Important:
Les conclusions et recommandations reprises dans ces fiches sont le résultat des discussions qui ont eu lieu dans le cadre des travaux
des différents groupes de travail. Elles traduisent le consensus qui a été atteint au sein des groupes de travail par les experts délégués
par les différents acteurs de la société civile.
Il sera tenu compte de ces conclusions et recommandations lors de la rédaction du texte du Plan national Nutrition et Santé belge pour
arriver à une politique cohérente. Elles fixent la base qui repose sur l’engagement des différents acteurs de la société civile.
Ces conclusions et recommandations ne peuvent donc pas être considérées comme des recommandations concrètes pour la politique
nutritionnelle des Autorités belges. Le texte du Plan national Nutrition et Santé belge sera présenté en octobre aux acteurs de la
société civile afin qu’il soit soumis à une large consultation.
Recommandations pour atteindre ces objectifs :
-> Prévention : les soins à domicile sont souvent le premier maillon dans la détection de
la dénutrition, l’identification des facteurs menant à un risque élevé et l’orientation vers
une aide plus spécialisée. La prévention est le premier champ de bataille des soins à
domicile. De là, la nécessité de prévoir les structures et les moyens nécessaires pour
détecter les premiers signes et de les signaler aux soignants de la première ligne comme
le généraliste, les diététicien(ne)s, les infirmières et les autres soignants.
Equipement et structure :
- Déterminer les critères minimaux ainsi que des recommandations pour le dépistage et
les modalités pour référer des patients à risque : une méthodologie simple consiste à
détecter les critères suivants comme paramètres primaires : une impression globale
clinique, l’information sur la perte de poids involontaire, un récent appétit réduit.
Par la suite, le patient peut se référer à un(e) diététicien(ne).
- D’autres paramètres sont : le poids (si possible et si une balance est disponible, si ce
n’est pas le cas l’impression de l’infirmière suffit), l’IMC (poids/taille²). (Chez la
personne âgée, la taille est mesurée sur base de la longueur du bras ou de la hauteur du
genou)
- L’incorporation des ces critères dans le Dossier Médical Global
- En cas de problèmes nutritionnels, une aide spécialisée par contact ou avis d’un(e)
diététicien(ne) est indispensable. Vu les problèmes financiers, il est nécessaire de
rembourser la consultation d’un(e) diététicien(ne).
- Le médecin généraliste, l’infirmière et les soignants pourront faire appel à un avis
gratuit d’un diététicien et/ou d’une infirmière de référence spécialisée en nutrition.
- Un remboursement est nécessaire si la pathologie nécessite l’utilisation d’une
alimentation diététique à des fins médicales. Le remboursement actuel pour une
alimentation par sonde est largement insuffisant pour couvrir le coût total et doit être
augmenté. Une participation financière doit également être prévue pour des produits
diététiques justifiés destinés à prévenir et/ou à traiter la dénutrition.
- Les personnes âgées vivant seules demandent une attention particulière : il faut stimuler
les services qui livrent les courses à domicile et si besoin, une aide aux repas.
- Contrôle sur la qualité des repas livrés à domicile : une législation adéquate, un
financement et contrôle sur les services de livraison des repas et sur la qualité et la
composition des repas.
- La nécessité existe pour établir une méthodologie systématique pour transmettre les
données nutritionnelles entre l’hôpital, la maison de repos et le domicile y compris la
concertation avec d’autres professionnels de la santé (généraliste et diététicien…). Une
bonne initiative pourrait être un carnet de l’état nutritionnel (cf. le passeport du diabète).
Education du patient :
- Le support d’initiatives éducatives pour sensibiliser le patient : l’attention pour une
alimentation complète et équilibrée. Motivation de consommer complètement les repas.