POLES ATTRACTIFS ET PARTICULARITES DES RANDONNEES DU MOIS DE JUIN 2010 Randonnée du MERCREDI 3 et du DIMANCHE 6 Juin LE SOMMET DE PICOGU (1841 m) Au départ du village de Soleilhas que l’on traverse Sud-Nord. A la sortie de l’agglomération, suivre NW le marquage rouge et blanc de la variante du GR 4 qui monte au Col de Saint Barnabé, Quitter momentanément le balisage et par un sentier non balisé, se diriger NW vers la chapelle homonyme. Peu après prendre à droite le sentier non balisé pour déboucher sur la route de Vauplane que l’on remonte à droite. Suivre la limité de la forêt domaniale et s’élever au mieux vers Mange-Pan afin de gagner la ligne de crête. S’orienter alors NE pour parvenir au sommet du Picogu. De là, poursuivre E pour retrouver un vieux sentier qui conduit à la Baisse de la Coulette. Emprunter ensuite la Crête de Terrier, puis à l’Oratoire, s’abaisser SSE au village de la Sagne. A la balise, poursuivre SW vers les ruines de Véraillon puis la chapelle Saint Pierre et les Coulettes, (On peut également descendre directement à ce lieudit, ce qui raccourci la distance). Après le torrent de la Sagne, ignorer à gauche le chemin du Prignolet et rejoindre le Vallon de Saint Pierre que l’on suit à gauche jusqu’au Pont homonyme. Remonter la route à droite pour arriver au village de SAINT AUBAN. SOLEILHAS Une voie romaine reliant Castellane à Entrevaux, attestée par un milliaire, passait sur le territoire de la commune. La localité de Solheilas apparaît pour la première fois dans les chartes au XIIIe siècle2 ; elle était alors établie au lieu-dit Saint-Jean, site perché occupé dès l’âge du Fer, et abandonné entre la fin du Moyen Âge et 1640, selon une progression inconnue3. Soleilhas absorbe progressivement les fiefs voisins : La Motte au XIIIe siècle. Le village fortifié Verraillon (lieu-dit des Coulettes) existait au moins dès le XIe siècle (cité en 1251 Verrainum). Abandonné en 1471, il lui est rattaché au XVe siècle. Le fief d’altitude, simple alpage, de Vauplane. Le 26 mars 1789, une émeute a lieu contre le prix du grain. Durant la Révolution, la commune compte une société patriotique, créée après la fin de 1792. L’école est construite dans les années 1880. Lieux et monuments Une borne milliaire de la fin du IIIe siècle, a été déplacée de son emplacement d'origine, sur la voie Castellane-Briançonnet (soit au col Saint-Barnabé, soit à l’oratoire Saint-Jean à Briançonnet) pour servir de piédestal à une croix ; elle se trouve actuellement aux Bailes Le château, au milieu du village, dont le toit ne dépasse presque pas de celui des maisons qui l’entourent, date de 1630. Ses éventuelles tours ont disparu ; la façade sud, avec moulures, bossages autour des fenêtres à meneaux et des croisées, est la plus remarquable16. La cheminée de la salle principale est encore ornée de très belles gypseries. Sur la route allant vers Demandolx, se trouve un moulin de la deuxième moitié du XVIIIe siècle, ou du début du XIXe, qui fonctionna alimenté par la source du Riou jusqu’aux années 1920. La chapelle Saint-Pierre aux Coulettes, romane, fin XIIe et début XIIIe siècle selon Raymond Collier et la DRAC, construite au bord d’un ravin, a été restaurée récemment. Les deux travées de la nef sont voûtées en berceau, l’abside est voûtée en cul-de-four20. Elle est actuellement habitée. La chapelle Notre-Dame-du-Plan (XIIIe siècle), ancienne église paroissiale, médiévale, est partiellement reconstruite au XVIe siècle. Voûtée en plein cintre, construite en moellons (l’abside est parementée de moellons réguliers), elle est dotée d’un clocher-mur23. Chapelles : Saint-Barnabé (proche du col de Saint-Barnabé), avec inscription du 1Ier siècle : romane (construite au XIIIe siècle), elle faisait l’objet d’un pèlerinage24. Restaurée au XXe siècle25 ; de Teillette ; du col de Saint-Barnabé. Village de Verraillon (ruines). SAINT-AUBAN Adossé à une magnifique échine rocheuse, ce bourg est accroché à un verdoyant versant. Au sommet, se trouve le village médiéval que des escaliers permettent d'atteindre. UN PEU D'HISTOIRE Le village, cité en 1166 « de Sancto Albano » était situé plus haut. Il tire son nom de Hugo de Sancto Albano, Saint Albanus (Illème et IVème siécles). Au XllIème siècle, Saint-Auban est un chef-lieu de bailliage. La seigneurie appartint aux Genovardis en 1409, avant de passer aux d'Agoult en 1550, puis aux Villeneuve-Bargemon en 1711. En 1999, la commune est peuplée de 267 habitants. LA PETITE HISTOIRE Jean Trouin, alchimiste originaire de Saint-Auban, a trompé bon nombre de gens en faisant croire qu'il avait le brevet pour transformer le plomb en or ! Tous furent trompés, sauf Louis XVI qui le fit guillotiner. L'église Saint-Alban Fortifiée, elle a été restaurée au XVIème siècle. On verra ses fenêtres ogivales et son clocher carré latéral ; nef à voûtes d'ogives. A l'intérieur, un chemin de Croix est dû à Jean Brandy. La Clue de Saint-Auban Empruntée par l'Estéron, la grandiose Clue de Saint-Auban fascine : parois verticales, lit profond encombré, rochers, falaises étonnamment inclinées et trouées d'immenses grottes, peirols et oules, chaudrons et marmites creusés par les fureurs torrentielles du printemps. Randonnée du MERCREDI 09 ET DIMANCHE 13 Juin LE MONT VIROULET (1864 m) Au départ du village de la Bolline à la balise 147, par la balise 148 et les PC 1043 et 1067, avant de franchir le Ravin de Vignale. A la balise 130, s’orienter E vers la balise 129 d’où à gauche, on effectue le circuit de la Séréna. S’élever S à la balise 127, afin de gagner la ligne de Crête au Plan d’Arous. La suivre E pour parvenir au Sommet du Mont Viroulet. Continuer dans la même direction pour passer respectivement aux Cols de la Madeleine et des Deux Caïres. Descendre à gauche au Col du Varaire et poursuivre sur la ligne de Crête afin de gravir successivement la Cime de Colmiane, le Col de Colmiane et le Conquet. S’abaisser au Lac de Colmiane, puis suivre le GR 52 A pour passer au Col Saint Martin et arriver à SAINT DALMAS VALDEBLORE. VALDEBLORE Ce vaste et beau territoire de moyenne et haute montagne touchant au nord la frontière italienne (altitude 2900 m) et au sud-ouest la Tinée (altitude 300 m), comprend 3 000 hectares de forêts et 2 400 hectares d'alpages communaux ; on y découvrira de beaux lacs alpestres et de hauts sommets (Giegn, 2909 m). La commune se divise en trois villages principaux : Saint-Dalmas, La Roche, La Bolline, auxquels il faut ajouter le hameau de Mollières et la station de la Colmiane. UN PEU D'HISTOIRE Le val de Blore est le val qui s'ouvre à l'ouest par le Quartier de Blore (Bloura en patois). « Blora » est formé de la racine pré-indo-européenne "BI" et du suffixe "Oran" et signifierait « pente herbeuse très raide entre forêts et rochers », ce qui correspond bien à la physionomie du val et encore plus à celui de son parallèle, le val de Mollières. Le village le plus ancien est certainement Saint-Dalmas Valdeblore (Saint-Dalmas le Plan). On trouve la trace dans un écrit des cartulaires de la cathédrale de Nice en 1067 « in valle Blora » ; mais son existence remonte certainement bien avant, liée à celle de deux autres villages : Andobio (Anduebis) et Pedastas, habitats disparus. On a retrouvé des pierres avec inscriptions latines et des monnaies du bas empire romain. Les deux autres villages sont plus récents. La Roche est mentionnée pour la première fois en 1271, La Bolline en 1320. On ne trouve plus mention à cette époque d'Andobio et Pedastas. Caïs de Pierlas a retrouvé et suivi les seigneurs féodaux dont le fief était le val de Blore. Il s'agit de la famille des Rostainy de Thorame, dont le dernier descendant Pierre Balb, rebelle au comte de Savoie, disparut de son fief après la reddition de Nice à ce seigneur en 1388. Les Rostainy partageaient leur pouvoir sur le val avec les prieurs de Saint-Dalmas. Valdeblore, monastère cloîtré de moines bénédictins dépendant de l'abbaye mère de Saint-Dalmas-diPedona, en Italie près de Coni (Bourg-Saint-Dalmas actuellement). L'acte de naissance de l'actuelle commune de Valdeblore se situe au 10 juillet 1669 où une convention notariée passée devant le seigneur Michel-Ange Lascaris, sénateur de Nice, établit l'union des trois communautés de Saint-Dalmas, La Roche et la Bolline, et fut signée par les chefs de famille de chaque communauté. Cette convention régla l'administration de la nouvelle commune qui était alors dirigée par un conseil de 6 membres élus, avec à sa tête un syndic désigné pour un an à tour de rôle dans chaque village, d'abord Saint-Dalmas, puis La Roche, La Bolline enfin. Cette pratique existait encore il y a peu dans la désignation des dirigeants de diverses associations de la commune : société des chasseurs, mutuelles locales, coopératives agricoles, club... Le syndic signait « bayle et viconie de Valdeblore ». Mollières est mentionné dans cette convention de 1669 pour appartenir à la juridiction des deux villages de La Roche et La Bolline dont il se trouvait à égale distance. Cette mention fixe incontestablement son appartenance historique à Valdeblore, un moment discutée en 1947, après son rattachement à la France par le traité de Paix avec l'Italie. (Valdeblore avait perdu Mollières après 1860 lors de la délimitation de la frontière avec le royaume sarde, après rattachement du comté de Nice à l'empire français de Napoléon Ill). La frontière, obtenue astucieusement par Cavour sous prétexte de sauvegarder les chasses aux chamois de son souverain, passait à guère plus de 500 mètres au nord de La Bolline (borne 73 encore visible dans le vallon de Millefonts) et détachait le village de Mollières pour le rattacher administrativement à la commune italienne de Valdiéri. Elle laissait la plus grande partie des propriétés communales de Valdeblore sous souveraineté italienne. Cette situation fut corrigée par le traité de Paix de 1947 qui établit logiquement la frontière sur la ligne de partage des eaux. Valdeblore compte 686 habitants en 1999. LES MANAIROUNS Le seigneur qui régnait alors sur le val de Blore, exerçait son droit de cuissage selon son bon vouloir et il avait abusé d'une épouse dont le mari était bûcheron. Un jour, alors que le seigneur visitait ses terres, l'époux demanda à ce dernier de venir inspecter une souche et lorsqu'il se pencha, le jeune bûcheron lui trancha la tête avec sa « Manaïre » (la hache), ce qui confère depuis aux habitants de Saint-Dalmas, village le plus ancien du Valdeblore, d'être surnommés « les Manaïrouns ». SAINT-DALMAS (commune de Valdeblore) Ce village ancien de caractère, s'étale à 1300 mètres d'altitude sur un plateau en légère pente, sur l'emplacement d'un ancien prieuré ; celui-ci, fondation de Saint-Dalmas-de-Pedona (Piémont), fut mis en commende séculière à partir du XVIème siècle. Sa seigneurie se partageait entre le prieur et le seigneur temporel. L’église de l'lnvention-de-la-Sainte-Croix L’église de l'lnvention-de-la-Sainte-Croix, classée Monument Historique, d'art roman, est mentionnée dès 1060 mais elle n'a pas encore révélé toute son histoire. On remarquera son haut clocher pyramidal de type alpin « à pointes de diamant », ses puissants contreforts et les bandes lombardes de son chevet. Son plan, rare en Europe et unique en France, présente trois cryptes souterraines (IXème siècle) communicantes et portant sur leurs voûtes les trois chœurs. L'intérieur a été voûté au XVIIème siècle, pour cacher la charpente primitive. Elle renferme au-dessus du maître-autel un polyptyque de Guillaume Planeta daté 1584, représentant Saint Dalmas, Saint Roch et les évangélistes ; dans le bas-côté gauche, le retable de Saint François est attribué à Andrea de Cella en 1520 ; derrière un retable du Rosaire (XVIIème siècle), l'absidiole de droite montre des restes de fresques (les plus anciennes du département), retraçant l'histoire de Saint Jean-Baptiste et le Christ en majesté à la voûte (XIVème siècle). L'église possède une relique de la Vraie Croix. A noter également: deux cloches du XVème siècle ; le trésor comprenant un calice à émaux (XVème siècle), une croix et des calices d'argents (XVème siècle) et une croix processionnelle du XIVème siècle. Dans la crypte, se trouvent des reliques. Cette église est depuis 1977, l'objet d'importants travaux de recherches archéologiques et architecturales. SAINT DALMAS Martyrisé en 250, Saint Dalmas aurait évangélisé auparavant la haute Tinée et le val de Blore. Il a donné son nom à plusieurs villages ou hameaux des Alpes-Maritimes. LA ROCHE (commune de Valdeblore) Ce village de plateau (Roccias), légèrement étagé contre une arête rocheuse à 1100 mètres d'altitude, présente quelques hautes maisons de type alpin, avec balcons de bois et quelques toits en lauze ou en bardeaux. La chapelle des Pénitents Noirs porte un clocher carré avec dôme en fer forgé. Elle renferme un beau retable en bois doré du XVIème siècle, un triptyque du XVIIème siècle représentant Saint Bernard et de jolies stalles en bois sculpté. La confrérie a été instaurée ici le 24 août 1673. LA BOLLINE (commune de Valdeblore) C'est aussi un village de plateau à 1000 à mètres d'altitude, assez hétérogène, présentant quelques maisons de caractère, avec des portes et linteaux sculptés. La tradition rapporte qu'en 1612, une crevasse s'ouvrit dans le val de Blora, des flammes jaillirent du sol qui brûlèrent le petit village de Saint-Jacques-de-Blora, que l'on rebâtit un peu plus bas à La Bolline. L'église Saint-Jacques-le-Mineur L'église Saint-Jacques-Ie-Mineur (classée Monument Historique) des XVIème, et XVIIIème, siècles, possède un porche roman et un clocher carré de style roman tardif (1532), surmonté d'une pyramide. A l'intérieur, on peut voir un bénitier de pierre sculpté, un maître-autel en bois doré, une Apparition de la Vierge à Saint Jacques par Van Loo (1704), un triptyque de 1576 représentant la Vierge à l'Enfant et des tableaux de l'école Vénitienne (Tiepolo, XVIème siècle). LA COLMIANE (commune de Valdeblore) En 1929, le docteur Fulconis, maire de Saint-Martin, obtint auprès du maréchal Pétain, alors au comité de défense nationale, l'autorisation de construire une route reliant Saint-Martin à Valdeblore, en passant par le col Saint-Martin. Les travaux furent rapidement exécutés et la station de la Colmiane était née. Cette station été-hiver ne ménage pas ses efforts pour attirer les touristes. De nombreuses activités sont proposées. Le Col Saint-Martin (1500 m) A partir de ce col, un télésiège permet de monter, hiver comme été au pic des Colmianes (1790 m) pour admirer le panorama (oratoire Notre-Dame-des-Colmianes). Vers le Nord, un sentier monte à la Baus de Frema (2250 m) et au mont Pepoïri (2674 m) où pousse l'Edelweiss. La Baus de la Frema porte sur son flanc sud une grotte légendaire. LA LÉGENDE A une époque bien lointaine, Saint-Dalmas était gouverné par un seigneur cruel, marié à une jeune et jolie dame qu'il maltraitait. Un jour, elle se réfugia dans cette grotte située au-dessus du village. Poursuivie, elle décida de se réfugier en Italie. Mais affaiblie, mal chaussée, elle se blessa au pied et la gangrène s'installa. De là le nom du mont Pepoïri (pied pourri) qu'elle arriva malgré tout à franchir. Mais l'hiver arriva, et la malheureuse ne put plus avancer. Elle se laissa mourir au col de Frema Morte (col de la femme morte). Un sentier balisé suit le même itinéraire. Le souvenir de ce seigneur transparaît dans les noms géographiques de la région. Les gémissements des épouses du monstre, enfermées et mourant de faim, ont donné naissance à val de Blore (val des Pleurs) et Bramafam (crie la faim). Randonnée du MERCREDI 16 ET DIMANCHE 20 Juin LA CIME DE RATON (2066 m) Au départ de l’Ablé à la balise 70 sur la RD 28 par le sentier qui s’élève SW pour aller franchir le Vallon de Chalandre à la balise18. Emprunter ensuite SSE la route en terre qui se dirige vers Margioulins. Continuer sur la viabilité jusqu’à un carrefour de piste où SW, on s’élève hors sentier sur la Crête du Bois Noir par laquelle on parvient au sommet de la Cime de Raton. Poursuivre N sur la large croupe afin d’atteindre le sommet de l’Adrech de Forche, puis le Col des Anguilliers. De là, hors sentier monter à la Tête des Eguilles et s’abaisser ensuite au Col des Atres et au parking de Tinsounil. De la balise 17, emprunter ENE la petite route goudronnée qui conduit au Col de Sainte Anne à BEUIL LES LAUNES, BEUIL Accroché sur une avancée dominant la vallée, ce bourg montagnard est dominé au nord par le mont Mounier (2817 m). Sur son territoire, la commune possède une vingtaine de sommets de plus de 2 000 mètres. UN PEU D'HISTOIRE L'étymologie de Beuil a suscité diverses interprétations. Il est désigné d'abord sous le nom de Castrum de Boleo, puis Bellio (en 1271), Bueilh (1570). Il était connu dans toute l'Occitanie puisqu'on trouve Biolh dans la « vida » du troubadour languedocien, Pierre Vidal, au XIIème siècle. On y voit l'étymologie provençale de bel œil, c'est-à-dire belle vue, car le manoir féodal était situé sur une hauteur ; un autre pense que c'est la traduction italienne « boglio », une source bouillonnante ; un historien niçois affirme que ce nom vient du mot combecreuse, mais il est plus probable que le nom dérive de la vieille racine « bol » (hauteur). Toutes donnent un aperçu de Beuil : le col, la source, la hauteur, le creux et la belle vue. Après les agriculteurs éleveurs de l'âge de la pierre polie, le site de Beuil fut choisi par les ligures, qui furent vaincus par les Romains. Leur nom (les Vellaves) figure sur le Trophée de La Turbie. Mais ce sont les seigneurs de Beuil qui ont laissé le plus de souvenirs. Vers 1300, la famille Grimaldi émigrant sur notre littoral se partage en branches multiples, à Monaco, Antibes et Cagnes. Un document précise que Grimaldi signifie « qui gouverne les autres en chef incontesté ». Les plus célèbres furent ceux de Beuil, et leur origine est particulière ; Guillaume Rostaing, seigneur de Beuil, voulut user d'un prétendu droit de cuissage sur les nouveaux mariés. Le peuple indigné se rua sur le baron et le tua. Il offrit ensuite la seigneurie au guelfe Andaron Grimaldi, oncle de René Grimaldi, seigneur de Monaco. Celui-ci épousa Asturge, fille de la victime et devint la tige des célèbres seigneurs de Beuil, qui règneront sur la cité pendant 300 ans. C’était en 1315. On verra alors les assassinats succéder aux intrigues, les alliances se faire et se défaire avec l’Anjou et la Savoie. En 1353, Barnabé Grimaldi agresse son voisin Caïs dans des conditions épouvantables. En 1388, habile calculateur, le comte de Beuil, Jean Grimaldi, se rallia aux Durassiens ; ralliement qui lui vaudra d'être nommé gouverneur de Nice et sénéchal de la Baillie d'outre-Var (Grasse). Ainsi pourvu, il envoie son frère négocier avec le comte de Savoie ; négociation conclue, il décide les consuls de Nice à se placer sous la protection du comte savoyard qui promet de respecter les franchises traditionnelles de la ville. Accords signés, le 1er octobre 1388, le « Comte Rouge » entre à Nice parmi le peuple en fête. En 1508, la conjuration de Georges Grimaldi, gendre du gouverneur de Provence, et de son cousin Jean, seigneur de Levens, prétendant livrer le pays à Louis XII en échange de quelques villages, n'aboutit point. Sommé de venir s'expliquer à Nice par le sire de La Pallud, refusa, pour finir assassiné, avant l'instruction de son procès par le sénateur Salmatoris. Le 5 janvier 1508, dans sa forteresse inexpugnable de Beuil, son barbier Esprit Testoris (de Bonson), peutêtre soudoyé par le gouverneur de Nice, lui trancha la gorge. Le frère cadet de Georges, Honoré 1er, seigneur du lieu d'Ascros tout proche, nouveau baron de Beuil, jouissait de la faveur du prince. Il devint gouverneur de Nice. Malgré sa francophilie, ce guerrier couvert de gloire, habile diplomate, maintint de son mieux le pays dans la mouvance de Savoie contre les appétits du trop puissant voisin, François Ier, ceci malgré l'âge, une santé chancelante, la haine des voisins contre qui a trop bien réussi, et surtout deux fils chez qui bouillonnait ardemment le sang des Grimaldi. En avril-mai 1525, les Français, toujours aussi ravageurs malgré le désastre de Pavie, bordaient encore la frontière du Var et de l'Estéron. Et l'on retrouve en cette guerre les fils d'Honoré Grimaldi, Jean-Baptiste d'Ascros et René de Massoins, son aîné, qui s'engageaient comme leur oncle à livrer Nice à la France. Ils furent dénoncés par Honoré Laugier des Ferres, seigneur de Gilette. Bien sûr, les manants allaient trinquer car les frères Grimaldi ayant vainement protesté de leur innocence (alors que dans le même temps ils menaçaient le Val de Blore), incendièrent La Roquette et Levens et coururent sus au dénonciateur. En 1561, la seigneurie est érigée en comté en faveur d'Honoré Il Grimaldi. Les Grimaldi de Beuil étaient des princes batailleurs, rebelles à toute vassalité. Annibal, qui fut le dernier de la dynastie, prétendait ne relever que de Dieu et de son épée. C'était un féodal d'un autre âge, d'une fierté sauvage et d'une indépendance qui ne souffrait aucune atteinte. En 1617, il avait négocié à la fois avec la cour d Espagne et avec celle de France, trompant l'une et l'autre dans le but d'échapper par une vassalité vis-à-vis d'un prince éloigné à la vassalité plus immédiate et, pourtant plus lourde, du duc de Savoie, Charles-Emmanuel. Il avait fait représenter à Louis XIII « qu'il était seigneur libre et souverain du comté de Beuil et des terres et seigneuries y enclavées, joignant et contiguës au comté de Provence ; pour raison de quoi, il ne tenait et relevait de ce seul prince que de l'empire ». Par lettres patentes entérinées au parlement de Provence le 6 juin 1617, Louis XIII plaça « sous sa protection Annibal de Grimaldi, baron et seigneur souverain de Beuil, sa famille, ses biens » avec promesse d'une pension annuelle de vingt mille livres. Le 22 mai 1617, Annibal jura fidélité au roi de France et a ses successeurs. Avec la fin de la guerre de Montferrat, les intrigues du baron de Beuil devaient s'effondrer, car l'Espagne n'avait plus besoin d'un allié compromettant, et la France, indisposée par les tractations d'Annibal avec les Espagnols, allait l'abandonner à son sort. Sur une information ouverte par le sénat de Nice, Annibal fut condamné à mort. Il se réfugia alors dans son château de Tourette-Revest, avec quelques vassaux fidèles ; en 1621, ceux-ci effrayés par les menaces ducales capturent leur maître et le ligotent sur un siège. Deux esclaves turcs l'étranglent avec un lacet pour que se réalise sa boutade de défi, comme quoi il aimerait mieux périr de la main d'un infidèle plutôt que de se soumettre au duc de Savoie. Les châteaux de Grimaldi furent démantelés en 1622 sur ordre du duc de Savoie. Tous ses fiefs furent confisqués. Ils comprenaient Beuil, Péone, Sauze, Rigaud, Touët, Malausséna, Tourette-Revest, Toudon, Ascros, Sigale, La Roche, Lieucia, Massoins, Tournefort, La Torre, Maria, Roza, llonza, Thieri, Pierlas, Auvare, Villars, Robion, Bairols, Puget-Théniers, Aloz, Châteauneuf-d'Entraunes, Villeneuve. d'Entraunes, Entraunes et deux terres nommées Saint-Jean et Chesio, qui n'existent plus. « Je suis comte de Beuil, je fais ce que je veux », telle était la devise des comtes de Beuil. Beuil fut ensuite donné au comte Cavalca de Parme en 1623, puis passa par mariage au baron Le long de Chenillac. Il y avait à Beuil 595 habitants en 1901, 334 au recensement 1999, il en compte 338 en 2005. Les habitants sont les Beuillois. Le village, présente de hautes maisons anciennes de type alpin, serrées autour de l'église. Les habitations formaient enceinte contre les brigands et les loups. On verra des linteaux sculptés dont l'un, surmonté d'une Vierge, est daté 1700 (bd Pourchier Marcel). Le Pré de Foire : depuis le XVIème siècle, en mai et septembre, on rassemblait ici les troupeaux et les bovins. Les lentilles de Beuil étaient troquées contre l'huile d'olive et les fruits impossibles à obtenir ici du fait de l'altitude : châtaignes de Roure, figues de Rigaud, pommes de Péone. Ce troc, mode d'échange entre communautés rurales, s'est pratiqué jusqu'au milieu de notre siècle et l'argent ne fit son entrée dans certains foyers qu'après 1945, avec la perception des premières allocations familiales. L'église L'église du XVIIème siècle, ancienne chapelle Notre-Dame du Rosaire est devenue église paroissiale après la destruction par un incendie de l'église Saint-Jean-Baptiste en 1794. Elle possède un clocher de type roman lombard du XVème siècle. Elle renferme un retable du Rosaire en plâtre polychrome du XVIIIème siècle surmonté de la statue de Saint Jean-Baptiste (indiquant la double consécration du lieu) ; un maître-autel en bois polychrome ; une toile représentant l'Adoration des Mages par l'école de Véronèse, œuvre de plusieurs mains (époque Louis XIII) ; une cuve baptismale en pierre ; une plaque en hommage aux morts des deux grandes guerres. Le mobilier provient de la chapelle des Pénitents Blancs (croix de procession du XVème siècle). La loggia en façade date de l’après guerre ; pierre gravée sur l’église. LA PETITE HISTOIRE L'hiver, on peut voir la silhouette du curé Stéphane Drillon en soutane sur les pistes de ski de Beuil ou de Valberg. Mais ce prêtre est connu dans toute la région, depuis qu'il a piqué une grosse colère. Ayant la charge de plusieurs paroisses, le curé de Guillaumes décida de fermer purement et simplement l'église de Beuil, car il en avait assez de se déplacer et de dire la messe pour seulement deux ou trois paroissiens. L'affaire fit grand bruit et réveilla les consciences, au point que les journalistes de Nice-Matin et de FR3 accoururent en reportage. La chapelle des Pénitents Blancs La chapelle des Pénitents Blancs (place Joseph Garnier), classée Monument Historique, est dédiée à Notre-Dame de la Miséricorde, la chapelle a été restaurée en 1630. Elle renferme trois statues du XVIIIème siècle et un panneau avec predelle peint au XVIème siècle, façade en trompe-l’œil. Un petit musée rassemble de l'orfèvrerie, des sculptures sur bois des XVIème et XVIIème siècles, des peintures notamment de Primitifs. Cette chapelle a été longtemps laissée à l'abandon après l'extinction de la confrérie ; sa façade en trompe-l’œil a été réalisée par le fresquiste Guy Ceppa en 1984. LE MONT GRANATIQUE La confrérie, formée de laïcs associés dans un but de secours mutuel, jouait ici un rôle original. en son sein étaient nommés les collecteurs du mont Granatique. Ce fond de grains était acheté à l'automne grâce aux legs de particuliers, conservé dans le grenier situé au-dessus de la chapelle puis redistribué au mois de mars aux pauvres et aux paysans ayant subi des dommages, sous forme de prêts à intérêt quasi nul. Joseph GARNIER Le buste de Joseph Garnier se dresse à l'emplacement de sa maison natale dont la démolition, en 1938, a désenclavé l'église ; sur la place, linteau gravé 1884. Né en 1813, ce théoricien et militant du libéralisme économique était à Paris lors des journées révolutionnaires de 1830, où il manifesta avec les étudiants républicains. En 1870, il a assisté aux mois terribles de la Commune de Paris. Elu sénateur des Alpes-Maritimes en 1876, il est à l'origine de l'ouverture en 1893 de la route des gorges du Cians qu'il ne verra pas car il meurt en 1881. Randonnée du MERCREDI 23 ET DIMANCHE 27 Juin LA CIME DE SALANTE (2176 m) Journée à Thème sur l’historique des Forts de Tende par Robert Ravaïoli Au départ du Col routier de Tende par l’ancienne route ainsi que divers raccourcis d’un vieux sentier qui s’élèvent à Canelle. Dans un virage, vers 1875 mètres, quitter la route et monter directement vers le Fort Central bien visible en surplomb. De là, suivre W le balisage qui emprunte l’ancienne route militaire qui passe au Col de Tende. A la balise 381, poursuivre sur le sentier balisé qui monte en lacet(s au Fort Pernante. Peu après, quitter momentanément ce dernier, pour gravir la cime de Salante. Reprendre ensuite le marquage jaune pour parvenir au Forf de Giaure. A la balise 380, s’abaisser par un vieux sentier dans la Combe de la Gavié avant de déboucher sur une piste en terre à la Bergerie de Peirefique. Traverser la viabilité et poursuivre dans le Gias homonyme jusqu’à s’engager dans le Vallon de Caramagne. Longer E ce dernier pour passer à Roc Gay, puis aux balises 364 et 436 ainsi qu’à la Grange Viorencou, avant d’arriver à VIEVOLA. LES FORTS DU COL DE TENDE Des fortifications du Col de Tende, ce que l’on retient en premier c’est le fort central bâti au sommet du Col de Tende, bien visible depuis la route lorsque l’on monte vers le tunnel. Mais cinq autres forts, dotés chacun d’une façade unique côté nord, sont disséminés et camouflés autour du col sur des crêtes plus éloignées. Ils ont été construits entre 1880 et 1890, lorsque l’Italie et la France entamaient une période de méfiance réciproque. L’arrivée au pouvoir d’un nouveau Président du Conseil italien, favorable à un rapprochement avec l’Allemagne, n’est pas étrangère à ce regain de tension. L’ironie de l’histoire est que le tunnel routier toujours en service aujourd'hui fut ouvert en 1892, au moment où les travaux de fortification entrepris pour fermer la frontière battaient leur plein. Après les modifications de frontière en 1947, l’ensemble des forts sont revenus à la France ainsi que la plupart de leurs pistes d’accès. Aujourd’hui ils fournissent un but de promenade ou de randonnée toujours agrémentés par les paysages panoramiques sur les vallées et montagne de la Haute Roya. Le Fort Central Fort entièrement bâti en dur sur ses quatre côtés. Quatre façades donc, chacune de forme originale. Il est très facile d’en faire le tour par le nord en marchant sur le plateau herbeux sur lequel il est établi. Une sente plus escarpée passe sous la façade sud. Par contre, il est très malaisé er déconseillé d’y pénétrer. A l’intérieur du fort, plusieurs cours intérieures font penser à un petit village. L’ouvrage est actuellement à l’abandon mais un projet de transformation en gîte d’étape européen existe. Le fort de la Marguerie Le fort de la Marguerie est établi à franc de la pente, bordure de la piste reliant le Col de Tende à Peirefique. Ses fossés sont assez endommagés. On retiendra surtout ses crêtes de feu bien visibles depuis la piste. On peut rejoindre le fossé à gauche par un plan incliné herbeux. Le fort de Pernante Le Fort de Pernante est établi au sommet sur la ligne de partage des eaux. Il domine directement le fort de la Marguerie. Comme ce dernier, sa façade est un long rectangle sur trois niveaux dont les pierres sont peut plus apparentes. Le Fort de Giaure Le fort de Giaure adopte un plan presque rectangulaire. Par contre, sa façade, plus originale sur le plan architectural, diffère un peu de celles de ses deux voisins. Elle est un peu plus basse et simplement rehaussée à l’aplomb du pont levis. Ses fossés sont bien conservés et les meurtrières de contrescarpe sont bien visibles. On peut en faire le tour complet sans difficulté par des près plats. Le Fort Tabourde Fort entièrement carré établi en avant de la crête. Sa façade est bien conservée et l’on peut s’avancer le long du fossé est en suivant le départ du GR 52 A. Le fort est occupé l’été par un berger qui vend ses fromages de chèvre à proximité. Le Fort Pépin Le fort Pépin présente une façade bâtie à multiples facettes en ligne brisée. Ces lignes modernes et zigzagantes tranchent avec les formes quadrangulaires des autres ouvrages. Sans doute le manque de place est-il à l’origine de l’architecture de ce fort, le plus haut de la série à près de 2270 mètres d’altitude sur les flancs de la cime de Pépin. Randonnée du MERCREDI 30 Juin L’AUTAPIE (2435 m) Au départ de la station de ski du Haut Seignus d’Allos par la route en terre qui mène à la gare du téléski de la Tune, puis le sentier balisé qui se dirige vers le Gros Tapi. Poursuivre sur la ligne de crête afin de parvenir au Sommet de l’Autapie, S’abaisser S au PC 2235 puis à la Cabane forestière de l’Autapie. De là, continuer SE et franchir le Ravin de la Gipière puis la crête de la Serrière (2065 m), Au PC 1608 m, prendre à gauche pour aller traverser le Verdon avant d’arriver au village de COLMARS. COLMARS Colmars les Alpes est un superbe village de montagne des Alpes de Haute Provence situé dans la haute vallée du Verdon entre le Col d'Allos et Saint André les Alpes. Les paysages de montagnes boisées qui entourent Colmars sont Magnifiques et de plus, sont souvent ensoleillés. De belles et longues promenades à pied ou à vélo vous permettront d'apprécier de plus près cette nature verdoyante et généreuse. Son passé tumultueux lui a laissé un patrimoine militaire impressionnant : le village est ceinturé par des remparts et gardé par deux forts. Colmars était à la fin du XIV° siècle ville frontière avec le territoire du Duc de Savoie, cette situation lui imposait un système de protection pour faire face aux agresseurs. Sa vocation défensive fut donc renforcée au fil des siècles suite à de nombreuses guerres et incendies. C’est au XVII° siècle que Colmars sera doté d'un système de fortifications bien développé et qui lui donne son allure actuelle. En visitant Colmars les Alpes, vous croiserez au hasard de ses petites rues, quelques belles maisons anciennes, de jolies petites places ornées de fontaines qui donnent beaucoup de cachet au village. Vous comprendrez ainsi pourquoi Colmars fait partie des "villages et cités de caractère". Vous êtes ici à deux pas du Parc National du Mercantour et du Parc Régional du Verdon, les champs de lavande et le canyon du Verdon ne sont pas loin...vous aurez vraiment l'embarras du choix pour choisir vos ballades et en hiver vous pourrez faire du ski de fond sur le domaine de Ratery. La population de Colmars les Alpes est de 385 habitants. UNE VILLE FRONTIERE Lorsque, à la suite de l'assassinat de la reine Jeanne, Allos et Barcelonnette se donnent, en 1388, à la Savoie, rejetant la souveraineté de la maison d'Anjou, Colmars devient une ville frontière stratégique ; elle le restera jusqu'en 1713, quand le rattachement d'Allos et de l'Ubaye à la France lui ôtera son intérêt défensif. Les remparts et le chemin de ronde, visibles aujourd'hui furent élevés en 1391 ; seules les tours datent du XVIIème siècle et de Vauban. Les Remparts « Au 14ème siècle, la guerre dite d'Union d'Aix, déchire la Provence. En 1388, Colmars devient ville frontière, les villages voisins d'Allos et de Barcelonnette contractant alliance avec le duché de Savoie. La ville est alors protégée dès 1391 par une première enceinte médiévale dont il ne reste aujourd'hui que les tours carrées équipées de meurtrières à arbalète. Plus tard, François 1er en guerre contre Charles Quint, en améliore le système défensif (barbacanes, mâchicoulis) et donne à Colmars le titre honorifique de ville. » L'enceinte connaîtra quelques transformations vers 1691-1692 (construction des tours bastionnées.). Les Forts Fort de Savoie et Fort de France. A la fin du 17ème siècle, Colmars est dotée d'un ensemble de fortifications plus développé qui lui donne son allure actuelle. La guerre de la ligue d'Augsbourg en 1690 contraint Louis XIV à renforcer toutes les frontières du royaume. Il délègue Vauban, alors Commissaire Général des fortifications pour procéder aux modifications nécessaires. Les architectes Beauvoisin et Creuzet de Richerand feront construire à Colmars de 1693 à 1695 une redoute carrée au Sud : le Fort du Calvaire (actuellement Fort de France) et le Fort St-Martin au nord (Fort de Savoie). Le fort de France On le découvre en premier, à l'entrée de la ville. Ce n'était qu'un fort de soutien, simple redoute de plan carré, avec deux échauguettes à ses angles et quatre embrasures d'artillerie s'ouvrant sur chaque côté pour couvrir le pont, la ville et les deux versants de la vallée. Malheureusement, il a perdu son toit et se dégrade. Le fort de Savoie La première enceinte abrite le corps de garde des guetteurs et des vestiges archéologiques (colonnes romaines qui proviendraient du temple de Mars). Un pont-levis, à présent disparu, surmonte un mâchicoulis, enjambait une douve emplie d’eau et permettait d'entrer dans le fort proprement dit. Une ruelle dessert ensuite quatre salles en enfilade. La première était réservée aux officiers, les trois autres aux soldats au repos ; la salle d'armes était située au-dessus. D'une pièce à l'autre, les passages bas et voûtés étaient conçus pour gêner les ennemis lourdement chargés, s'ils étaient arrivés jusque-là. A droite de la première salle, quelques marches mènent à la tour de guet : on est d'emblée frappé par la beauté de la charpente en mélèze rouge, assemblée en pattes d'oie. Cette tour comprend trois embrasures tournées vers le nord-est et trente-deux meurtrières. On accède ensuite à la grande salle d'armes où se faisaient les manœuvres des armes lourdes et légères. En gagnant le terre-plein extérieur, on aborde le grand chemin de ronde, dont les murs ont plus de 2,50 mètres d'épaisseur. Une très belle échauguette en briques plonge sur le Verdon. Par un passage bas et voûté, on arrive enfin dans la cour intérieure avec ses sept embrasures, son chemin de ronde et une citerne alimentée par une source dont l'eau ne gèle jamais. De plan sophistiqué, il présente deux côtés bien distincts: la partie faible tournée vers la France et la partie forte orientée vers la Savoie et le Piémont. Les murs de la partie faible étaient moins épais et ne comprenaient que des meurtrières pour les armes légères, une échauguette en briques et un petit chemin de ronde. Les forts de Vauban Profils de différents projets de fortification pour Colmars en 1700. Après le raid infructueux des armées de Savoie et du Piémont en 1688, Louis XIV décide de renforcer le système défensif de la cité pour pallier une éventuelle invasion de la Provence. Les vieilles tours sont remplacées par de nouvelles et l'on rajoute des avancées devant les portes de Savoie et de France afin de permettre les tirs croisés. Chaque tour avait son corps de garde occupé par des soldats. De plan sophistiqué, le fort de Savoie présente deux côtés bien distincts : la partie faible tournée vers la France et la partie forte orientée vers la Savoie et le Piémont. Les murs de la partie faible étaient moins épais et ne comprenaient que des meurtrières pour les armes légères, une échauguette en briques et un petit chemin de ronde. Profils de différents projets de fortification pour Colmars en 1700. Après le raid infructueux des armées de Savoie et du Piémont en 1688, Louis XIV décide de renforcer le système défensif de la cité pour pallier une éventuelle invasion de la Provence. Les vieilles tours sont remplacées par de nouvelles et l'on rajoute des avancées devant les portes de Savoie et de France afin de permettre les tirs croisés. Chaque tour avait son corps de garde occupé par des soldats. Edifices religieux Eglises et chapelles La Chapelle Saint-Joseph (Pénitents gris), la Chapelle Notre Dame des Grâces (Pénitents Blancs) , la Collégiale Saint-Martin font corps avec les remparts. Entièrement reconstruites après l'incendie de 1672 qui a détruit Colmars, elles sont de style gothique provençal et abritent de nombreux retables classés et des statues originales. Elle a tout d'une grande ! Quand l'église St Martin prend des allures de cathédrale Nouveau toit en tuiles vernies et gouttières en cuivre pour l'église Saint Martin, la restauration du clocher est divinement réussie ! Les travaux se sont échelonnés sur plusieurs mois et cela en valait la peine car l'édifice remarquable fait encore marquer des points à Colmars pour la qualité de conservation, de restauration et la mise en valeur de l'ensemble de son patrimoine.