Devoir n°1 de gestion BTS 1ère année - 5 -
niveau industriel, il n'y aura a priori aucune modification ", a insisté Henri Lachmann, qui rappelle le caractère "
extraordinairement productif " des usines de Schneider.
Henri Lachmann poursuit la tradition de croissance externe de Didier Pineau-Valencienne
Depuis le début des années 80, et après un élagage sévère, le groupe Schneider a grossi dans l'équipement
électrique par une succession d'acquisitions.
.En 1981, en effet, au moment de l'arrivée de Didier Pineau-Valencienne à la présidence, Schneider était un
conglomérat pour le moins disparate, présent à la fois dans la sidérurgie, les chantiers navals, la machine-outil, le
nucléaire et... les équipements électriques. De 1981 à 1987, DPV va s'employer à céder la majeure partie de ces
actifs […] pour se recentrer sur l'électrotechnique.
A cette phase d'élagage va succéder une série d'acquisitions : prise de contrôle de Merlin Gerin (transport et
distribution électrique, onduleurs) en 1987, OPA hostile sur Télémécanique (contrôle industriel) en 1988 puis sur
l'américain Square D en 1991. […] DPV repart alors à l'offensive, en créant, en 1994, un joint-venture à 50-50
avec AEG dans les automates programmables, avant d'en prendre le contrôle total en 1996.
[…] Il achève sa présidence par un dernier " coup ", en mettant la main, début 1999, pour 7 milliards de francs,
sur le danois Lexel, spécialiste de la basse tension ultra terminale (prises, interrupteurs...), le domaine de
prédilection de Legrand. Valérie LEBOUCQ
Les Echos du 16 janvier 2001 (Extraits)
Une OPE à rebondissements
L'affaire commence le 15 janvier, lorsque ce dernier et François Grappotte, PDG de Legrand, présentent une
offre de rapprochement amicale entre leurs deux groupes destinée à créer le numéro un mondial de la basse
tension, fort d'un chiffre d'affaires de quelque 12 milliards d'euros. Mais, très vite, des porteurs d'actions à
dividende prioritaire (ADP) de Legrand se rebiffent contre la décote réservée à leurs titres par rapport aux
actions ordinaires.
Secteur en concentration
Ils portent plainte et, contre toute attente, obtiennent gain de cause : le 3 mai, la cour d'appel de Paris bloque
l'OPE. Après plusieurs semaines de débats, Schneider accepte finalement, début juin, de modifier son offre et de
réduire la décote proposée aux porteurs d'ADP. Après ces divers soubresauts, l'offre proposée par Schneider
Electric a donc emporté l'adhésion des actionnaires de Legrand. Reste maintenant, et c'est le principal souci
d'Henri Lachmann, à obtenir le feu vert des autorités européennes de la concurrence à l'opération.
Depuis six mois, les deux groupes français ont eu le temps de travailler d'arrache-pied à la construction du
nouvel ensemble. "Nous sommes entièrement prêts", affirme Henri Lachmann. Odile ESPOSITO
Les Echos du 02/08/2001 (Extraits)
Fusion Schneider-Legrand : un veto européen sans surprise
L'affaire était entendue, et le verdict de la Commission, qui était réunie ce matin à Bruxelles pour statuer sur la
fusion entre Schneider et Legrand, a été sans surprise. Les commissaires ont ainsi opposé leur veto à cette
opération, comme l'avaient déjà laissé entendre l'avis négatif, rendu par la direction générale de la concurrence le
28 septembre, puis les déclarations de Mario Monti, qui avait annoncé, la semaine dernière, son opposition à
cette fusion.
Selon le communiqué de la Commission, cette opération aurait en effet "considérablement affaibli le bon
fonctionnement du marché dans de nombreux pays, plus particulièrement la France où la rivalité entre les deux
entreprises a jusqu'à présent été le principal moteur de la concurrence".
[…] Schneider Electric et Legrand se trouvent ainsi dans une position d'autant plus délicate que, si elle a été
refusée par Bruxelles, leur fusion est effective depuis le succès de l'OPE du premier sur le second, en août
dernier. La perspective d'une marche arrière est en outre peu réjouissante. Le débouclage de l'opération risque de
s'avérer long, complexe, et pourrait également avoir pour conséquence une prise de contrôle de Legrand, voire
de Schneider Electric par un groupe étranger (les noms de Siemens et de General Electric circulent avec
insistance). L'échec de la fusion affaiblirait en effet considérablement, sur les plans financier et boursier, le
groupe d'Henri Lachman. Samuel Coulon
Les Echos du 10/10/2001(Extraits)