TROISIEME PARTIE : OUVERTURE INTERNATIONALE
ET MONDIALISATION
L’étude de la Relation Economique Internationales (REI) est l’étude de l’ensemble des flux physiques immatériels et
financiers qui s’échangent entre les agents non-résidents. L’ouverture internationale désigne deux phénomènes :
Internationalisation, accroissement de l’ouverture des économies
Mondialisation ou globalisation, accroissement des intégrations c’est-à-dire des relations
d’interdépendance, des liens entre les économies
Nous montrerons les liens qui existent entre l’ouverture internationale, la croissance et le développement à travers
la diffusion et la résistance à un modèle culturel véhiculé dans le monde. Nous étudierons aussi dans cette partie les
conséquences du commerce international sur le développement durable et les différentes formes d’intégration
essentiellement économique.
CHAPITRE I :
Mondialisation et croissance économique
Les échanges, à travers les frontières, augmentent en quantité et en qualité. Les principaux acteurs de ces échanges
sont les PDEM qui voient, en faite, leur croissance tirée par leur participation au commerce international. De même, les
NPI voient à leur tour, leurs croissances augmentées grâce à une participation de plus en plus importante aux échanges
internationales. Ce lien entre croissance et commerce international a déjà été vu et analysé par les économistes classiques
comme SMITH et RICARDO.
Toutefois, les chocs pétroliers de 1973 à 1979, la concurrence déloyale des pays à bas salaires comme l’Asie du Sud-
Est et la crise financière des pays asiatiques dans les années quatre-vingt-dix montrent que le libre-échange n’est pas si
bénéfique que cela.
Comment faut-il réguler le commerce international, quels organismes et quelles règles ? Nous nous rendons
compte que le commerce international est intéressant car il permet de se procurer des ressources que l’on ne dispose pas,
mais il va permettre aussi d’écouler le surplus de production c’est-à-dire de soutenir la croissance. Toutefois, le commerce
international est aussi un facteur de crise économique et social, de part la compétitivité qu’elle entraîne. L’ouverture des
frontières ne semble donc pas si bénéfique.
Est-ce que le débat entre le libre-échange et le protectionnisme n’est pas encore d’actuali ? Pourquoi et par qui le
commerce international est-il bénéfique ? Comment les pays en développement, à travers leurs inégalités, peuvent-ils
participer au commerce international ?
L’ouverture internationale actuelle ne peut être comprise qu’en dehors d’un contexte de mondialisation. Les
facteurs de la mondialisation sont de différentes natures : organisations internationales et FMN.
I] Le commerce international
Il existe un lien entre croissance et échange international. En effet, les échanges internationaux sont vecteurs de
compétitivité et donc de concurrence. Nous montrerons, à travers les analyses théoriques, que les économistes divergent
sur l’efficacité du libre-échange. Actuellement, s’il y a une tendance sur l’ouverture internationale, des pratiques
protectionnistes et restrictives sont mises en place.
1) Le commerce international, hier et aujourd’hui
a) Croissance du P.I.B. et exportations
Historiquement, nous nous rendons compte depuis 1720 que les variations du TCAM du commerce mondial et
celles du PIB réel sont simultanées et se font dans le même sens. Lorsque le TCAM du commerce mondial augmente alors
le TCAM de production augmente et inversement.
C’est une corrélation positive c’est-à-dire que les deux variables varient dans le même sens, nous ne pouvons
établir de causalité. Nous ne pouvons pas affirmer qu’une hausse du commerce mondial entraîne une hausse de la
croissance, nous ne pouvons juste le supposer, en faire l’hypothèse. De 1986 à 1999, le commerce mondial a augmenté de
10% sur la période et le PIB a augmenté de 6%.
b) Qui échange quoi, et pourquoi ?
A des degrés divers de toutes notions d’échanges, en effet aucune d’entre elles disposent de toutes les ressources et
peuvent vivre en autarcie, sauf la Corée du Nord et la Birmanie. Cependant, les principaux acteurs du commerce
international, c’est-à-dire l’ensemble des flux des biens et services, capitaux que s’échangent agents résidents et non-
résidents, sont décomposés par la Triade : ASEAN fondé en 1975 avec 52%, UE & PECO avec 68%, ALENA & Amérique
Latine et Centrale avec 36%.
Il ne faut confondre ces flux avec la part globale de différents pôles dans le commerce international (44% des flux
mondiaux sont d’origine européenne). Le commerce international est mesuré par les exportations mondiales qui sont
égales aux importations. Cette structure est stable depuis une quarantaine d’années. Ces flux comprennent les biens qu’ils
soient matières premières ou produits manufacturés (consommation, semi-fini, équipement), les services et les capitaux à
court et à long terme.
En dix ans, les exportations de services ont quasiment triplé. La production mondiale est de plus en plus
immatériel avec la tertiarisation. De me, les mouvements de capitaux sont de plus en plus importants car les marchés
de capitaux ont été déréglementé, les nouvelles technologies le permettent, l’accroissement de l’internationalisation de la
production est rendu possible avec la délocalisation. Les entreprises peuvent écouler à travers un surplus de production
et donc favoriser la croissance. Aucun pays ne disposent de toutes les ressources et n’a une parfaite égalité entre ces
dépenses et ces revenus. Certains dégagent un besoin de financement et d’autres, une capacité de financement, donc les
capitaux s’échangent. L’autarcie favorise l’inflation et limite l’innovation, faute de concurrence.
Il existe des limites aux échangent internationaux, certains biens et services doivent être produits rationnellement
même s’ils ne sont pas compétitifs (armement, recherche et développement). Les mouvements de capitaux, avec le
financement extérieur, impliquent en effet un endettement qui faudra rembourser et impliquera une pendance. De
plus, nous pouvons ajouter que cette interdépendance financière peut engendrer une instabilité.
c) Comptabiliser les échanges internationaux
Le change est l’opération par laquelle nous pouvons avoir, contre de la monnaie nationale, une certaine quantité de
devises ou monnaies étrangères. Le taux de change, ou cours d’une monnaie, est sa valeur en monnaie étrangère. Nous
observons deux régimes de changes, l’une fixe (dévaluation, réévaluation) avec la Banque centrale et l’autre flottant ou
flexible (dépréciation, appréciation) qui suit l’offre et la demande. Le marché des changes assure la confrontation des
offres (ventes) et des demandes (achats) de devises étrangères. La variation d’une monnaie suit la loi de l’offre et de la
demande :
Si D > O, alors le taux de change augmente (appréciation de la monnaie)
SI O > D, alors le taux de change baisse (dépréciation de la monnaie)
A moyen terme, l’évolution du taux de change est en partie expliquée par l’action combinée de trois facteurs, dits
fondamentaux :
Le solde de la balance des transactions courantes, un pays en excédent a généralement une monnaie plus
forte qu’un pays en déficit commercial.
La différence d’inflation, un pays qui a une faible inflation a donc généralement une monnaie plus forte
qu’un pays dont les prix galopent.
La différence entre les taux d’intérêt, les capitaux sont normalement attirés par un placement en Europe
si les taux d’intérêt y sont plus élevés qu’ailleurs. Dans ce cas, les investisseurs américains ou japonais
convertiront leurs dollars ou yens en euros, ce qui fera monter le cours de l’euro. Mais taux d’intérêt
élevé ne rime pas toujours avec taux de change apprécié, les spéculateurs tiennent compte de la sécurité
de leurs placements, et font payer une prime de risque aux pays à monnaie faible.
A court terme, ces fondamentaux n’expliquent pas tout. En effet des mouvements de capitaux spéculatifs peuvent
aller en sens inverse et provoquer des hausses ou des baisses inattendues des monnaies, et les entraîner dans des bulles
spéculatives.
La balance des paiements est un document comptable et statistique établi et publié par la Banque de France. Ce
document retrace pour une année l’ensemble des flux des biens et services qu’un pays a fourni au reste du monde et que
ce pays a reçu du reste du monde. Les flux des biens et services regroupent les créances et les dettes qui s’échange entre
un pays et le reste du monde et l’engagement de ce pays vis-à-vis du reste du monde. Les comptes permettent de calculer
des soldes et des balances intermédiaires :
Les comptes des transactions courantes pour les biens et les services, le solde commercial prend en
compte uniquement les biens, ce solde est essentiel afin d’avoir une idée de la compétitivité mondiale
d’un pays.
Solde des transactions courantes et compte de capital, s’il est déficitaire, le pays a un besoin de
financement et devra financer cette dette par l’exportation de titres financiers. Sinon il est bénéficiaire et
le pays a une capacité de financement.
Le compte financier permet d’établir le solde des flux financiers hors les avoirs de réserve. Si ce solde est
déficitaire comme celui des transactions courantes et du compte du capital, alors c’est l’avoir de serve
qui va permettre d’équilibrer la balance des paiements.
Le solde commercial français est excédentaire depuis une dizaine d’années (36 Milliards d’€ en 1999). Cette
situation excédentaire s’explique par une baisse des importations et une hausse des exportations par une meilleure
compétitivité de la France depuis dix ans. Il existe différentes techniques pour comptabiliser les échanges internationaux.
CAF : Coût Assurance Fret
FAB : Franco A Bord
Importation : transport, assurance
Exportation : prix à la frontière naturelle
Taux de Couverture = (Valeurs des exportations / Valeurs des importations) x 100
Ce ratio mesure le pouvoir d’achat des exportations c’est-à-dire la quantité ou la valeur d’importation qu’elle
permet d’acheter. Lorsque ce taux est inférieur à 100, les exportations sont insuffisantes pour payer les importations, c’est
le déficit commercial, sinon c’est un excédent commercial. En France, le taux de couverture est de 120%.
2) Le débat libre-échange et protectionnisme
a) Les avantages absolus et les avantages comparatifs ou relatifs
Le libre-échange est une politique qui vise à supprimer tous les obstacles à la libre circulation des marchandises,
des capitaux, des services, des hommes entre les nations. Le protectionnisme vise à protéger la production nationale
contre la concurrence étrangère à travers des barrières tarifaires ou réglementaires. Depuis la fin du XVIIIème siècle, les
économistes ont montré que les économies nationales avaient tout intérêt dans le libre-échange qui est vecteur de
croissance mondiale donc de croissance nationale : avantages absolus (SMITH) et avantages comparatifs (RICARDO).
Pour SMITH (1723-1790), le précepte, c’est en fait de prôner une protection de la production nationale. Ce précepte
est inutile si la production est compétitive et si elle peut affronter la concurrence étrangère. La protection de la production
nationale peut être nuisible si elle n’est pas compétitive, il vaut mieux alors renoncer à sa fabrication et à se la procurer à
l’étranger à meilleur marché et donc se spécialiser dans une autre branche de production.
Pour SMITH, les économies nationales doivent se spécialiser en fonction des avantages absolus, c’est-à-dire que
dans une production le pays a un coût inférieur à tous les autres pays, le pays va acquérir à l’étranger les productions
pour lesquelles il a une infériorité absolue. Selon SMITH, nous obtenons ainsi des meilleures allocations des ressources
(aucun gaspillage). L’analyse de SMITH va donc expliquer la division internationale du travail c’est-à-dire la répartition
de la production mondiale selon la spécialisation des différents pays dans la production de biens et services. La DIT est le
principe de la division du travail appliquée aux changes internationaux. La DIT est soit verticale ou horizontale, elle
permet deux choses dont d’écouler le surplus et d’importer à ce que l’on a renoncé à produire, il faut que le libre-échange
soit possible. La limite de la thèse de SMITH est l’idée qu’un pays, ne disposant pas d’avantages absolus, ne peut pas
participer aux échanges internationaux.
L’analyse de RICARDO (1772-1823) repose sur les avantages relatifs ou comparatifs c’est-à-dire que chaque pays va
se spécialiser dans la production dans laquelle il dispose d’avantages relatifs, ou plus précisément dans la production où
l’avantage est relativement plus grand et se spécialiser dans la production où le désavantage est moins grand.
Pour RICARDO, il suffit donc que les coûts de production des deux biens soient différents dans les deux pays
pour que le commerce international soit favorable à ses deux pays même s’il s’avère que l’un deux pays bénéficie de coûts
de production les plus faibles pour les deux biens. La spécialisation, d’après les avantages comparatifs, augmente la
production mondiale. Le commerce international permet donc de tirer la croissance vers le haut pour chaque pays y
participant, c’est donc un jeu à sommes positives et non un jeu à sommes nulles. Cette analyse permet à RICARDO de
demander l’abolition des « corns law » (loi sur le blé). En effet, si l’Angleterre se spécialise dans l’industrie, elle devra
donc importer le blé de France à moindre coût. Les industriels vont donc baisser le salaire des ouvriers puisqu’à l’époque,
le salaire était égal à ce qui était nécessaire d’entretenir la force du travail. Le profit des industriels peut alors augmenter.
L’analyse de RICARDO comporte quelques limites dont l’hypothèse d’immobilité des facteurs de production, le
commerce international inexpliqué (échanges de produits similaires), le modèle reposant sur un seul facteur de
production.
b) Les prolongements
D’après l’analyse oclassique HOS (HECKSCHLER, CHLIN, SAMUELSON), un pays va se scialiser dans la
production et l’importation des biens incorporant de façon intensive les facteurs de production relativement abondant
sur le territoire, et il va importer les produits nécessitants les facteurs de production relativement dans le pays. Cette
spécialisation amène à une égalisation du prix des facteurs de production au niveau mondial puisque le prix des facteurs
abondants va avoir une tendance à augmenter car il est de plus en plus utilisé, et cette spécialisation amène une hausse de
la productivité.
L’avantage de ce modèle est double, il prend en compte les deux facteurs de production et permet de montrer les
effets redistributifs du commerce international les agents disposant le facteur le plus abordant voient leur bien-être
croître, et les agents disposant le facteur le moins abordant voient leur bien-être décroître. La limite à ce modèle est
que l’on n’a toujours aucune indication sur le commerce intrabranche.
Les analyses contemporaines se centrent sur le commerce intrabranche. Les nations ou les pays vont se spécialiser
dans la branche ou une partie de la branche dans laquelle ils disposent des rendements d’échelle croissants où ils peuvent
réaliser des économies d’échelle et abandonner le reste de la branche. Les rendements d’échelle sont croissants lorsque les
deux facteurs de production (capital et travail) entraînent une augmentation plus que proportionnelle des quantités
produites. Les nations vont donc exporter les biens dont lesquels elles sont spécialisées puisque le marché intérieur n’est
plus suffisant pour absorber une production si spécialisée. Par contre, elle va importer des biens de la même branche
(textile bas de gamme).
c) Les analyses critiques
Tous les économistes ne s’accordent pas à justifier le libre-échange, le laissez-passer des marchandises. Pour
certains, le commerce international et le libre-échange engendreraient des inégalités. Nous retrouvons ici des idées
marxistes selon lesquelles l’extension du capitalisme nécessite l’exploitation non plus des ouvriers mais des PED. Il y a
quatre logiques à cette exploitation dont la maîtrise des matières premières (Rosa Luxembourg), l’extension des
débouchés (Samir AHMINE), l’exploitation de la main d’œuvre pas chère et la domination politique (MARX-LENINE).
Le point commun de ces quatre analyses est de faire la référence à l’impérialisme qui renvoie à l’empire colonial et
à la politique de domination d’un Etat sur un autre. Actuellement, les économistes montrent que l’échange entre Nord-
Sud est inégal puisque les pays développés exportent des produits à forte valeur ajoutée alors qu’ils importent à faible
valeur ajoutée.
F. LIST (1789-1846) préconisait un protectionnisme éducateur pour les industries naissantes contre la concurrence
d’un pays plus développé afin de s’inscrire à terme dans un cadre de concurrence internationale : l’Allemagne de la fin
du XIXème siècle, le Japon et les NPI ont montré l’efficacité de ce choix par tous les pays à un moment ou un autre.
Le protectionnisme est aussi prôné pour aider des industries vieillissantes à reconquérir leur marché intérieur et
redevenir compétitives (Airbus Industrie en 1974) ou afin de faciliter leur reconversion. C’est le cas du textile occidental
avec les accords multifibres en 1974 ou encore la sidérurgie et l’automobile avec les accords d’autolimitation.
Le protectionnisme permet de se protéger contre des stratégies commerciales agressives :
Le dumping est une pratique consistant à vendre à perte ou à un prix inférieur au prix national pour
s’introduire sur un marché, accroître ses parts de marché ou éliminer un concurrent.
Dans un système de parité fixe, la dévaluation est une modification officielle de la valeur de la monnaie
dans le but d’améliorer le solde commercial, les exportations étant relativement moins chères alors que
les importations sont relativement plus chères. En effet, après une dévaluation, il faut plus d’unité
monétaire nationale pour se procurer une unité de monnaie étrangère.
Les subventions à l’exportation ou les crédits à taux bonifié.
Toutefois, le protectionnisme comporte de nombreuses limites, expliquant qu’il doit rester limité et provisoire.
Effectivement, il entraîne des mesures de rétorsion, il frappe les PED en diminuant les exportations donc leurs recettes, il
retarde les restructurations industrielles qui limitent les effets dynamiques des incitations à la recherche et à l’innovation.
De plus, il augmente les prix à la consommation (surcoût de production) car il empêche la spécialisation qui contribue à
la baisse des coûts de production, de plus, il peut procurer une situation de monopole. Enfin, les échanges se réduisent ce
qui est défavorable à la croissance mondiale.
La persistance du protectionnisme s’explique alors par la recherche de difficultés économiques nationales à
l’extérieur c’est-à-dire une protection contre les pays à coûts salariaux faibles et leur concurrence jugée déloyale, mais
aussi l’existence de groupes de pression qui considère que le commerce international est un enjeu à somme nulle.
3) Le développement du libre-échange
a) Le libre-échange et la spécialisation au service de la croissance
Initié par l’Angleterre, un vaste commerce international se développe au XIXème siècle avec l’abolition des corns
laws en 1846 et le traité franco-britannique de 1860 qui impulse une vague de diminution des droits de douane jusqu’en
1879. Le retour du libre-échange ne se fera qu’après la seconde guerre mondiale.
Ce développement du commerce international se fait sur la base d’une division internationale marquée par la
recherche de débouchés et la conquête des sources de matières premières par les pays industriels. Il s’agit d’une division
internationale du travail verticale c’est-à-dire, par exemple, que les colonies se spécialisent dans les produits primaires
bruts, les pays industriels assurent la transformation et donc la production manufacturée.
Depuis 1945, le commerce international augmente rapidement, tirant la croissance vers le haut. De 1947 à 1994, les
tarifs douaniers ont diminué passant à 50 à 8%. De plus, de 1945 à 1970, les exportations mondiales progressent en
moyenne de 7% par an alors que la production croît d’environ 5%, d’où une élévation des taux d’ouverture. La France a
un taux d’ouverture de 105% et sa balance commerciale est déficitaire.
Taux d’ouverture = [(X° + M°) / 2] / P.I.B.
Cette évolution s’explique notamment par une option libre-échangiste que traduit la création du GATT (puis de
l’OMC) et de zones de libre-échange comme la CEE (puis l’UE) ou l’ALENA. Sans parlez de causalité, le libre-échange et
le commerce international semble favorable à la croissance car :
Effet taille (économie d’échelle) du marché international sur la croissance nationale
La spécialisation permet une augmentation de la compétitivité
Les importations permettent les transferts de technologie qui stimule la croissance avec la modernisation
de l’appareil productif suscitant des investissements
L’effort à l’exportation stimule la croissance, le revenu amène la demande qui augmente la production
Ces trente dernières années, une nouvelle division internationale du travail se dessine dans laquelle les PED
exportent aussi des produits industriels. De même, les pays développés exportent des matières primaires (67% hors
pétrole). Les nouveaux pays industrialisés d’Asie sont les plus caractéristiques de cette nouvelle spécialisation visant le
développement économique. Les pays d’Europe en transition, le Mexique ou le Brésil restent dans une position plus
fragile.
Un nouvel ordre économique international se met en place avec une décolonisation économique, une
industrialisation et un aménagement du commerce international (négociation, participation, généralisation). Malgré ces
évolutions, les acteurs du commerce mondial n’ont pas tous la même importance. La triade Etats-Unis Europe
occidental Japon réalise l’essentiel des échanges.
b) Le libre-échange et la régulation
En 1944, les accords de Bretton Woods organisent les échanges économiques, financiers et monétaires au niveau
international ; ces accords prévoient initialement, à travers la Charte de la Havane, la création d’une organisation
internationale du commerce mais celle-ci ne sera jamais ratifiée. L’organisation des économies internationales ne reposera
sur aucune structures permanentes mais des accords réguliers à travers des cycles de négociations (round) du GATT
(Genenral Agrement on Traffic and Trade).
Le premier round se déroule à Genève en 1947 et réuni 22 pays à l’initiative des Etats-Unis, le GATT finira par
regroupé 117 pays réalisant 80% du commerce international. Les différents accords du GATT visent tout d’abord à
interdire les restrictions quantitatives et à diminuer les droits de douane afin de développer les économies
internationales.
Le GATT repose sur plusieurs principes :
Non-discrimination avec la clause de la nation la plus favoriser (sauf pour les PED), la réciprocité et
l’égalité de traitement
Abolition des restrictions quantitatives (sauf s’il y a un profond déséquilibre de la balance commerciale)
Interdiction de dumping et de subvention à l’exportation et de crédit à taux bonifié
Principe de consolidation (pas de retour en arrière)
Au total, de 1947 à 1993, huit cycles de négociations se sont déroulés voyant le nombre de pays participants
augmenter ainsi que le nombre de biens et services concernés par des réductions de droits de douane. Toutefois, si ces
multiplications montrent un relatif succès du GATT, elles peuvent aussi être des sources de conflits car les enjeux et
risques se développent également.
Le 8ème round à l’Uruguay entre 1986 et 1993 restera un échec avec une opposition entre l’Europe et les Etats-Unis
sur des intérêts nationaux, une forte poussée du chômage (due au libre-échange ?), l’arrivée sur la scène internationale de
nouveaux concurrents, les états indépendants faiblement multilatérales, les Etats-Unis qui ont souvent recours aux
exceptions.
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