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Note de synthèse : La Conférence de Copenhague
La conférence de Copenhague a ouvert ses portes le 7 décembre 2009. L’objectif était clair,
substituer au protocole de Kyoto qui prendra fin en 2012 et mettre en place un nouvel accord
international pour réduire le réchauffement climatique à 2 degrés, car « au-delà, les risques pour
la planète sont importants» (Figaro 7/12/12). A première vue, l’objectif peut paraître simple mais
en réalité les enjeux sont de taille pour l’avenir de la planète. La mobilisation a été
impressionnante : « la conférence de Copenhague suscite un intérêt planétaire exceptionnel » ce
qui dénote une véritable prise de conscience. Plusieurs centaines d’organisations ont fait le
déplacement, les chefs d’Etat de 192 pays sont conviés au sommet, ce qui « marque
l’élargissement de la question climatique au-delà de l’environnement, jusqu’aux questions
économiques et sociales » (Le Monde 12/12/09). Quels sont les objectifs de la conférence de
Copenhague ? Comment, par ailleurs, se sont déroulées les négociations ? Quels constats
pouvons-nous dès à présent tirer du traité négocié ?
L’objectif que la conférence de Copenhague devait étudier est la baisse de l’émission de gaz
à effet de serre responsable de la hausse de la température atmosphérique. L’effet de serre est
pourtant un phénomène naturel qui permet à l’humanité de vivre. En effet, «sans l’effet de serre,
la température moyenne à la surface de la planète avoisinerait les moins 19 degrés» (Figaro,
7/12/09). En d’autres termes, sans effet de serre pas de vie sur terre. Mais si la hausse de Co2
rejetée dans l’atmosphère est trop importante alors apparaît un dérèglement dans ce phénomène
entraînant « une hausse des températures aux conséquences dangereuses ». Or la responsabilité
de la hausse des températures depuis le 19éme siècle peut-être directement imputée « à la
révolution industrielle et [à] la colonisation [qui] enclenchent toute une série de
bouleversement » (Figaro, 7/12/09), donc à l’activité humaine. Il en revient par conséquent aux
hommes, puisque responsables en grande partie du réchauffement climatique, de modifier leur
mode de vie pour préserver l’environnement.
C’est justement l’enjeu de la conférence de Copenhague. Il sera question dans un premier
temps des moyens à mettre en œuvre pour limiter le réchauffement planétaire à 2 degrés pour
2100 par rapport à 1990. Il faut avant tout que les pays se mettent d’accord pour un objectif
chiffré de diminution de gaz à effet de serre (GES). Si l’on prend comme objectif les 2 degrés à
ne pas atteindre il faudra « diviser par deux (les émissions de GES) d’ici à 2050 par rapport à
1990 » (Libération, 7/12/09). Ensuite il sera question du financement pour permettre aux pays du
Sud d’adopter des technologies faiblement prédatrices de l’environnement, « on parle de plan
Marshall planétaire » (Libération7/12/09). On estime le montant de l’aide de «300 à 450
milliards de dollars par an» d’après le plan« justice climat »de J.L. Borloo. La gouvernance
mondiale sera aussi un des sujets les plus importants du sommet. En effet, il faudra une instance
pour surveiller que les objectifs de réduction soient bien respectés. Là aussi les opinions sont
divergentes, entre ceux qui y sont favorables et les pays qui y sont hostiles. Enfin ce sommet sera
un test « de leadership moderne » qui va révéler au grand jour les pays meneurs de la cause
écologique.Or, pour l’heure l’impact du réchauffement climatique se fait d’ores et déjà ressentir.
En effet, les scientifiques ont enregistré « un taux de co2, jamais vu depuis 800 000 années »,
la température moyenne de la planète a augmenté de 0.7 degré depuis le 19ème siècle, le niveau de
la mer a augmenté de 17 cm en un siècle et d’environ 3.2mm chaque année. La banquise arctique
ne cesse de diminuer dangereusement : « elle a perdu plus de dix-huit centimètres d’épaisseur
par an entre 2004-2008 ; l’acidification inquiétante des océans menace le cycle naturel
marin… »(Le Monde 07/12/09).
Après des jours de négociation, un texte prend forme à la dernière minute, mené surtout par
« les Etats-Unis, le Brésil, la Chine, l’Inde et l’Afrique du Sud » (Le Monde, 19/12/12). Ce texte
décevant pour la plus grande part prévoit une hausse de la température moyenne limitée à 2