Devoir n°1 de gestion BTS 1ère année - 1 -
Devoir de gestion
BTS 1 - Durée : 2 heures
Mercredi 24 octobre 2001
Exercice 1
L’entreprise IGREC fabrique des produits finis à partir d’une matière première. Elle a établi
ses différents budgets pour les 4 premiers mois de l’année 2002.
Elle vous transmet les données suivantes :
En milliers d’€uros.
Janvier
Février
Mars
Avril
Ventes prévues
4 500
5 000
5 500
7 000
Achats de matières
premières
900
900
1 000
1 000
Salaires à verser
600
700
700
700
Cotisations sociales
300
350
350
400
Impôts
200
300
Autres charges
500
500
500
500
Investissement
4 000
Les ventes sont encaissées à raison de :
50 % au comptant
50 % à crédit (à 30 jours, soit le mois suivant)
Les achats de matières premières sont toujours réglés à crédit, à 30 jours.
Les salaires sont payés le mois même (au comptant), alors que les cotisations sont payées à
trimestre échu (à la fin de chaque trimestre civil).
Les impôts sont payés le mois même, tout comme les autres charges et l’investissement.
Travail à faire :
Compléter le budget de trésorerie sachant que la trésorerie au 1er janvier 2002 devrait
être de 50 000 €. (annexe)
Quelles sont les solutions à apporter lorsque
l’entreprise est à découvert
l’entreprise dispose d’une trésorerie importante
Janvier
Février
Avril
Ventes de janvier
Ventes de février
Ventes de mars
Ventes d'avril
Total des encaissements
Devoir n°1 de gestion BTS 1ère année - 2 -
Janvier
Février
Mars
Avril
Achats de MP de janvier
Achats de MP de février
Achats de MP de mars
Achats de MP d'avril
Salaires
Cotisations sociales
Impôts
Autres charges
Investissements
Total des décaissements
Janvier
Février
Avril
Trésorerie initiale
Total des décaissements
Total des encaissements
Trésorerie finale
Exercice 2
Vous disposez de plusieurs annexes qui concernent les sociétés LEGRAND et SCHNEIDER
ELECTRIC.
Travail à faire :
1. Que signifie les initiales SA devant le nom LEGRAND ?
2. Quelles sont les quatre principales formes de sociétés commerciales ?
3. Définir les termes suivants :
Chiffre d’affaires
Résultat
Dettes financières
4. A partir des fiches des deux sociétés, indiquez :
-a°) Comment sont calculés les ratios « résultat net / capitaux propres » et
« résultat net / CA » ? Vérifier les ratios obtenus pour SCHNEIDER et
Legrand.
-b°) Quelle est l’entreprise la plus rentable si on apporte 100 € de capital ?
-c°) Quelle est l’entreprise la plus rentable si on réalise 100 de chiffre
d’affaires ?
-d°) Quel est le taux d’endettement financier (dettes financières / capitaux
propres) de chaque société ?
-e°) Quelle est la part du résultat d’exploitation dans le CA pour chaque société ?
-f°) Quel est le rendement des salariés en terme de chiffre d’affaires et de
résultat ?
-g°) Quel est le coût moyen d’un salarié chez Legrand ?
5 Conclure : quelle est la société qui vous semble la plus rentable ? Argumentez.
Devoir n°1 de gestion BTS 1ère année - 3 -
6 Quelle est l’entreprise qui réalise le plus fort CA en France ?
7 Quelle est l’entreprise la plus internationalisée ? Justifiez votre réponse.
8 A partir de la revue de presse, rechercher :
- a°) Quels étaient les enjeux de la fusion entre les deux sociétés ?
- b°) Quels ont été les problèmes rencontrés ?
- c°) Comment peut-on qualifier le type croissance adoptée par SCHNEIDER ?
- d°) Quel est le risque actuel pour les deux sociétés ?
Annexe : Fiche des sociétés
SA Legrand
Interlocuteurs
Président Directeur Général
François Grappotte
Vice-Président Directeur Général
Olivier Bazil
RESULTALT (en milliers EUR)
Chiffre d'affaires
2 799 116
Achats consommés
814 992
Frais de personnel
828 256
Résultat d'exploit.
458 567
Impôts
106 257
Résultat net
236 906
BILAN (en milliers EUR)
Immobilisations
2 486 901
disponibilités
949 605
Total de bilan
4 819 371
Capitaux propres
1 705 752
Dettes financières
2 168 435
Autres passifs
945 184
Ratios
Résultat Net/Capitaux propres
13,89 %
Résultat Net /Chiffre d’Affaires
8,46 %
Frais de pers./Chiffre d’Affaires
29,59 %
Effectif
27 000
Legrand est le leader mondial de l'appareillage électrique d'installation basse tension. Le groupe fabrique et
commercialise la quasi-totalité des appareillages électriques d'installation (disjoncteurs, tableaux et armoires,
interrupteurs et prises, goulottes et chemins de câbles, portiers audio et vidéo, détecteurs de présence, alarmes,
etc.)
Les produits sont commercialisés dans plus de 100 pays, essentiellement au travers de la distribution
professionnelle.
Le groupe dispose d'implantations dans 54 pays.
La répartition géographique du CA est la suivante : France (35%), Italie (21%), Europe (17%), Amérique du
Nord (13%), autre (14%).
SCHNEIDER ELECTRIC
Interlocuteurs
Président Directeur Général
Henri Lachmann
Vice-Président Directeur Général
Jean-Paul Jacamon
RESULTAT (en milliers EUR)
Chiffre d'affaires
9 695 500
Devoir n°1 de gestion BTS 1ère année - 4 -
Achats consommés
Non communiqué
Frais de personnel
Non communiqué
Résultat d'exploit.
1 298 200
Impôts
369 900
Résultat net
646 700
BILAN (en milliers EUR)
Immobilisations
6 048 700
Disponibilités
602 600
Total de bilan
11 533 800
Capitaux propres
4 611 200
Dettes financières
2 564 500
Autres passifs
4 358 100
Ratios
Résultat Net/Capitaux propres
14,02 %
Résultat Net /Chiffre d’Affaires
6,67 %
Frais de personnel./Chiffre d’Affaires
Effectif
72 144
Schneider Electric est un des 1ers spécialistes mondiaux de la distribution électrique et des automatismes
industriels. Le groupe fabrique des appareillages et des fournitures électriques sous les marques Merlin Gerin,
Modicon, Square D, Telemecanique et Lexel. Le CA par activité s'articule comme suit :
produits de distribution électrique (70,2%). Le CA se répartit entre les produits de distribution basse tension
(67,8% ; n°1 mondial), moyenne tension (25,4%, n°2 mondial) et haute tension (6,8%, n°4 mondial) ;
automatismes industriels (29,8%) : produits de commande, de contrôle et de protection des machines et des
installations dans les bâtiments, les procédés industriels et les infrastructures. Le groupe est le n°1 mondial du
contrôle industriel et le n°3 mondial des automates programmables.
Le groupe dispose de plus de 150 usines dans le monde.
La répartition géographique du CA est la suivante : France (17,9%), Europe (34,6%), Amérique du Nord
(30,9%), Asie (8,3%), autre (8,3%).
Annexe : Lexique
Capitaux propres : capital + Résultat + Réserves (part des résultats antérieurs gardés en réserves)
Autres passifs : dettes envers des partenaires autres que les banques (ex : fournisseurs, Etat…)
Offre publique d'achat (OPA) : Offre déclenchée sur la totalité du capital d'une société après le passage d'un seuil
de détention de 30% des droits de vote. L'offre est formulée en numéraire à un niveau substantiellement
supérieur au cours de bourse. Un concurrent peut éventuellement lancer une contre offre. Il est aussi possible que
la société cible cherche à riposter en activant une défense anti-OPA
OPE : Offre Publique d’Echange (d’actions)
Action à dividende prioritaire (ADP) : Une action à dividende prioritaire est une action sans droit de vote
bénéficiant d'un dividende supplémentaire correspondant à la privation de droit de vote. L'action retrouve son
droit de vote si aucun dividende n'est versé pendant trois ans.
Joint-venture : association entre deux ou plusieurs entreprises ayant un projet économique commun, avec partage
des frais et des risques.
Annexe : Revue de presse Les Echos
Schneider Electric - Legrand : les enjeux de la fusion
En annonçant une fusion amicale avec Legrand, quelques mois après s'être séparé de sa branche haute tension,
Schneider Electric met un point final au processus engagé depuis plus de deux ans. En effet, le groupe français,
depuis l'échec de son rapprochement avec Siemens, cherchait à se dégager du secteur de la haute tension, où une
taille insuffisante ne lui permettait guère d'être compétitif. Aujourd'hui, la firme dirigée par Henri Lachmann
peut enfin se recentrer sur ses activités en moyenne et basse tension, et son mariage avec Legrand va faire du
nouvel ensemble un leader mondial du secteur.
A l'adresse des 94.000 salariés du nouveau groupe, les dirigeants ont assuré que l'opération n'avait aucune visée
de rationalisation de l'outil industriel. " Les synergies se feront en amont, notamment au niveau des achats. Au
Devoir n°1 de gestion BTS 1ère année - 5 -
niveau industriel, il n'y aura a priori aucune modification ", a insisté Henri Lachmann, qui rappelle le caractère "
extraordinairement productif " des usines de Schneider.
Henri Lachmann poursuit la tradition de croissance externe de Didier Pineau-Valencienne
Depuis le début des années 80, et après un élagage vère, le groupe Schneider a grossi dans l'équipement
électrique par une succession d'acquisitions.
.En 1981, en effet, au moment de l'arrivée de Didier Pineau-Valencienne à la présidence, Schneider était un
conglomérat pour le moins disparate, présent à la fois dans la sidérurgie, les chantiers navals, la machine-outil, le
nucléaire et... les équipements électriques. De 1981 à 1987, DPV va s'employer à céder la majeure partie de ces
actifs […] pour se recentrer sur l'électrotechnique.
A cette phase d'élagage va succéder une série d'acquisitions : prise de contrôle de Merlin Gerin (transport et
distribution électrique, onduleurs) en 1987, OPA hostile sur Télémécanique (contrôle industriel) en 1988 puis sur
l'américain Square D en 1991. […] DPV repart alors à l'offensive, en créant, en 1994, un joint-venture à 50-50
avec AEG dans les automates programmables, avant d'en prendre le contrôle total en 1996.
[…] Il achève sa présidence par un dernier " coup ", en mettant la main, début 1999, pour 7 milliards de francs,
sur le danois Lexel, spécialiste de la basse tension ultra terminale (prises, interrupteurs...), le domaine de
prédilection de Legrand. Valérie LEBOUCQ
Les Echos du 16 janvier 2001 (Extraits)
Une OPE à rebondissements
L'affaire commence le 15 janvier, lorsque ce dernier et François Grappotte, PDG de Legrand, présentent une
offre de rapprochement amicale entre leurs deux groupes destinée à créer le numéro un mondial de la basse
tension, fort d'un chiffre d'affaires de quelque 12 milliards d'euros. Mais, très vite, des porteurs d'actions à
dividende prioritaire (ADP) de Legrand se rebiffent contre la décote réservée à leurs titres par rapport aux
actions ordinaires.
Secteur en concentration
Ils portent plainte et, contre toute attente, obtiennent gain de cause : le 3 mai, la cour d'appel de Paris bloque
l'OPE. Après plusieurs semaines de débats, Schneider accepte finalement, début juin, de modifier son offre et de
réduire la décote proposée aux porteurs d'ADP. Après ces divers soubresauts, l'offre proposée par Schneider
Electric a donc emporté l'adhésion des actionnaires de Legrand. Reste maintenant, et c'est le principal souci
d'Henri Lachmann, à obtenir le feu vert des autorités européennes de la concurrence à l'opération.
Depuis six mois, les deux groupes français ont eu le temps de travailler d'arrache-pied à la construction du
nouvel ensemble. "Nous sommes entièrement prêts", affirme Henri Lachmann. Odile ESPOSITO
Les Echos du 02/08/2001 (Extraits)
Fusion Schneider-Legrand : un veto européen sans surprise
L'affaire était entendue, et le verdict de la Commission, qui était réunie ce matin à Bruxelles pour statuer sur la
fusion entre Schneider et Legrand, a été sans surprise. Les commissaires ont ainsi opposé leur veto à cette
opération, comme l'avaient déjà laissé entendre l'avis négatif, rendu par la direction générale de la concurrence le
28 septembre, puis les déclarations de Mario Monti, qui avait annoncé, la semaine dernière, son opposition à
cette fusion.
Selon le communiqué de la Commission, cette opération aurait en effet "considérablement affaibli le bon
fonctionnement du marché dans de nombreux pays, plus particulièrement la France la rivalité entre les deux
entreprises a jusqu'à présent été le principal moteur de la concurrence".
[…] Schneider Electric et Legrand se trouvent ainsi dans une position d'autant plus délicate que, si elle a été
refusée par Bruxelles, leur fusion est effective depuis le succès de l'OPE du premier sur le second, en août
dernier. La perspective d'une marche arrière est en outre peu réjouissante. Le débouclage de l'opération risque de
s'avérer long, complexe, et pourrait également avoir pour conséquence une prise de contrôle de Legrand, voire
de Schneider Electric par un groupe étranger (les noms de Siemens et de General Electric circulent avec
insistance). L'échec de la fusion affaiblirait en effet considérablement, sur les plans financier et boursier, le
groupe d'Henri Lachman. Samuel Coulon
Les Echos du 10/10/2001(Extraits)
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