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(Association of body weight and body condition with survival in dogs with heart failure, JL
Slupe, LM Freeman, JE Rush, J Vet Intern Med 2008;1-5)
IV. Diagnostic
Le diagnostic passe par la mise en œuvre de nombreux examens complémentaires
mais un seul permet un diagnostic de certitude.
Radiographie (cadiomégalie, ICC…), ECG (tachycardie sinusale).
Echographie : épaississement et altération structurale de la valve mitrale (hyperéchogène, en
forme de massue, nodules), anneau valvulaire dilaté, prolapsus valvulaire, rupture de cordage.
Au doppler, quantification de la régurgitation et des perturbations hémodynamiques.
Le challenge pour le vétérinaire n’est pas d’établir le diagnostic de MVD qui est
relativement simple mais distinguer les chiens présentant des symptômes corrélés à la maladie
de ceux présentant des symptômes d’une maladie concomitante (souvent une maladie
respiratoire) et d’identifier les chiens présentant le plus de risque d’évolution rapide.
D’où l’intérêt porté aux biomarqueurs ; ils permettraient de mettre en évidence un maladie
cardiaque, d’en faire le diagnostic précis et de différencier les chiens dont les symptômes sont
imputables à la maladie cardiaque de ceux dont les symptômes sont imputables à une autre
maladie.
Les peptides natriurétiques semblent être les biomarqueurs d’une atteinte cardiaque les
plus spécifiques (ils permettent de faire la différence entre des symptômes associés à la MVD
et des symptômes associés à une autre maladie). Leur valeur semble augmenter
proportionnellement à la gravité du remodelage cardiaque (dilatation atriale et ventriculaire)
et parallèlement au risque de développer une ICC à plus ou moins court terme (valeur
pronostique).
(Adrian Boswood, ICVS Stockholm 2008, Circulating Biomarkers in Canine Myxomatous
Mitral Valve Disease-Diagnosis & Staging of Disease)
Diagnostic de la maladie grâce à l’épidémiologie (race, âge), la clinique, la
radiographie thoracique, l’échocardiographie (2D, M-mode, Doppler), l’ECG, mesure de PA.
Mesure de marqueurs biochimiques.
Diagnostic sur la découverte d’un souffle. Entre le souffle et l’apparition des premiers
signes cliniques, plusieurs années s’écoulent en général. 1er signe : toux (compression
bronchique ou ICC précoce). Puis : essoufflement, dyspnée, perte de poids, faiblesse,
syncope.
Facteurs pouvant précipiter l’ICC : régime riche en sodium (sel), exercice intense,
tachyarythmie, administration de glucocorticoïdes, fluidothérapie excessive, anesthésie.
Evaluation du chien asymptomatique : souffle typique. Chez la plupart des chiens et
sous réserve d’une PA normale, l’importance du souffle est corrélé directement à
l’importance de la régurgitation. Quand découverte d’un tel souffleprévenir le propriétaire
de l’évolution irrémédiable en ICC, l’informer des signes ; radio thoraciques (cardimégalie ?)
et/ou échocardio pour confirmer le diagnostic de MVD et évaluer la taille des cavités et le
fonctionnement myocardique. Mesure de la PA : si augmentée, risque d’évolution plus rapide
de la maladietrouver la cause de l’augmentation de PA afin de la traiter (IR…).
Evaluation du chien présentant des signes d’IC : signes pulmonaires (toux, tachypnée,
dyspnée nocturne, orthopnée. Mais aussi modification comportementales : chien recherchant
la présence de son maitre ou au contraire s’isolant complètement. Autres : ascite, syncope
(due à arythmies, diminution du DC, activation vagale excessive, suite à une quinte de toux),
intolérance à l’exercice, perte de poids.