b) Qui échange quoi, et pourquoi ?
A des degrés divers de toutes notions d’échanges, en effet aucune d’entre elles disposent de toutes les ressources et
peuvent vivre en autarcie, sauf la Corée du Nord et la Birmanie. Cependant, les principaux acteurs du commerce
international, c’est-à-dire l’ensemble des flux des biens et services, capitaux que s’échangent agents résidents et non-
résidents, sont décomposés par la Triade : ASEAN fondé en 1975 avec 52%, UE & PECO avec 68%, ALENA & Amérique
Latine et Centrale avec 36%.
Il ne faut confondre ces flux avec la part globale de différents pôles dans le commerce international (44% des flux
mondiaux sont d’origine européenne). Le commerce international est mesuré par les exportations mondiales qui sont
égales aux importations. Cette structure est stable depuis une quarantaine d’années. Ces flux comprennent les biens qu’ils
soient matières premières ou produits manufacturés (consommation, semi-fini, équipement), les services et les capitaux à
court et à long terme.
En dix ans, les exportations de services ont quasiment triplé. La production mondiale est de plus en plus
immatériel avec la tertiarisation. De même, les mouvements de capitaux sont de plus en plus importants car les marchés
de capitaux ont été déréglementé, les nouvelles technologies le permettent, l’accroissement de l’internationalisation de la
production est rendu possible avec la délocalisation. Les entreprises peuvent écouler à travers un surplus de production
et donc favoriser la croissance. Aucun pays ne disposent de toutes les ressources et n’a une parfaite égalité entre ces
dépenses et ces revenus. Certains dégagent un besoin de financement et d’autres, une capacité de financement, donc les
capitaux s’échangent. L’autarcie favorise l’inflation et limite l’innovation, faute de concurrence.
Il existe des limites aux échangent internationaux, certains biens et services doivent être produits rationnellement
même s’ils ne sont pas compétitifs (armement, recherche et développement). Les mouvements de capitaux, avec le
financement extérieur, impliquent en effet un endettement qui faudra rembourser et impliquera une dépendance. De
plus, nous pouvons ajouter que cette interdépendance financière peut engendrer une instabilité.
c) Comptabiliser les échanges internationaux
Le change est l’opération par laquelle nous pouvons avoir, contre de la monnaie nationale, une certaine quantité de
devises ou monnaies étrangères. Le taux de change, ou cours d’une monnaie, est sa valeur en monnaie étrangère. Nous
observons deux régimes de changes, l’une fixe (dévaluation, réévaluation) avec la Banque centrale et l’autre flottant ou
flexible (dépréciation, appréciation) qui suit l’offre et la demande. Le marché des changes assure la confrontation des
offres (ventes) et des demandes (achats) de devises étrangères. La variation d’une monnaie suit la loi de l’offre et de la
demande :
Si D > O, alors le taux de change augmente (appréciation de la monnaie)
SI O > D, alors le taux de change baisse (dépréciation de la monnaie)
A moyen terme, l’évolution du taux de change est en partie expliquée par l’action combinée de trois facteurs, dits
fondamentaux :
Le solde de la balance des transactions courantes, un pays en excédent a généralement une monnaie plus
forte qu’un pays en déficit commercial.
La différence d’inflation, un pays qui a une faible inflation a donc généralement une monnaie plus forte
qu’un pays dont les prix galopent.
La différence entre les taux d’intérêt, les capitaux sont normalement attirés par un placement en Europe
si les taux d’intérêt y sont plus élevés qu’ailleurs. Dans ce cas, les investisseurs américains ou japonais
convertiront leurs dollars ou yens en euros, ce qui fera monter le cours de l’euro. Mais taux d’intérêt
élevé ne rime pas toujours avec taux de change apprécié, les spéculateurs tiennent compte de la sécurité
de leurs placements, et font payer une prime de risque aux pays à monnaie faible.
A court terme, ces fondamentaux n’expliquent pas tout. En effet des mouvements de capitaux spéculatifs peuvent
aller en sens inverse et provoquer des hausses ou des baisses inattendues des monnaies, et les entraîner dans des bulles
spéculatives.
La balance des paiements est un document comptable et statistique établi et publié par la Banque de France. Ce
document retrace pour une année l’ensemble des flux des biens et services qu’un pays a fourni au reste du monde et que
ce pays a reçu du reste du monde. Les flux des biens et services regroupent les créances et les dettes qui s’échange entre
un pays et le reste du monde et l’engagement de ce pays vis-à-vis du reste du monde. Les comptes permettent de calculer
des soldes et des balances intermédiaires :
Les comptes des transactions courantes pour les biens et les services, le solde commercial prend en
compte uniquement les biens, ce solde est essentiel afin d’avoir une idée de la compétitivité mondiale
d’un pays.
Solde des transactions courantes et compte de capital, s’il est déficitaire, le pays a un besoin de
financement et devra financer cette dette par l’exportation de titres financiers. Sinon il est bénéficiaire et
le pays a une capacité de financement.