient pas qu'elle doit se réaliser. Leur désir, s'ils en ont déjà eu un, est
mort. Ils possèdent le télescope et ne jugent pas utile de s'en servir. Ils ne se mettent
pas en route et manquent la grâce de leur vie. Savons-nous apprécier à sa juste valeur
le don de la Parole et de la Lumière de Dieu?
Nous approcher de Jésus, c'est devenir lumineux de la Lumière de Dieu. C'est son
Esprit qui
guide nos pas vers nos frères et nos soeurs et fait de chacun et chacune de nous un
reflet de cette Lumière qui les orientera discrètement vers Jésus.
Jean-Louis Courchesne, s.m.m.
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