comme susceptibles d’attirer un jugement professoral favorable que leurs condisciples
favorisés (ZIMMERMAN, 1982) » p.51.
Aujourd’hui les travaux se centrent davantage sur les acteurs et moins sur les structures, ce
qui peut amener à une meilleure compréhension des situations locales.
Chapitre 3 : Ecole et apprentissage
Pour nous décrire les recherches sur l’apprentissage à l’école, Anne BARRERE et Nicolas
SEMBEL évoquent la notion de « métier », c'est-à-dire l’idée que l’élève met en place à tous
les niveaux de son parcours scolaire, des stratégies dans ses travaux quotidiens, et mobilise
alors des capacités et compétences qui n’ont pas toujours un rapport avec le travail purement
scolaire. Les auteurs montrent aussi que « le système école » a connu des évolutions depuis
ces dernières années : « la relation pédagogique est alors un échange entre les générations,
où la subjectivité et les émotions jouent un rôle » p.74, ainsi les représentations des
enseignants se sont transformées comme leurs pratiques pédagogiques. De nombreuses études
montrent que malgré la place plus importante accordée aujourd’hui à l’élève dans ses
apprentissages, il n’est pas pour autant devenu acteur à part entière de sa scolarité. Pourquoi ?
On suppose d’une part que certaines pratiques traditionnelles ont perduré et d’autre part que
les nouvelles pédagogies ne sont pas adaptées à tous les élèves. « C’est que la connaissance
de l’élève, de ses stratégies d’apprentissage, de ses rythmes propres d’acquisition ou même
des représentations préalables qu’il se fait de tel ou tel objet de savoir n’est guère un projet
simple à réaliser dans un environnement massifié, et avec des contraintes inchangées quant
aux modalités d’évaluation, de passage et d’examen »p.76.
ANALYSE DETAILLEE
Chapitre 4 : Ordre et désordres à l’école
Dans une première partie, les auteurs évoquent « la dérégulation » scolaire et
montrent les répercussions à l’intérieur de l’école de problèmes sociaux.
Tout d’abord, ils nous font part des principaux aspects de « la dérégulation » scolaire. Ils
abordent la notion de « forme scolaire » et montre que celle-ci a bien évolué depuis le 17ième
siècle. En effet, posée dès le départ comme « l’articulation d’une relation pédagogique
(maître-élève), d’un rapport à l’espace et au temps, et d’un rapport au savoir indissociable
du rapport à l’écrit »p.90, elle subie deux inflexions importantes. La première a lieu au début