Caroline BAUTISTA - Samuel FAYARD 24/11/2010 Histologie, Organes sensoriels : Peau (3) et Œil, Dr Le Calvé. Organes sensoriels (4) 2- Glandes apocrines Dépendantes des poils. Dans les régions axillaires et sexuelles. Développement à la puberté (fait partie des caractères sexuels secondaires). S’atrophient chez le sujet âgé. Chez la femme, subissent des variations cycliques, et s’atrophient à la ménopause. Glandes apocrines modifiées : - Glandes de Moll : paupières (côté externe) - Glandes cérumineuses du conduit auditif externe. Secrètent une sueur particulière grasse et cireuse qui se mélange au sébum des glandes sébacées pour constituer le cérumen (enduit pigmenté protecteur au niveau de l’oreille). Le glomérule est volumineux avec une lumière très large, le canal excréteur s’abouche dans la gaine du poil, au dessus de l’ouverture d’une glande sébacée. L’innervation est adrénergique, donc sensible aux stimuli psychiques. La sécrétion des glandes apocrines est légèrement visqueuse, laiteuse, opaque, grasse et alcaline. L’odeur particulière de cette sueur résulte de l’action locale de bactéries commensales (de la peau) qui dégradent la sueur. B- Glandes sébacées Sur toute la surface du corps sauf au niveau de la peau glabre (paume des mains et des pieds). Plus nombreuses au niveau de la face, du cuir chevelu, des oreilles, des narines, de la vulve et de l’anus. Annexées à un follicule pileux (un poil), on parle de follicule pilo-sébacé. Localisées au dessus de l’insertion du muscle horripilateur (= muscle arrecteur). Glandes en grappe, simples ou composées, de type alvéolaire (peut avoir plusieurs alvéoles). Assise germinatrice Cellules sébacées : hypertrophiées, chargées en graisse Sébum : cires, triglycérides (65%), squalène. Fragmentation cellulaire 1/14 Explication: Une assise germinatrice repose sur la membrane basale, on a une multiplication et une maturation centripète où les cellules vont s’hypertrophier et se charger en graisse. (Certaines cellules vont se kératiniser et former des cloisons.) Et au fur et à mesure de leur approche vers la lumière les cellules vont entrer en apoptose, il va y avoir pycnose des noyaux, puis la cellule va se fragmenter : c’est une sécrétion holocrine. Ces fragments vont constituer le sébum. Le sébum lubrifie le poil, c’est également une protection pour l’épiderme. Les glandes sébacées sont stimulées par les hormones sexuelles, et l’hypersécrétion définit la séborrhée qui rend la peau grasse et qui favorise le développement de l’acné. L’acné est dû à une obstruction du canal excréteur. On classe parmi les glandes sébacées les glandes de Zeiss, qui sont elles annexées aux cils. Il y a également, dans la catégorie des glandes sébacées, des glandes indépendantes des follicules pileux. Elles s’ouvrent alors directement à la surface de la peau et sont localisées au niveau des lèvres, à l’aréole des mamelons, à la face interne du prépuce et à la face interne des petites lèvres. Glandes sébacées modifiées : glandes de Meibomius au niveau des paupières. 2/14 Œil Organe sensoriel tertiaire : évagination vers la périphérie du système nerveux. Organe photorécepteur. C’est l’organe qui présente la plus grande uniformité structurale chez les vertébrés. Embryologie Organogénèse I- Dérivés neurectoblastiques À la fin de la 3ème semaine du développement, apparaissent 2 évaginations latérales dans la région postérieure et ventrale du prosencéphale. Ces évaginations formeront les vésicules optiques. Puis chaque vésicule se déprime en une cupule optique avec 2 feuillets : un externe, et un interne. Ils sont séparés par la fente rétinienne qui communique avec le 3ème ventricule par le pédicule optique. Puis chaque cupule et pédicule se déprime pour former la fissure choroïdienne = fente colobomique, occupée par les vaisseaux hyaloïdiens (futurs vaisseaux rétiniens). Elle se referme dans les 7-8ème semaine autour des vaisseaux. Anomalies de développement : Le colobome : La fente orbitaire est un défaut de fermeture au niveau de l’iris, peut aussi atteindre la rétine. Le rétinocèle : hernie de la rétine dans le sac sclérotique. II- Dérivés épiblastiques Dans le même temps, l’épiblaste en face des vésicules optiques se différencie et s’épaissit pour former les fausses placodes cristalliniennes. Puis se déprime (s’invaginent) en fossette cristallinienne qui s’isole de l’épiblaste pour former la vésicule cristallinienne. III- Dérivés mésoblastiques Ils s’organisent autour des formations précédentes. Se différencient au niveau des 6-7ème semaines en choroïde (à la partie postérieur) et en sclérotique. 3/14 Histogénèse I- Évolution des constituants neurectoblastiques Les 2 feuillets sont initialement constitués d’un épithélium cubique simple. Dans le 1/5 antérieur, formation de la rétine aveugle avec un épithélium cubique bistratifié, cet épithélium sert de revêtement aux corps ciliaires et à la face postérieure de l’iris. Dans le 4/5 postérieur, rétine visuelle ou optique. Au niveau de cette partie, évolution différente entre le feuillet interne et externe. Entre ces 2 zones, les changements sont brutaux : zone de l’ora serrata. A- Feuillet interne Évolue comme la paroi du tube neural (cf. histo neuro ou PCEM1). Formation à partir d’un épithélium cubique, un épithélium prismatique pseudo-stratifié. Les cellules germinatives en bordure de la lumière donnent naissance à des neuroblastes : -Pour les premiers, qui se différencient en cellules multipolaires, migration à la périphérie. -Pour les seconds, différenciation en cellules bipolaires qui migrent à mi hauteur. -Pour les dernières différenciations, ce sont des cellules photorécepteurs en bordure de la lumière, elles envoient leurs prolongements externes dans la fente rétinienne jusqu’aux franges de l’épithélium pigmentaire, d’où un comblement de cette fente. Le nombre de cellules visuelles est fixé à la naissance, pas de renouvellement. Les systèmes perceptifs visuels terminent leur développement quelques mois après la naissance. B- Feuillet externe Épithélium cubique au départ, reste cubique simple. Ces cellules se transforment en cellules pigmentaires. Les cellules envoient des franges dans la lumière de la fente rétinienne. Ces franges encadrent les prolongements externes des cônes+ bâtonnets. Obturation totale de la fente rétinienne. C’est une zone fragile, pathologie quand il y a un décollement entre ces 2 types de cellules, réapparition de la fente rétinienne qui existait en embryo. 4/14 II- Évolution des constituants épiblastiques La vésicule cristallinienne a au départ un épithélium cubique simple. Les cellules de l’épithélium postérieur vont s’allonger de façon postéro-antérieure pour arriver jusqu’à l’épithélium antérieur : elles vont combler la fente. Des cellules vont synthétiser des cristallines, elles vont perdre leur noyau. C’est ce qui va constituer le cœur du cristallin. Ceci est définitif, il n’y aura plus de modifications au cours de la vie. Le cristallin va se développer à partir de ses cellules plus externes. L’épiblaste donne également l’épithélium antérieur de la cornée et de la conjonctive, l’épithélium des paupières (interne et externe), les glandes et voies lacrymales. III- Évolution des constituants mésoblastiques À l’extérieur de la rétine, le mésenchyme se vascularise et donne la choroïde (correspond en quelque sorte aux méninges molles du système nerveux). Choroïde + stroma conjonctif du corps ciliaire et de l’iris = uvée. Le prolongement de la choroïde devant la pupille forme la membrane pupillaire, qui normalement disparait. La choroïde constitue une tunique nourricière. Plus à l’extérieur, formation de la sclérotique, qui est la tunique protectrice de l’œil. Elle est constituée de tissu conjonctif très dense, qui se prolonge en avant par le derme cornéen. La sclérotique se prolonge en arrière par la dure mère qui entoure le nerf optique. Le mésenchyme fournit également le derme conjonctivo-palpébral et les muscles striés extrinsèques de l’œil ainsi que des muscles releveurs et orbiculaires des paupières. Après résorption de l’artère hyaloïdienne, le mésenchyme se transforme en une substance semiliquide, claire, qui constitue le corps vitré. Le corps vitré est situé en arrière du cristallin, Composition du corps vitré : - eau (90%), riche en acide hyaluronique riche en fibres de collagène Parfois vestiges de l’artère hyaloïdienne : canal de Cloquet, qui n’a pas de paroi propre. L’humeur aqueuse apparait en avant du cristallin, dans les chambres antérieures et postérieures. Elle est très fluide, pauvre en protéines (composition équivalente à celle du liquide céphalo-rachidien). Elle a un rôle dans la pression oculaire et un rôle nutritif fondamental pour la cornée et le cristallin, qui sont tous deux des milieux avasculaires. 5/14 Topographie (ciblage sur les choses importantes du cours la prof n’a pas le temps de tout dire) I- Globe oculaire · 3 tuniques concentriques : de l’intérieur vers l’extérieur : - rétine -choroïde -sclérotique (TC projecteur de l’œil) · milieux transparents dioptriques ( avasculaires ) : de l’extérieur vers l’intérieur : - cornée ( tunique d’enveloppe + milieu dioptrique) - humeur aqueuse - cristallin - corps vitré II- Annexes oculaires · muscles extrinsèques occulomoteurs · conjonctive + paupière · appareil lacrymal Histologie I- Rétine A) Rétine visuelle ou rétine optique Définition : Aire de sensibilité maximale au centre de la tâche jaune dans l’aire visuelle = fovéa centralis. ou macula . Organisation : 3 neurones mis bout à bout maintenus par une charpente gliale. 1er= photorécepteur 2ème= cellule bipolaire 3ème= cellule ganglionnaire. C’est pourquoi on assimile parfois la rétine à une « chaîne neuronale », dans une charpente gliale de soutien. 6/14 Les neurones sont disposés de manière ordonnée, en strates successives (axones vers l’extérieur) : · dans certaines parties : il y a des noyaux · dans d’autres : il y a des prolongements dendritiques et axonaux Il y a 10 couches différentes (cf. TP ) : (La rétine n’est pas équivalente partout.) · épithélium pigmentaire ( directement sous la choroïde ) · couche des cônes et bâtonnets ( prolongements externes des photorécepteurs) · limitante externe · couche de grains externe ( corps cellulaire des photorécepteurs ) · couche plexiforme externe · couche de grains interne · couche plexiforme interne · couche de cellules ganglionnaires · couche de fibres optiques · limitante interne Il y a ensuite au contact de la limitante interne, une structure appelée le « corps vitré ». 1- Cellules pigmentaires Elles forment un épithélium régulier cubique simple ou pavimenteux (cela dépend des endroits) Elles reposent sur une membrane basale = Membrane de Bruch. (= membrane basale des ces cellules + membrane basale des capillaires) Ces cellules sont reliées entre elles par des complexes de jonction ( étanchéité pour éviter que les métabolites de la choroïde passent) => protection de la rétine visuelle ( photorécepteur ). Elles ont de longues microvillosités appelées « franges », en étroit contact avec les extrémités distales des photorécepteurs, qui possédent un labyrinthe basal de replis membranaires, favorisant ainsi l’échange. - Rôles : échanges avec des capillaires sanguins de la choroïde au niveau du labyrinthe basal de replis membranaire. Elles possèdent : - nombreuses mitochondries - nombreux grains de mélanine : absorbent les excès de photons = écran pour éviter les interférences suite à l’arrivée de la lumière. 7/14 - nombreux phagosomes ( phagocytent les extrémités distales des photorécepteurs) - débris lamellaires et grains de lipofuschine (qui résultent de l’action des phagosomes et qui augmentent avec l’âge ) - stockage de la vitamine A Elles permettent la régénération du pigment visuel. 2- Photorécepteurs Ce sont les cônes et les bâtonnets, (= neurones hautement spécialisés). Leurs corps cellulaires sont dans la couche des grains externe et sont disposés : - sur 8 ou 9 rangées pour les cellules à bâtonnets. - sur 1 seule rangée pour les cellules à cônes (sauf pour la fovéa). · cellules à bâtonnets - Les plus nombreuses au niveau de la rétine - Partout sauf dans la fovéa. - Responsables de la vision monochromatique à faible luminosité ( nuit ++ ). - Cellules beaucoup plus sensibles que les cônes. => Structure : EXPANSION EXTERNE L’article externe renferme -un cil modifié : le cil connectif ( inséré sur un corpuscule basal ). - sacs aplatis = disques ( replis de la membrane qui s’isolent, et sur lesquels reposent les pigments visuels) - durée de vie : 10 jours - environ 1000 disques - constamment renouvelés à base de l’article externe, à partir de la membrane plasmique dont ils s’isolent et migrent progressivement vers l’apex pour être phagocytés par l’épithélium pigmentaire. - les plus anciens remontent vers l’apex et sont phagocytés par l’épithélium pigmentaire. - leur membrane plasmique possède un pigment visuel photosensible : 8/14 La Rhodopsine ou « pourpre rétinien », constitué de l’association d’une opsine et d’un chromophore : le 11-cis-rétinal (dérivé de vit A). Lorsque la lumière arrive, il se produit une isomérisation : transformation du 11-cis-rétinal en 11trans-rétinal qui va activer la transducine, entraine une diminution du GMPc entrainant la fermeture de plusieurs centaines de canaux sodium, provoquant cette hyperpolarisation ( et non une DEpolarisation). L’article interne on observe beaucoup d’organites intra-cellulaires ( mito, REG,…) d’où une synthèse très active. EXPANSION INTERNE = axone + ou – long Particularités: se termine par un renflement pré-synaptique en bulbe = la sphérule, creusée d’invaginations synaptiques où se logent les dendrites des cellules bipolaires. Présence de rubans synaptiques entourés de vésicules synaptiques. Le neurotransmetteur est le Glutamate. · cellules à cônes - moins nombreuses : 4 à 7 millions / rétine Ces cellules sont présentes sur toute la rétine, mais la forme typique uniquement à la périphérie. Les cônes sont plus larges, l’expansion externe est plus courte. Les membranes des disques sont en continuité avec la membrane plasmique externe. Elles sont responsables de la vision diurne, de la perception des couleurs, du relief et de fins détails. C’est une vision discriminative qui nécessite une lumière assez vive. Les pigments des cônes sont des iodopsines, c’est l’opsine qui conditionne le spectre d’absorption du pigment. Les opsines sont des enchaînements d’AA enroulés en 7 hélices α, avec le rétinal attaché à la 7e hélice. Il existe 3 types fonctionnels de cônes : · cône S (=short) sensible à la lumière bleue 419 nm (gène sur chromosome 7 ) · cône M (=medium) sensible à la lumière verte 531 nm (gène sur chromosome X ) · cône L (=long) sensible à la lumière rouge 558 nm (gène sur chromosome X ) L’axone des cônes est beaucoup plus évasé et se termine par un pédicule. Ces pédicules sont creusés d’une vingtaine d’invaginations synaptiques où se logent les dendrites des cellules bipolaires ; en regard des dendrites. Il existe un ruban synaptique entouré de vésicules synaptiques. Pathologie: les cônes sensibles à lumière verte et à lumière rouge sont déterminés par un gène situé sur le chromosome X. Ce qui explique que le daltonisme soit plus présent chez les hommes que chez les femmes. 9/14 3- Cellules bipolaires C’est le 2ème neurone de la rétine. - leurs dendrites sont dans la couche plexiforme externe. - leurs corps cellulaires sont dans la couche de grains interne. - les axones sont dans la couche plexiforme interne. ( zone plexiforme = zone de synapses ) Il existe différents types de cellules bipolaires : Pour les cellules à bâtonnets : · cellules bipolaires diffuses Pour les cellules à cônes : · cellules bipolaires diffuses · cellules naines ( monosynaptiques ), se trouvent à la fovéa centralis et se connectent sur un seul cône. 4- Cellules ganglionnaires ou cellules Multipolaires. Il existe beaucoup de variétés en raison de l’arbre dentritique. Mais celles à retenir sont : => cellules ganglionnaires diffuses s’articulent avec plusieurs cellules bipolaires. => cellules ganglionnaires naines (ou monosynaptiques, un seul neurone bipolaire connecté sur un seul neurone ganglionnaire ). 5- Cellules d’association · cellules horizontales Cellules qui accompagnent les dendrites des cellules bipolaires dans l’invagination synaptique des photorécepteurs en réalisant une triade. Ces cellules sont GABAergique. Leurs corps cellulaires sont situés dans la partie superficielle de la couche des grains interne. Rôle : augmenter les contrastes 10/14 · cellules amacrines Étymologie « amacrine » = cellule sans axone Leurs corps cellulaires sont situés en profondeur dans la couche des grains interne. Elles sont présentes au niveau des contacts synaptiques avec les cellules ganglionnaires et les cellules bipolaires. Leurs dendrites se comportent comme des éléments pré-synaptiques de synapse dendro-axonique et dendro-dendritique (= propriété particulière à ces cellules). Rôle : perception du mouvement sur la rétine. · cellules interplexiformes 6- Cellules névrogliques · cellules fibres de Müller Leurs corps cellulaires se trouvent dans la couche des grains interne. Leurs prolongements dendritiques, verticaux et très ramifiés s’étendent entres les deux limitantes. Limitante.Externe. : constitué d’une ligne discontinue de desmosomes qui relient les cellules fibres de Müller aux photorécepteurs. Limitante Interne : constitue la lame basale de des cellules de Müller. · astrocytes ( dans couche la plus interne ) · cellules gliales périvasculaires · éléments de la névroglie B- Variations régionales de la rétine 1- Fovéa centralis Située au centre de la tâche jaune ( = macula lutea). Se trouve dans l’axe visuel, c’est la zone de plus grande acuité visuelle mais c’est aussi la zone la plus fragile. Se caractérise par l’écartement des 4 à 5 couches internes de la rétine. Remarque : La lumière doit traverser toutes les couches de la rétine avant d’atteindre les pigments visuels situés sur les extrémités distales des photorécepteurs. Les éventuels vaisseaux et synapses situés dans ces couches sur le trajet de la lumière gênerait la vision. Au niveau de la fovéa centralis, ce trajet est facilité grâce à l’écartement des couches internes. 11/14 Il n’y a pas de vaisseaux au niveau de la fovéa centralis, les couches les plus externes sont donc nourries par imbibition à partir de la choroïde. Présence de cellules à cônes exclusivement, mais qui ont l’aspect de bâtonnets (elles sont un peu moins larges et un peu plus longues que les cônes habituels, mais gardent les mêmes propriétés). Les noyaux sont disposés sur plusieurs couches. Les axones des cônes sont déjetés latéralement, ainsi leurs synapses sont situées sur le côté et ne gênent pas le trajet de la lumière. Au niveau de la fovéa centralis, la conduction est centripète, à orientation radiale et linéaire : c'est-à-dire qu’un cône se connecte sur une seule cellule bipolaire (cellule naine) qui elle-même est connectée à une seule cellule ganglionnaire. Le pouvoir séparateur est donc maximal mais nécessite un fort éclairement. Sur le reste de la rétine, la conduction est convergente, c'est-à-dire que plusieurs photorécepteurs sont connectés à une cellule bipolaire et plusieurs cellules bipolaires connectées sur une seule cellule ganglionnaire. Haute sensibilité mais pouvoir séparateur nettement inférieur. 2-Point aveugle ( = papille optique) Interruption de la rétine et des tuniques oculaires, au niveau du nerf optique. Rque : Une fibre optique est constituée par l’axone d’une cellule ganglionnaire. Les axones des cellules ganglionnaires gagnent la papille optique (en contournant la fovéa) et forment les fibres optiques qui partent perpendiculairement pour traverser la choroïde, puis la sclérotique au niveau de la lame criblée. Puis les fibres se myélinisent dans le nerf optique. 3- Ora serrata Désorganisation complète des différentes couches de la rétine visuelle. C- Vascularisation L’artère centrale pénètre par la papille optique et s’épanouit dans la couche des fibres optiques pour donner 2 réseaux capillaires de type continus dans les 2 plexiformes. Les couches externes de la rétine se nourrissent par imbibition à partir de la choroïde. Les veines suivent le trajet inverse. Comme dans le névraxe, il n’existe pas de circulation lymphatique. 12/14 D- Pathologie Rétinopathie diabétique : Plus grande cause de cécité en occident. Altérations des vaisseaux qui deviennent perméables…etc Dégénérescence maculaire liée à l’âge : Devient un problème majeur de santé publique. Première cause de cécité chez les gens de plus de 50 ans. On considère qu’ ¼ des personnes de plus de 80 ans sont atteintes d’une dégénérescence maculaire. Due en général à une anomalie primaire de l’épithélium pigmentaire. Le plus souvent, il y a accumulation de phospholipides qui entraine l’atrophie de l’épithélium pigmentaire et une lésion des cônes (on est ici au niveau de la fovéa). Facteurs de risque : exposition aux rayons solaires, alimentation (trop riche en graisse), hypertension artérielle, facteur héréditaire, tabagisme (multiplie le risque par 3 à 5 chez les gros fumeurs [= 2 paquets/j] ). Rétinopathie pigmentaire : Dégénérescence rétinienne en raison de la migration des mélanocytes qui vont entourer les vaisseaux rétiniens. Mélanome oculaire : Cancer qui donne facilement des métastases. II- Tractus uvéal A- Choroïde Couche conjonctivo-vasculaire qui contient de nombreux mélanocytes et des macrophages. Elle constitue une sorte de « chambre noire ». Très nombreux vaisseaux. En profondeur une couche choriocapillaire avec des capillaires fenestrés. Ce réseau de capillaire est encore plus dense à la fovéa centralis. La membrane de Bruch est l’accolement de la membrane basale des capillaires avec la membrane basale des cellules pigmentaires. B- Corps ciliaire Dans sa partie antérieure, constitué par les procès ciliaires qui sont situés à hauteur du cristallin et qui ont un rôle dans la suspension du cristallin, grâce à un système de filaments appelé Zonule de Zinn. De l’extérieur vers l’intérieur : - Muscle de Brücke, muscle lisse de l’accommodation, modifie la courbure du cristallin. - Muscle de Müller - Tissu conjonctif contenant des mélanocytes. - En profondeur, au niveau des procès ciliaire, très nombreux capillaires fenestrés impliqués dans la production de l’humeur aqueuse. - Rétine ciliaire (= aveugle), la couche externe est très pigmentée, la couche interne est claire et borde la chambre postérieure. Epithélium bi stratifié (dû à l’embryologie) reposant sur un labyrinthe basal, doté d’un mécanisme de transport actif pour jouer son rôle de production de l’humeur aqueuse. 13/14 C- Iris La couleur de l’iris dépend de la quantité de mélanocytes présents dans le stroma irien. III- Sclérotique et cornée A- Sclérotique Correspond au blanc de l’œil. Constituée de gros faisceaux de collagène parallèles à la surface. Réseau de fibres élastiques. Tunique mal vascularisée : cicatrise mal. B- Limbe scléro-cornéen Zone entre la sclérotique et la cornée. Région très vascularisée. Les vaisseaux jouent un rôle important dans les processus inflammatoires de la cornée. La cornée est un milieu avasculaire, il y a des vaisseaux à sa périphérie : au niveau du limbe. Dans l’angle irido-cornéen se trouve un réseau trabéculaire de tissu conjonctif fin recouvert d’un endothélium aplati qui délimite des espaces appelés Espaces de Fontana qui constituent un véritable labyrinthe. Ces structures sont responsables de la résorption de l’humeur aqueuse. Ensuite l’humeur aqueuse est drainée dans le canal de Schlemm puis dans les veines sclérales. L’humeur aqueuse est donc sécrétée par les procès ciliaires dans la chambre postérieure, elle va passer dans un petit interstice entre l’iris et le cristallin pour arriver dans la chambre antérieure et être drainée. De façon pathologique, il peut y avoir une mauvaise résorption (par ex, angle irido-cornéen bouché) de l’humeur aqueuse, provoquant son accumulation et une augmentation de la pression oculaire : glaucome. Il peut y avoir une compression des vaisseaux rétiniens provoquant une ischémie de la rétine : un diagnostic rapide est donc important. C- Cornée Cf TP. L’innervation de la cornée est très riche. Alors que la vascularisation sanguine est absente. Nourrie par diffusion des métabolites à partir de l’humeur aqueuse, et par les vaisseaux du limbe. 14/14