Croissance eXtensive : Elle repose sur la hausse des quantités de facteurs de production. Caractérisée par la croissance de l’économie Française pendant l’entre-deux guerres, les conditions de production sont constantes, les
gains de productivité faibles. Ces derniers redistribués provoquent des salaires faibles également et fixés par la concurrence sur le marché du travail.
La production dépend principalement du facteur W qu’est la population active et non le facteur K . Le problème avec ce type de croissance sont les débouchés comme énoncée plus haut : les salaires trop bas ne permettent pas
une consommation de masse.
De ce fait, on rencontre dans ce type d’économie des cycles économiques comme l’énonce Schumpeter, c’est-à-dire des fluctuations de l’activité économique.
Croissance inTensive : Elle repose sur l’amélioration de l’efficacité de la combinaison productive, elle permet donc de forts gains de productivité. Connus également sous le nom de croissance fordiste, elle a caractérisait
l’économie Française durant les Trente Glorieuses.
Dans ce type de croissance, les conditions productives sont modifiées avec des rendements croissants liés à la production de masse. Les gains de productivité sont élevés et permettent la hausse des salaires et des profits.
Ce système a pu être possible grâce aux institutions qui ont permis de mettre en place un lien entre gains de productivité et hausses des salaires aboutissant à un essor de la consommation de masse.
Un cercle vertueux : croissance et productivité peuvent ainsi coexister en abaissant les biens de consommation tout en augmentant le volumes des biens et services vendus.
Concept de régulation : Les économie de marchés sont caractérisées par une multitude d’actes économiques individuels.
La régulation essaie de comprendre comment ces actes isolés et multiples deviennent cohérents entre eux et permettent la croissance économique. Ces actes économiques s’effectuent au travers d’institutions qui permettent de
comprendre les mécanismes
économiques et donc la cohérence des économies de marché.
La régulation est donc un ensemble de relations économiques et sociales qui s’expriment au travers d’institutions et qui permettent d’adapter l’offre de tous les agents à la demande.
Dans les périodes de crises, la cohérence de la régulation n’existe pas. Donc la stabilité de la régulation n’est que relative et l’on cherche à percevoir les mécanismes qui font défaut lors de ces périodes de crise. Le concept de
régulation fait appel à l’histoire économique pour comprendre comment les institutions changent de donc les mécanismes économiques et sociaux qui en ressortent. On conçoit 2 types de régulation :
- Régulation concurrentielle : caractérisée principalement par une accumulation extensive et par les FI suivantes :
- Le rapport salarial est caractérisé par un contrat individuel de travail et donc par la flexibilité à la baisse du salaire nominal. D’où le rôle important du marché du W.
- La contrainte monétaire est une contrainte métallique, c’est-à-dire la création monétaire est limitée par le stock d’or qui joue un rôle important dans la flexibilité des prix (l’expansion amène à la hausse des prix et la récession
ou la crise la baisse des prix.)
- L’Etat-gendarme : il maintient l’ordre économique et les dépenses publiques restent faibles.
- L’extérieur : faible couverture du commerce extérieur, les échanges internationaux portent sur les marchandises et le protectionnisme est présent.
Dans ce contexte, la régulation s’opère par les marchés et par l’existence de cycles économiques.
- Régulation monopoliste (ou régulation fordiste ou keynésienne)
Elle suppose une accumulation intensive reposant sur des gains de productivité élevés et une concentration du capital. Un rapport salarial fordiste qui est le fruit d’institutions (conventions collectives, protection sociale…) qui
permet une hausse du pourvoir d’achat. Une contrainte monétaire caractérisée par :
La bancarisation croissantes des agents, le développement de la monnaie scripturale et le financement de l’économie par l’endettement. L’intervention de l’Etat dans les domaines économiques et sociaux. L’internationalisation
de la production, des capitaux et donc l’interdépendance croissante des économies.
Le concept de crise
Il fait parfois référence à l’idée de cycles économiques (expansion/crise/dépression/reprise). Dans ce cas, la crise correspond à une rupture de la conjoncture qui marque la fin d’une période d’expansion. On donne de nos jours
au mot « crise » le sens où elle désigne la phase de dépression elle-même caractérisée par une baisse de la production et la hausse du chômage. Mais, dans les pays occidentaux, il n’y a pas de baisse effective et durable de la
production. Il y a seulement une baise du taux de croissance (la production continue d’augmenter mais à un taux plus faible). On emploie le terme de récession et par extension celui de crise pour caractériser cette situation.
Dans les économies de marché, la croissance de la production suppose d’engager, d’accumuler des capitaux (investissements, dépenses de salaires…). Pour que ce processus d’accumulation du K se perpétue, il faut que :
- la production, les investissements soient rentables (contrainte de valorisation)
- la production soit vendue, c’est-à-dire qu’il existe des débouchés pour les biens et services produits (contrainte de réalisation).
Donc les crises peuvent exister par insuffisance du taux de profit, de la rentabilité (c’est le cas de la crise actuelle) ou par insuffisance des débouchés des entreprises, c’est-à-dire de la demande de biens et services (cas de la
crise de 1929).