SYRIE, PRINTEMPS ARABE ET DELIRE OCCIDENTAL P. Daniël

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SYRIE, PRINTEMPS ARABE ET DELIRE OCCIDENTAL
P. Daniël Maes
Malgré que ce thème actuel ait surtout des aspects politiques, il y a aussi bien de cotés
moraux et politiques. Ils sont si importants pour la paix mondiale en général et la
chrétienté en particulier, que nous considérons être de notre devoir d’informer nos lecteurs
sur la « vérité derrière les écrans » des évènements en Syrie. Nous faisons ceci sur base
d’un rapport solide de notre guide spirituel, le père Daniël Maes, qui connait bien ce pays
merveilleux et hospitalier et qui y réside maintenant depuis plus d’un an.
Son rapport circonstancié nous donne non seulement un bon aperçu sur les causes
historiques et géopolitiques des difficuls actuelles. Il nous apprend également quelque
chose sur l’histoire riche d’une société multireligieuse, la chrétienté a joué un rôle
important depuis ses débuts, le joue encore et continuera à le jouer, pour autant que nous
puissions exorciser les conspirations diaboliques contre le peuple syrien avec nos prières et
une diffusion correcte de l’information. La couverture par nos médias sur ce qui se passe
nous confronte jusqu’ici à des exemples rarement vus d’ignorance journalistique, de
négligence, de préjugés et de manque d’objectivité élémentaire.
Nous donnons maintenant la parole au père Daniël, qui nous montre quelle attitude nous
devons adopter en tant que Chrétiens vis-à-vis de la violence de la situation actuelle.
Pour définir les troubles actuels dans le monde arabe, l’Occident a inventé le beau vocable de
“Printemps arabe”. Suivant le plan de l’Occident et de ses alliés du Golfe, la Syrie, comme la
Lybie, aurait déjà faire partie de la collection de printemps arabe. Grâce à son unité
inattendue, le peuple a gardé jusqu’aujourd’hui sa souveraineté, bien qu’il souffre
énormément des nombreux meurtres et attaques traitres que les « amis de la Syrie »
soutiennent de plus en plus ouvertement.
Avant-propos
En 2003, les médias avaient tellement montré Saddam Hussein et ses armes de destruction
comme étant la plus grande menace pour la paix mondiale que la plupart voulurent s’en
débarrasser par la guerre. Le pape Jean-Paul II et mère Teresa de Calcutta avaient alors
contacté personnellement le président américain d’arrêter l’attaque militaire dans un ultime
appel. En vain. L’opinion publique était assez préparée et le scénario fut exécuté. Cela a
entrainé la destruction pour de bon de la Chrétienté de Mésopotamie vieille de 2000 ans. Nous
nous rappellerons bientôt le dernier Chrétien d’Irak en tant que martyr, à côté de la masse des
autres morts. Non seulement des églises et sanctuaires ont été détruits, mais aussi des
mosquées, tout le plus ancien patrimoine culturel et en même temps le tissu social. Les groupes
confessionnels irakiens sont tellement remontés les uns contre les autres qu’ils vivent dans un
état de guerre civile délibérée, selon le modèle déjà essayé avec succès au Liban. Diviser pour
régner. L’avantage ? L’Amérique a son pétrole, son pouvoir et son influence. En attendant, l’Irak
est un enfer observable sur terre. Les fanatiques musulmans en sont-ils à nouveau la cause ?
Non. Cette destruction est la conséquence directe de l’incursion américaine, de « l’occident
chrétien », aveuglé par sa soif de pouvoir et de posséder.
Nous faisons face maintenant à une menace similaire en Syrie. Beaucoup regardent la crise
syrienne avec la même indifférence et le même aveuglement poignant. Nous l’avons
expérimenté nous-mêmes, au début de cette année, lors de nos dernières vacances. Après que
la Russie et la Chine aient heureusement mis leur véto à une incursion militaire en Syrie, un
couple flamand a dit après l’eucharistie, à laquelle ils avaient participés pieusement :
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“L’attitude de la Russie et la Chine est quand même grave, hé!” Et ainsi des croyants pieux
jouent sans le savoir avec le mal.
La Syrie en résumé
La Syrie ancienne (Aram, 3000 ans avant Jésus-Christ), Mésopotamie du Nord, n’avait pas de
frontières fixes et comprenait les régions actuelles suivantes : la Jordanie, la Palestine, le Liban,
la Turquie du Sud, l’Irak de l’Ouest. Ce fut le domaine des Hittites, Assyriens, Babyloniens,
Perses, Macédoniens, Romains, Sarazins jusqu’à ce que les Turcs au 16è siècle fassent de
Damas la capitale d’une province de l’empire ottoman. Après la chute de ce dernier,
l’Angleterre et la France ont créé en 1918 le nouveau « Royaume » autour de Damas : La
grande Syrie. Il fut vite réduit à la Syrie actuelle comme une « Société des Nations ». Les
révolutions et les coups d’état se sont succédés. Le parti Baath en fit une “République Arabe
Unie”, ensemble avec l’Egypte, deux étoiles dans le drapeau actuel. Un nouveau coup d’état
essaya de faire la même chose avec l’Irak.
Finalement, le ministre de la défense, Hafez al-Assad, deviendra, également à la suite d’un coup
d’état en 1971, le nouveau président de la “République”. Il développa le pays, tout en le
maintenant sous une poigne de fer. Après sa mort, son fils Bashar lui succéda, contre ses
propres attentes. En effet, il s’était installé tranquillement comme ophtalmologue à Londres,
mais parce que son frère, le successeur désigné, avait perdu la vie dans un accident, il fut
rappelé de Londres en 2000 pour devenir président. Il a assoupli de nombreuses mesures
prises par son père dans la direction du pays. C’est alors qu’a commencé “le printemps de
Damas”, avec partout des forums politiques qui travaillaient dur à des propositions de
réformes. Six mois plus tard, les services de sécurité en ont arrêtés les meneurs par crainte
d’une révolution généralisée. L’invasion des Américains en Irak (2003) et le meurtre du
président libanais Rafic Hariri (2005) donnèrent au régime de Damas l’excuse de maintenir une
ligne dure.
Même si la Syrie est une république et a un système parlementaire avec plusieurs partis, le
président, élu pour 7 ans, détient presque toutes les compétences. A côté de lui, l’armée et les
services de sécurité, dont certains leaders sont intouchables, ont un très grand pouvoir. La Syrie
est dirigée par le parti Baath d’inspiration marxiste-nationaliste, lié à la famille Assad et au petit
groupe des Alaouites, les musulmans les plus “séculiers”. Depuis qu’une nouvelle constitution a
été acceptée avec succès le 26 février 2012, le parti Baath n’a toutefois plus le monopole, les
différents groupes peuvent former une représentation réelle, et le président ne doit plus être
forcément alaouite. Parmi les 23 millions d’habitants, 60 % sont sunnites, tandis que les
chrétiens, les Druses, les Kurdes et les autres minorités religieuses composent les 40% restants.
La moitié de la population habite dans la capitale Damas et à Alep. Quelques 12 % sont
Chrétiens et disposent de plus de 1100 églises et monastères.
La Syrie a suffisamment de nourriture et produit même 20% de plus que ce qu’elle a besoin
pour elle-même. Elle n’a pas de dettes. Ecoles et hôpitaux sont gratuits, on paie ses
médicaments soi-même. La Syrie est un état laïc. La liberté de religion est garantie par la
constitution, les Chrétiens sont des Syriens à part entière et leurs fêtes sont des jours fériés
officiellement reconnus. La Syrie est un modèle de tolérance dans le monde arabe.
En raison des récentes « sanctions » internationales, le service du tourisme florissant s’est
écroulé et les prix de l’énergie se sont mis à grimper. L’électricité qui, en début de cette année,
était coupée de temps en temps, dut finalement être diminuée de moit presque
quotidiennement. Et la plus grande menace vient maintenant des nombreuses bandes
terroristes dans le pays, ouvertement soutenues par l’étranger. En revanche, l’unidu peuple
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grandit de plus en plus. Devant les actes de terreur, de grandes foules de Sunnites, Shiites,
Chrétiens et Druses viennent proclamer unanimement qu’ils veulent continuer à vivre en paix
et ne veulent pas tomber dans le piège d’une guerre civile. Imans et évêques, jeunes et vieux,
hommes et femmes se retrouvent ici ensemble. De grandit une conscience saine parmi le
peuple.
Un appel à des réformes
L’Occident aime appeler la Syrie une dictature, un état policier ou même un état terroriste. Ce
n’est pas en effet un modèle de démocratie. Mais quel état occidental en est un ? En tout cas,
la liberen Syrie est plus grande que dans n’importe quel autre pays arabe. Dans la mémoire
des Syriens restent néanmoins ancrés certains évènements du passé. Il s’agit d’abord de la
révolte dans le bastion sunnite de Hama qui a été réprimée particulièrement durement par le
père Hafez dans les années ‘80. Et bien sûr l’aspiration au « printemps de Damas » du début du
gouvernement du fils Baschar reste encore bien vivante.
Il est évident que le peuple aspire à une plus grande liberté politique, ainsi qu’à des réformes
économiques. Le président Bashar a annoncé très vite des réformes économiques qui ne furent
cependant appliquées que cinq années plus tard, en raison du pouvoir important des services
de sécurité sur lesquels tout le pays est construit. Et le président même a dénoncé à plusieurs
reprises la corruption comme étant un mal structurel.
De plus, le pays souffre d’un afflux grandissant de réfugiés: 1,2 million d’Irakiens, 435.000
Palestiniens, 305.000 du Golan. La Syrie est le seul pays dans la gion à accueillir les réfugiés
et à leur donner des droits égaux !
Des réformes profondes sont nécessaires. Pourtant, pour la grande majorité de la population, le
départ du président actuel Bashar al-Assad n’est pas une option. Il continue à reconnaître les
minorités religieuses qui lui en sont reconnaissantes. Les agriculteurs, la bourgeoisie sunnite
dans les villes et une bonne partie des fonctionnaires sont derrière lui. Malgré les menaces, un
boycott et l’attaque de quelques bureaux de vote où les urnes remplies de bulletins de vote ont
été détruites par les rebelles, la participation au référendum du 26 février 2012 comptait
encore plus de 57 % de la population, dont 89,4 % a voté pour.
Groupes et leaders d’opposition
Il y a trois grands groupes d’opposition avec des exigences radicalement différentes entre eux.
Les deux premiers veulent des réformes démocratiques, le troisième veut un jihad.
Il y a d’abord le CNCCD (Comité National de Coordination pour le Changement Démocratique),
le plus vieux groupe intérieur qui comprend 11 partis (dont aussi les Alaouites). Ils exigent le
départ du gouvernement mais ne veulent pas d’intervention étrangère. Ils sont très divisés en
interne. Hasan Abd Al Azim de Damas, avocat et écrivain, en est le principal coordinateur. Il a
des contacts avec les ambassades occidentales à Damas et a reçu ouvertement la visite de
l’ambassadeur américain le 29/9/2011.
Le groupe d’opposition interne le plus modéré comprend le parti national syrien, l’initiative
kurde, le parti communiste syrien et divers autres groupes. Ils veulent un dialogue avec le
gouvernement et rejettent radicalement toute intervention étrangère. Ils essaient également
d’engager le dialogue entre le groupe précédent et le gouvernement.
Un de ses éminents représentants est Tib Tizzini d’Homs. Il fut compté en 1998 parmi les 100
meilleurs philosophes du 20ème siècle du monde (suivant l’organisation franco-allemande
Concordia). Il est actif dans le domaine des droits de l’homme et fonda l’organisation syrienne
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pour les droits de l’homme et l’égalité. Un autre représentant est Nawaf Al Bashir de Deir Zor. Il
est le président du futur Parti Démocratique National. Dans un interview à la tv syrienne
(10/10/2011), il a déclaré que les manifestations pacifiques de protestation avaient été abusées
par des groupes étrangers et occidentaux qui ont commis des attaques, des meurtres et du
vandalisme pour provoquer une guerre civile et pour ainsi obtenir une intervention militaire
étrangère. Il a lancé un appel pour mettre fin à toute violence et pour étamer un dialogue.
Un troisième groupe est le CNS (Conseil National Syrien). Il est le groupe d’opposition étranger
radical, dominé par les frères musulmans (depuis l’Allemagne, Londres, Bruxelles, Washington).
Ces extrémistes religieux ne reprochent pas à la Syrie d’être dictatoriale, mais bien d’être
séculière et donc infidèle à l’islam. Ils rejettent toute réforme démocratique et appellent à une
guerre sainte, au jihad. Ils ont le soutien explicite de l’Arabie Saoudite, du Qatar, de la Jordanie,
des milices libanaises, de la Turquie, de l’Amérique et d’Israël, de la France et de l’Angleterre.
Burhan Ghaloun d’Homs, avocat et sociologue, qui réside maintenant en France, est le
président du CNS et éditeur de Al-Mushkat (la lanterne), financé par le centre des droits de
l’homme au Caire, qui est lui-même financé par le gouvernement américain. Il refuse tout
dialogue avec le gouvernement et a demandé une intervention étrangère en Syrie.
Muhammad Ryad Al-Shaqfa d’Hama, un ingénieur électricien, travaillant aux Emirats Arabes
Unis et au Yémen en fait également partie. Il est en quelque sorte le grand inquisiteur des
frères musulmans. Il est responsable des bases militaires qui forment les extrémistes pour
mener des attaques dans et en dehors de la Syrie. Il est également responsable du groupe des
frères musulmans au Yémen, qui ont des relations avec Al-Qaeda. C’est lui qui le 14/2/2011
appela les Musulmans à combattre la Syrie. Certains meurtres et attaques à la bombe dans le
but de causer le chaos portent sa marque. Il a des liens avec des groupes terroristes étrangers
qui ont pénétré en Syrie. Il a appelé à plusieurs reprises à une intervention étrangère et a
demandé la médiation de l’OTAN, comme en Lybie.
Il y a également Radwan Ziyada de Damas, dentiste et journaliste. Il est enquêteur à l’Institut
Américain pour la Paix (qui a soutenu l’invasion américaine en Irak en 2003!). Comme membre
du CNS, il appelle à des sanctions contre la Syrie, refuse tout dialogue et demande une
intervention étrangère. Il travaille avec les frères musulmans et avec Abdl Al-Halim Khaddam,
ancien vice-président de Syrie (1984-2005), qui lorsqu’il ne put s’emparer du pouvoir a fui en
France pour y conduire l’opposition.
Wahid Saqer de Latakia est aussi un disciple de Abdl Al-Halim Khaddam. En tant qu’écrivain et
analyste politique, il est l’éditeur du Magazine Démocratique Syrien et travaille à l’Institut des
Etudes Stratégiques en Angleterre. Il est membre du CNS et du Front National de Libération. Il
est lié au Mossad, le service secret d’Israël, refuse toute solution pacifique et un des
instigateurs de l’intervention étrangère.
Le CNS ou Conseil National Syrien reçoit l’appui de Abdel Hakim Belhadj, le “boucher” de
Bagdad, qui fut introduit en Lybie pour devenir le “boucher” de Tripoli, et ainsi déclencher la
guerre civile. C’est pourquoi des avions OTAN l’ont transporté lui, un bataillon de 700
combattants lybiens (Al-Qaeda) et une grande quantité d’armes volées des dépôts de Khadaffi
le 26 novembre 2011 à Eskandarun en Turquie, à la frontière Nord de la Syrie, pour pouvoir
ajouter Damas à son palmarès. Détail piquant : ce sont surtout nos libéraux qui attendent
depuis longtemps de pouvoir engranger des contrats en Syrie pour la reconstruction et ainsi
améliorer notre propre économie. Pour cela, il faut d’abord désorganiser le pays. Pour cela,
notre chef flamand au Parlement Européen a, en serviteur zélé, proposé d’aider tous les
groupes d’opposition avec tous les moyens et d’abattre ainsi le régime en Syrie!
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Tromperie médiatique organisée internationalement
Le plus grand méfait contre le pays et le peuple vient sans doute des médias internationaux.
D’une manière jamais vue auparavant, ils ont pu pendant des mois falsifier les nouvelles sur le
crise en Syrie. Les grands acteurs en sont: Al Jazeera, le porte-parole international de « l’ordre
nouveau » selon le plan américain, établi au Qatar le cheik El Karadhaoui est le champion
prédicateur de la haine; Al Arabija, qui opère depuis l’Arabie Saoudite, la plus sévère dictature
théocratique; Alhurria, née des cendre de l’Irak et également lié à l’Amérique; CNN, le vétéran
de la guerre du Golfe et alors la BBC, France 24 et tous les autres qui font de leur mieux pour
s’imiter l’un l’autre comme des perroquets.
Il y a également l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme, reconnu comme source
d’information par l’Union Européenne, qui reçoit soi-disant de comités locaux ses informations
sur la répression et le nombre de morts par le régime. En fait, cet observatoire est un centre de
propagande, fondé par les frères musulmans et maintenant basé à Londres avec pour objectif
de renverser le régime syrien par tous les moyens possibles. Le premier groupe de journalistes
indépendants en Syrie a pu, à la mi-novembre 2011, contrôler une liste officielle qui comportait
alors 796 soldats et agents de sécurité et 372 civils morts. De la part de l’observatoire, qui
parlait avant de milliers de morts, les journalistes ont pu obtenir avec peine une seule liste
d’une centaine de morts. Une enquête approfondie a révélé que les noms des quarante
premiers étaient ceux de gens vivants, copiés du registre de population! Pourtant cet
observatoire continue, avec des formulations vagues comme « plus que », de fournir des morts
aux médias internationaux. Fin février 2012, il parlait de « plus de 7.500 morts », ce qui a été
immédiatement et littéralement repris par l’ONU. A comprendre comme civils innocents tués
par l’armée. Rien naturellement sur les meurtres atroces commis quotidiennement par les
terroristes.
Dans la rhétorique de l’Amérique, la Syrie appartient à « l’axe du mal » en raison de ses liens
avec l’Iran et le Hesbollah. La Syrie a en effet toutes les apparences négatives contre elle. Son
intervention dans la guerre libanaise (1975-1990) pour rétablir la “Grande Syrie” joue
également en sa défaveur. Tous les évènements dans le pays sont présentés maintenant de
manière aussi sombre que possible: un pays qui est « occupé » par la famille Assad, qui
« opprime de façon sanglante » les « manifestations de masse » de « citoyens innocents », alors
que “l’armée syrienne libre” et les “forces de la résistance” veulent libérer le pays avec l’aide
généreuse de l’étranger.
Il est déconcertant de voir le culot avec lequel Al Jazeera en Al Arabija parviennent à vendre
internationalement de vieilles images de rassemblements de masse en Egypte et au Yémen ou
même de simples files sans fin dans le trafic à Damas comme étant celles de protestations de
masse contre le gouvernement syrien. Plus encore, ils ont eux-mêmes préparés et déclenchés
des manifestations violentes, comme ils l’ont fait auparavant en Lybie et ont ainsi pu provoquer
la chute du pays. Ils ont « montré » une fusillade de Lattakia, qui a commencé deux heures
plus tard. Idem pour des manifestations à Damas et à Homs, qui ont débuté en effet plus tard.
Il existe déjà une longue liste de leurs manipulations. Ces chaînes ont communiqué par la suite
que l’activiste syrienne connue Amina Abdalla Araf el-Omari avait été prise par les services de
sécurité syriens, à la colère de l’opposition. Finalement, il est apparu qu’il s’agissait d’une
personne fictive, mise sur internet par un Américain !
Le 1 décembre 2011, un garçon a été abattu par des terroristes. La mère, accourue, n’a pas pu
protéger son enfant. Les terroristes lui ont dit qu’ils allaient l’emmener à l’hôpital. En fait, ils
ont laissé l’enfant mourir et l’ont ramené à la mère folle de chagrin. Tout est filmé en long et en
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