Farge 2010-2011
Damien Mardi 26 avril
LLPHI416, Bocon-Giraud Pouvoir et Institution
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Bocon-Giraud, LLPHI 416
Sujet 2 : Quelles sont les limites de l’état ? Pour le 17 mai.
Partiel le 24 mai : contrôle de connaissances.
3. Le gouvernement, et la constitution de l’état.
a. Le gouvernement, magistrats dotés dune volonté particulière.
b. les types de gouvernement.
Il y a plusieurs formes remarquables :
La démocratie tout le peuple ou une grande partie dirige le pays
Laristocratie une petite partie du peuple est au pouvoir.
La monarchie une personne est au pouvoir.
Rousseau, pour en revenir à la démocratie, a un certain scepticisme quant à la possibilité de la démocratie au
sens du gouvernement du peuple par lui-même. Pour que tout le monde se gouverne tout seul, il faudrait que le
monde soit incroyablement vertueux. « sil y avait un peuple de Dieu, il se gouvernerait démocratiquement. Un
tel gouvernement ne convient pas à des hommes. » La démocratie est un gouvernement qui sannule tout seul,
cest un régime qui na pas besoin de gouvernement.
Lidée fondamentale est quil ny a de souveraineté politique quindépendamment dont il est gouver.
(Pour la monarchie, il y a une critique de la confusion des pouvoirs.)
c. Le gouvernement et laffermissement de l’état.
Notion de gouvernement mixte. Mis en place par Polybe. Il parle du consul, du nat et du tribun de la plèbe.
Toutes les forces sociales en présences sont représentés. Cest ce qui ferait une institution des plus puissantes.
Dans la même idée, Bernard Manin définit les gouvernements représentatifs comme un gouvernement mixte
(Principes du gouvernement représentatif).
Le but du gouvernement est de maintenir et de faire vivre le corps politique, faire en sorte que son mouvement
le préserve. A cela, on reconnait un bon gouvernement de la population de l’état. Rousseau nest pas le seul à
penser ça, dans le sens ou Foucault le propose aussi. Le peuple devient ainsi critère et objet du gouvernement
politique. Il centre ainsi son analyse sur le nombre. Cest donc question dune conservation et la prospérité de
ses membres (III, 9)
Le gouvernement dégénère quand l’état se dissout et se resserre. Sil se resserre, il quitte la volonté générale, et
rejoint la tyrannie. La mort du corps politique est inévitable en tant quil sagit dun produit du corps humain.
La volonté est inaliénable, mais pas sur la base dune lecture de Hobbes, la représentation. Il pense à la
pratique parlementaire de son époque, à langlomanie des milieux intellectuels de son époque. Sur ce point,
Rousseau est très critique. La représentation, selon lui, cest un produit historique, un reste du gouvernement
féodale. « Lidée des représentants est moderne : elle nous vient des gouvernements féodaux, de cet inique et
absurde gouvernement dans lequel lespèce humaine est dégradé, et où le nom dhomme est en déshonneur. »
Après la modernité, question de la dégradation de lhomme. Cest une allusion au serment de vassalité que
prêtait le vassal envers le suzerain. Être lhomme de quelquun, cest être son pion.
Justement, à cette idée de représentation, Rousseau oppose lassemblée, qui est le véritable moyen de maintenir
la volonté souveraine. Encore une fois, on a au fond, le modèle de lunanimité, qui est le point de référence de
lexercice de la volonté gislative. Lunanimité parfaite nest requise que pour le pacte social ; dans le reste
des cas, on peut se contenter de la majorité, mais en fait, la majorité nest jamais quun expédiant qui révèle
quil s’était trompé. Cest-à-dire que les citoyens tendent vers lunanimité.
Rousseau, dans le livre IV chapitre 8 du CS, la religion civile devient un moyen pour raffermir le pacte social
par exemple. Cest quelque chose de relativement alambiqcar il a contribué à introduire la discorde et la
guerre politique.
Il faudrait que les questions religieuses soient déterminées par la politique.
Ce que lon va craquer, ce ne sont pas les sincérités des croyances. Il ne sagit pas de faire la police des
consciences. On ne condamnera pas les gens comme impie, mais comme asocial.
Il y a un lien de vérité qui se doit d’être existentiel.
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Voir Austin : Quand dire, cest faire.
Il y a un écart entre le contenu énonciatif et le contenu propositionnel.
On moralise les gens en les attachant à des choses qui feront quil seront attaché à l’état et quils nauront
aucune raison dagir à lencontre de la fac. Pour que la liberté sexerce, il ne faut pas simplement que je ne sois
pas entraphysiquement et que mes droits soient reconnus, il faut que je vive dans une société humaine. Il
faut avoir limpression que ma vie puisse avoir un sens.
Il y a chez Rousseau on condamnation de la représentation. Il est comme celui qui a interdit la représentation,
et mis le peuple immédiatement face à lui-même (on a ça chez Hegel dans la liberté absolue et la terreur, de la
phénoménologie de lesprit). La terreur, comme œuvre politique, est une invention volutionnaire :
Robespierre voulait une dictature de la vertu ; limmédiateté de la vertu populaire à elle-même. On ne peut pas
laisser la souveraineté populaire à elle-même.
Benjamin Constant la liberté des anciens comparée à celle des modernes.
III] « Le peuple introuvable, » ou limpossible fondement de lautorité politique. Le peuple introuvable, de P.
Rosanvallon.
A. Le dépassement scientifique de la légitimité moderne.
Ici, il est question de deux types dauteurs, à savoir Marx et la sociologie chez Durkheim et Max Weber dautre
part. Il y a deux grosses impasses. Il est question de la tradition utilitariste (Ferdisson, Adam Smith etc.), qui se
poursuit encore aujourdhui, sous la forme du raisonnement économique entre autre, qui prône un
raisonnement individualiste (la volonté individuelle est plus facilement identifiable que la volonté collective).
Lutilitarisme prône lidée que lautorité publique ne peut être justifiée que par le plus grand bonheur pour le
plus grand nombre. Lidée est le calcul de la maximisation de la satisfaction et des avantages des individus
membres du corps social.
Le capitalisme utopique, « histoire de lidée de marché », de P. Rosanvallon
Homo oeconomicus, C. Laval
Hegel, Principe de la philosophie du droit.
Le concept central, est la notion desprit objectif (relève de lencyclopédie des sciences philosophiques).
Il faut penser la société sans sen tenir aux rapports extérieurs médiatisés par le besoin (la consommation).
Lesprit a des besoins plus spirituels, et l’état ne peut se concevoir que de manière politique. L’état a pour but
de dépasser les contradiction inhérente à la sphère des besoins.
La théorie marxiste se comprend essentiellement par différenciation critique de la théorie hégélienne de l’état.
Ce qui nous intéresse ici, cest que cette critique du dépassement de la sphère des besoins faite par Hegel, cette
critique de lincapacité de la philosophie à formuler le problème qui, dune certaine manière était aussi celle de
Rousseau, ne va pas déboucher sur une nouvelle théorie des institutions.
Marx ne veut pas trouver un nouveau principe du corps politique. Il veut critiquer les rapports institués comme
n’étant jamais en correspondance avec la réalité sociale.
1. Rapport au pouvoir contre rapport de droit. (Marx, Engels).
Marx na pas de mots assez durs pour les philosophes. Marx a une plume acerbe. La rhétorique de la
dénonciation se nourrit dune rhétorique de la nonciation dune manière assez essentielle. La théorie des
institutions est le point dancrage, ou dentrée, de la théorie marxiste, contestation des institutions étatique, des
institutions politiques comme incapables de soulager la misère.
Et en même temps, il ny a pas, a proprement parlé, des théories des institutions justes chez Marx.
Il y a une vraie difficulté de la théorie marxienne. Marx na pas tellement dit ce quil en était de lorganisation
sociale après la victoire du prolétariat.
a. Critique de labstraction des droits subjectifs.
Un état subjectif est un état fondé sur des droits individuels.
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On oppose le concept du droit subjectif à celui de lautorité du droit, ou droit naturel antique.
Voir M. Villey, Critique de la pensée juridique moderne.
Universalité des droits subjectifs : les déclarations de 1776 et 1789 ne sont pas universelles, elles sont situées
géographiquement et historiquement. Marx est le théoricien du capital, et ses textes sont antérieurs à la
rédaction du capital. Cest de l’économie, de la philosophie rédigée en langue économique (dune certaine
façon). Lidée de Marx, dans le Capital, nest pas de disqualifier le capital comme tel, il est émancipateur. Il
doit sexercer au profit de lhumanité et non uniquement au profit dune classe. Dune certaine façon, il nest
pas anticapitaliste. Il ne faut pas disqualifier le capital, il sagit de voir les forces de productions quils mettent
en jeu.
Cest à propos la même question au sujet des droits de lhomme.
Texte de 1844, a propos de la question juive, qui contient une critique acerbe de la notion de droit de lhomme.
Cette question était un livre écrit par un auteur jeune hégélien, B. Bauer. Il essaye de produire une critique de
la religion comme principe de légitimité de l’état, afin de permettre l’émancipation des juifs.
Il propose comme clef d’émancipation des juifs, la destruction de la religion en tant que principe de l’état. Le
problème de la discrimination religieuse viendrait au fait quune religion serait meilleure quune autre. De ce
fait, sil y en a plus, le problème ne se pose plus. Cest cette idée qui fait lobjet de la critique de Marx. Il ne
faut pas seulement abandonner la question religieuse, selon lui, elle nest et ne doit être que la première attaque
portée contre l’état lui-même, et la légitimité intrinsèque de l’état. La critique devient alors critique de l’état
politique. La religion nest pas la cause de laliénation, elle nest que la manifestation dune structure
sociopolitique qui marche de travers. Les profanations religieuses ne sont que lexpression de réalité non pas
religieuses, mais matérielles. Il ne suffit pas de supprimer la religion pour faire que l’état soit vraiment athée.
l’état reste sous lemprise de la religion.
L’état reste le médiateur entre lindividu et lui-même, de la même manière que l’église et le christ étaient les
médiateurs entre lindividu et lui-même. La notion de médiation.
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