Tentative Lists with Brief Descriptions CABO VERDE Name of property: Camp de concentration du Tarrafal Coordinates: N15 17 W23 46 Date of submission: 15/03/2016 Criteria: Submitted by: Ministère de la Culture WH list (name, id): State, Province or Region: Ille de Santiago, Région Administrative du Tarrafal Brief Description Le Camp de Concentration de Tarrafal est ancré dans les esprits des Portugais, Angolais, Guinéens et Cap-Verdiens comme le « camp de la mort lente » ou de « mort ». Pendant plus de trente ans de fonctionnement il a servi à pratiquer les crimes les plus odieux, laissant des cicatrices physiques et psychologiques irréversibles chez ceux qui se sont audacieusement opposés à l'ordre politique et social existant du Nouvel État (dictature portugaise). Celle-ci était la solution mutatis mutandis prônée par le régime de Salazar tout comme d'autres régimes totalitaires qui ont émergé en Europe dans la première moitié du XXe siècle. Erigé par le décret n°26, 539 du 23 avril 1936, la colonie pénale de Tarrafal a reçu ses 152 premiers prisonniers le 29 octobre de cette année. Le camp a fonctionné jusqu'en 1956. Dans cette première phase, il a servi pour recevoir les antifascistes portugais, parmi eux, Bento Goncalves et Mario Castelhano dirigeants de la PCP et de la CGT, qui sont décédés au camp. Après plusieurs années de fermeture, il rouvre ses portes en 1962, sous le nom de camp de travail de Chão Bom et sera cette fois-ci, destiné à incarcérer les anticolonialistes de l'Angola, de la Guinée Bissau et du Cabo Verde. Au total, plus de 500 personnes détenues, dont 340 antifascistes et 230 anticolonialistes ont été détenus. Localisé à Chão Bom, en bordure de la ville de Tarrafal (Mangue), dans une région inhabitable et isolée, le camp était une solution pragmatique du régime de Salazar, empêchant de cette façon les prisonniers de communiquer avec l'extérieur, ce qui compliquait toute tentative d’évasion en provocant aux déportés un effet décourageant. Parallèlement à cela, le choix de Tarrafal de Santiago prétendait créer une certaine confusion dans les familles et proches des prisonniers. En effet, la première expérience de déportation massive des prisonniers politiques, a commencé en 1931 au Camp de Concentration de Tarrafal de l’île de São Nicolau. Ces deux localités homonymes situées dans deux îles différentes, limitaient l’accès aux informations relatives aux prisonniers et fonctionnait comme un moyen de dissuader les membres de la famille de chercher les prisonniers. Pour l’exécution de ce projet, l'Etat Nouveau a eu l'aide de la police politique (PIDE). Cette police, inspiré par son homologue allemand (Gestapo), fonctionnait comme un mécanisme de censure et de répression et était conçu pour assurer l'intégrité du régime. Le complexe pénitentiaire de Tarrafal se composait de plusieurs bâtiments, beaucoup d'entre eux construits en utilisant le travail forcé des premiers prisonniers. Ainsi, dans le complexe pénitentiaire, on trouve des bâtiments tels que des casernes pour les soldats, une buanderie, une centrale électrique, un bureau du secrétariat, des entrepôts, une cuisine, un réfectoire, une chapelle et la résidence pour les chefs et la police. Le camp de concentration possède un plan rectangulaire entouré de murs de béton, ce qui reflète le système de défense des forteresses médiévales caractérisé par sa grandeur et son inviolabilité. Les conditions de vie dans le camp de concentration étaient dures et déplorables. Les abus, l'isolement et l'humiliation auxquels les prisonniers étaient soumis ont conduit beaucoup d’entre eux à la mort ou ont laissé des conséquences psychologiques et physiques. Mise à part le travail forcé, la torture était fréquemment pratiquée comme la frigideira (petite cellule de 9m2 en ciment sans fenêtres et toit et exposée au soleil qui pouvait contenir jusqu’à 17 prisonniers en même temps), la statue, la torture de sommeil ou les coups, constituent des exemples des pratiques inhumaines infligés aux prisonniers. De plus, la mauvaise alimentation et l'eau insalubre, souvent contaminée, ont contribué à aggraver la situation précaire des prisonniers. Les prisonniers ont souffert des maladies, étant le paludisme, la biliose, la tuberculose et les infections intestinales les affections les plus courantes. Les soins médicaux étaient pratiquement de nature criminelle restant gravé dans la mémoire des prisonniers le docteur Esmeraldo Pais da Prata, qui lors de son arrivé au camp a prononcé les mots suivants: Je ne suis pas ici pour guérir, mais pour certifier les décès. Au total, trente-six Portugais sont morts dans la première phase de fonctionnement du camp et au moins deux Guinéens ont subi le même dans la phase suivante. Dans le camp, les prisonniers ne pouvaient pas lire des journaux ou des livres jugés dangereux ou subversifs, leurs correspondances étaient censurées et les autorités évitaient tout le contact entre les prisonniers de différentes nationalités. Ceci était utilisé comme un moyen de limiter la liberté tout en maintenant les détenus déconnectés de la réalité et de ce qui se passait en dehors de la prison. Le camp de concentration, malgré sa durabilité relative, a seulement ouvert ses portes pour libérer les prisonniers le 1er mai 1974, suite à la Révolution des Œillets du 25 Avril de cette année. Dans ce sens, le camp de concentration de Tarrafal représente un symbole de la résistance contre les politiques du régime de Salazar et évoque un site de mémoire douloureux qui témoigne du prix de la liberté. En résumé, le but de cet camp, conçu à l'origine pour réprimer, censurer, torturer, castrer, et faire taire les opposants du régime, n'a pas eu l'effet envisagé, par la volonté de liberté, la dignité, l'autodétermination, la rationalité, et, finalement, l'humanisme transcendant l'irrationalité rappellent ce que le poète Corsino Fortes a écrit « les cloches du silence résonnent dans le creux de la coupole des souvenirs qui rêvent. » Name of property: Centre historique de Nova Sintra Coordinates: N14 49 - N14 54 W2440 - W24 44 Date of submission: 15/03/2016 Criteria: Submitted by: Ministère de la Culture WH list (name, id): State, Province or Region: Brava, ville de Nova Sintra Brief Description La ville de Nova Sintra, sur la petite île de Brava, de 64km2, reste vivante dans le temps comme un vestige d'un mode de vie traditionnel semi-rural, caractérisé par des maisons du XIXe siècle imprégnés de jardins cultivés ayant comme but la subsistance et un tracé urbain acclimatés aux jardins et paysagé arboré. La découverte de l'île a eu lieu en 1462 par l’écuyer Diego Afonso qui était au service de la Couronne portugaise et est restée inhabitée pendant une longue période. Le peuplement de l'île a commencé à prospérer en 1620 par des colons en provenance de Madère et des Açores. Lors d’un tremblement de terre suivi d’une éruption volcanique sur l'île voisine de Fogo en 1680, de nombreux propriétaires et quelques couples de noirs libres, ont trouvé refuge dans l'île de Brava où ils se sont installés. Il est supposé que la localité de Furna, zone la plus proche de l'île de Fogo, est le lieu où l'occupation a commencé à germer. Cependant, quand les incursions des pirates commencent à devenir de plus en plus fréquentes (XVII-XVIII siècles), des tours fortifiés sur la baie extrême sont construites et des endroits plus protégés et élevés à l’intérieur de l'île pour se protéger des pillards sont recherchés. Ces endroits recherchés, plats et à l’intérieur de l’île, avaient une plus grande disponibilité d'eau et un climat plus favorable à l'agriculture de survie et à petite échelle. C’est à ce moment que le principal centre de population Vila Nova Sintra apparaît. Sur le plan économique, l’île reste à l’écart de la traite négrière et suscite seulement l'intérêt lorsque le navigateur anglais George Roberts découvre, vers 1720, la Roccella tinctoria, matière première très apprécié pour teindre les textiles. Cette découverte mettra Brava, pour la première fois, dans l'agitation mercantile du monde moderne. Par ailleurs, l'île de Brava, possédant un climat exceptionnellement sain qui lui a valu le nom de «paradis de l’archipel», a été souvent choisi comme résidence des gouverneurs généraux. Ce fut le cas du gouverneur et officier de la marine John Fontes Pereira de Melo qui a gouverné le Cabo Verde entre 1839 et 1842 à partir de l'île de Brava, en raison d'insalubrité qui existait à Praia. Ce fut le cas aussi de José Miguel de Noronha, qui en 1845 accompagné par 50 employés, sont partis de Praia vers Brava en raison de la fièvre jaune et en apportant l’imprimante du Journal officiel. La question de l’insalubrité de Praia, a fait qu’en 1849, le gouverneur transfert tous les employés du Secrétaire Général et de la comptabilité à l'île Brava. C’est ici que le Conseil des Finances, le Conseil de gouvernement, le Conseil de l'Agriculture et le Conseil de l'enseignement supérieur ont commencé à fonctionner. Cette itinérance de la capitale du Cabo Verde ne sera résolu définitivement qu’en 1855 avec la création de la capitale à Praia, dû à des réclamations du maire de Praia et à cause de la petite taille de Brava. A cette époque, l'île de Brava abritait l'école primaire du Cabo Verde qui a été inaugurée en 1848 et recevait des étudiants de toutes les îles et même des pays voisins de la côte africaine, tel que la Guinée-Bissau. Au milieu du XVIIIe siècle, les pêcheurs des baleines de l’île de New Bedford, la mer du Sud, ont trouvé des conditions propices à Brava pour ravitailler leurs navires et renforcer leurs équipages. Dans ce sens, Furna et Faja d'Água, sont importantes du point de vue historique pour avoir joué un rôle primordial dans le développement de l'île. Dans ces ancrages, les navires baleiniers se protégeaient du mauvais temps, reprenaient de l'eau et servaient de port aux voiliers américains. L'incorporation de la population locale dans les équipages de ces navires a permis la connaissance et la familiarité avec les itinéraires et les techniques de pêche de la baleine. Ces faits expliquent l'origine de l’émigration de la population de Brava aux États-Unis, qui a donné une grande contribution au développement de l'île à travers l’envoie d’argent et certains investissements réalisés. Ces échanges ont généré une ambiance favorable sur l'île pour développer une forte intellectualité ainsi que les pratiques culturelles spécifiques, en particulier dans le domaine de la littérature et de la musique. Nova Sintra est le lieu de naissance de personnalités importante et clefs pour l’histoire du Cabo Verde. C’est le cas de l'homme politique, journaliste, compositeur, poète et dramaturge Eugenio Tavares, immortalisé dans l'histoire de la littérature capverdienne. Eugenio Tavares est surtout connu pour sa contribution à la popularisation de la «morna» (musique traditionnelle du Cabo Verde) dans la communauté lusophone et au-delà. Cristiano de Senna Barcelos, qui a travaillé pour le développement de l'archipel du Cap-Vert et auteur du monumental ouvrage «Soutien pour l'histoire du Cap-Vert et de la Guinée» entre 1892 et 1913 est aussi né à Nova Sintra. Louis Loff de Vasconcelos, qui est aussi né à Nova Sintra en 1860, fut l'un des grands militants politiques de Cabo Verde et est reconnu par avoir joué un rôle d'une importance capitale dans l'histoire de la presse nationale. Name of property: Centre historique de Praia Coordinates: N14 55 15 W23 31 30 Date of submission: 15/03/2016 Criteria: Submitted by: Ministère de la Culture WH list (name, id): State, Province or Region: Santiago, ville de Praia Brief Description Le centre historique de Praia correspond à un centre de population primitive de 15 ha de surface, située au plateau naturellement fortifiée de Santa Maria da Vitoria, surplombant le port du même nom, où la ville s’est constituée. Considéré depuis ses débuts comme un site militaire stratégique, cet emplacement permettait le control des activités maritimes et commerciales dans la région. Le site, témoignage du passé colonial capverdien, se compose de nombreuses infrastructures de type administratif, militaire et religieux bien préservées et confinées dans ce petit espace. Initialement intégré à la Capitainerie d'Alcatraz, Praia de Santa Maria, comme on l'appelait à cette époque, s’est développée avec le déclin de cette capitainerie dans la deuxième décennie du XVe siècle pour en devenir le siège de la Capitainerie du Nord. Plus tard, la ville a également profité de déclin de la ville de Ribeira Grande (Cidade Velha), en devenant le principal centre de population de la province du Cabo Verde, ceci en raison de sa localisation géographique privilégiée, son grand port, sa salubrité et ses meilleures conditions de défense contre les attaques des pirates et des corsaires. Depuis sa création, la ville Praia de Santa Maria a été étroitement liée aux activités portuaires depuis 1515, date de l'arrivée de la caravelle "Santa Catarina" qui a déchargé 132 esclaves. À partir de là, grâce aux conditions naturelles et la position géocentrique de son port, elle a continué à jouer un rôle névralgique dans les liaisons transatlantiques, dans l’approvisionnement d'eau potable et de nourriture, comme abris lors des tempêtes et comme lieu de réparation des navires et de rétablissement des malades. C’est ainsi que de nombreux navigateurs en relation avec les grandes découvertes portugaises, des aventuriers, des pirates et des corsaires ainsi que des esclaves à destination des Amériques sont passés par ce port. Cependant, vers la moitié du XVIe siècle, la population était encore insignifiante et vivait principalement dans des maisons et des huttes de paille qui se trouvaient autour de l'église de Notre-Dame de Grace. Petit à petit, le village de Praia de Santa Maria absorbe toute la technocratie initialement installée à Ribeira Grande qui était en déclin. En effet, le 14 Août, 1612, Philippe II a ordonné par charte que le gouverneur ou l’évêque devait résider alternativement dans le village de Praia Santa Maria comme prélude au transfert définitif du siège administratif et ecclésiastique. Toutefois, la confirmation du village de Praia comme une véritable capitale de la province du Cabo Verde, ne sera réalité qu’en 1770. Malgré le changement de la capitale, Praia était dépourvue d'infrastructures compatibles avec la condition de capitale. Ainsi, le gouvernement central et local ont entrepris des efforts pour planifier le développement urbain du village avec des rues, des places et d’autres types d’infrastructures pertinentes tel que les quais, les douanes, la caserne, l’hôpital et la mairie entre autres. En matière d'hygiène, le séchage des principaux marais qui bordaient le village a été réalisé compte tenu des graves dommages que ceux-ci entraînaient en termes de santé publique. Pour cela, l'institution de la taxe de 3% ad valorem sur l'importation et l'exportation de tous le produits ont permis le financement de ces travaux. Le 28 Avril 1855, le gouverneur Arrobas a fixé le village de Praia comme la capitale permanente de la province, mettant ainsi un terme à la « discussion éternelle » autour du changement de la capitale à d'autres endroits, en raison de l’insalubrité que le village avait lors de la saison des pluies. En 1858, le village de Praia a acquis le statut de ville, et plus tard en 1975, avec l'indépendance du pays, est devenue la capitale du Cabo Verde. Name of property: Centre historique de São Filipe Coordinates: N14 55 15 W23 31 30 Date of submission: 15/03/2016 Criteria: Submitted by: Ministère de la Culture WH list (name, id): State, Province or Region: Fogo, ville de São Filipe Brief Description L’île de Fogo ou l'île de São Filipe tel qu’elle était connue lors de sa découverte en 1460 par les Portugais, a été la deuxième île à être peuplée au Cabo Verde, entre 1470 et 1490. Son occupation a été initiée par des riches propriétaires de Ribeira Grande (Cidade Velha) et ses esclaves, suite à la lettre de limitation des privilèges de 1472 qui exigeait aux habitants de l’île de Santiago de commercialiser seulement avec des produits de cette île sur la côte africaine. Malgré cette limitation, les résidents de l’île de Santiago ont profité de cette circonstance pour étendre leur production de coton sur l'île de Fogo et pour le vendre ensuite sur la côte en face, même en sachant qu'ils commettaient des infractions à la loi. C’est ainsi que São Filipe est devenu le premier centre urbain de l'île, émergeant dans l'espace où la chapelle de São Filipe a été construite, dans le lieu qui est maintenant appelé « cemitério de baixo ». Pendant que le commerce des esclaves à Ribeira Grande (Cidade Velha) était rentable, Sao Filipe a joué un rôle crucial vu que le principal produit d'échange pour obtenir les esclaves de la côte africaine était le coton ou panu di terra, tissu traditionnel du Cabo Verde). Ce tissu, produit sur l'île de Fogo, était très apprécié dans le commerce des esclaves jusqu’au point où la couronne portugaise a interdit en 1687, sous peine de mort, sa vente aux puissances maritimes rivales (France, Hollande et Angleterre). Cependant, la décadence de Ribeira Grande, au XVIIIe siècle a poussé São Filipe à vivre une période de stagnation économique. C’est ainsi que les grands propriétaires remplacent progressivement la production de coton par d'autres cultures, y compris, les légumineuses, mais surtout la viticulture, le café et le jatropha. A partir de ce moment, São Filipe connait une recrudescence économique avec l'exportation de maïs et de haricots pour Madère et les îles Canaries, mais aussi le café et le vin, ce dernier très apprécié au Brésil. D'autre part, la graine de jatropha a supposé une énorme contribution à la balance commerciale car elle servait à la fabrication de l'huile et du savon qui allait ensuite être exporté vers le Portugal et la Guinée respectivement. Ainsi, la production et l'exportation ont permis l'enrichissement d'une élite locale, avec des répercussions importantes dans les bâtiments urbains de São Filipe, comme la construction des maisons de type « sobrados ». La zone urbaine a commencé à s’élargir à partir de l'église paroissiale, construite en 1849, avec 70% des maisons datant du XIXe siècle. Les familles propriétaires de ces maisons « sobrados » montraient leur statut à travers les fêtes de nature syncrétique appelées « bandeirona » (grands drapeaux), qui était destinées à légitimer le pouvoir et l'affirmation sociale de cette élite. En raison de l'importance politique économique et administrative que le village de São Filipe acquiert, elle sera élevée à la catégorie de ville le 12 Juillet 1922. Actuellement, la commune de São Filipe est divisée en deux paroisses: Saint-Laurent au Nord et Notre Dame da Conceição le centre. Name of property: Complexe d’aires Protégées de l’île de Santa Luzia et des Ilots Branco et Raso Coordinates: N16 86 - N16 51 W24 85 - W24 51 Date of submission: 15/03/2016 Criteria: Submitted by: Ministère de la Culture WH list (name, id): State, Province or Region: Santa Luzia Brief Description Le complexe des aires protégées de Santa Luzia et des îlots Branco et Raso se compose de la Réserve Naturelle de Santa Luzia et de la Réserve Intégrale des îlots Branco et Raso. Ces îles, découvertes en 1461 par les portugais, ont été toujours inhabitées à l’exception de Santa Luzia qui était habitée par un période au XIXe et à la première moitié du XXe siècle. Par la suite, autres tentatives de peuplement de l'île ont eu lieu sans succès. Le complexe est localisé au nord-ouest de l'archipel, à une distance de 8 km de l'île de Sao Vincente et à environ 16 km de l’île de São Nicolau. La superficie totale du complexe est de 609,6 km2, couvrant la superficie des terres, la zone marine et la zone tampon. La zone tampon une piste autour du complexe d’une longueur de 0,5 miles nautiques et d'une superficie de 97,5 km2. L’île de Santa Luzia avec une superficie de 34,27 km2 est la plus petite île de l'archipel. Cette île avec une morphologie caractérisée par la prédominance du terrain accidenté, possède un massif montagneux central, soumis à une usure intensive sur les deux côtés et couronnée par le mont Topona, le point le plus haut de l'île avec 397 m. On y trouve aussi des reliefs intermédiaires (collines ondulées) et une zone côtière d'aplatissement, qui entoure l'ensemble de l'île avec quelques plages de sable blanc. L’île de Santa Luzia possède un panorama géomorphologique composé de scenarios et paysages différents qui reflètent des faciès écologiques et des sols très divers comme les plages, les dunes mobiles, les bas des rivières et les lits d'écoulement larges, les formations de laves, les surfaces de dépôt de sédiments, les plates-formes basaltiques, les dalles en calcaire superficielles, les collines ainsi que les massif montagneux (crêtes, sommets, vallées et pentes abruptes sculptées). En ce qui concerne les îlots, l'îlot Branco possède une surperficie de 2,78Km2. Cet îlot présente des dunes de sable blanc qui couvrent les pentes, particulièrement celles qui se situent au côté sud pouvant atteindre jusqu'à environ 100 mètres altitude. L'îlot Branco s’est formé à partir d'un fond marin de 3 à 4 km de profondeur, étant la partie visible une petite partie d’un grand volcan dont son point plus élevé est le mont Berta avec 353 m. L'îlot Raso, avec une superficie de 5,76 Km2, est entouré par une côte abrupte en raison de laves basaltiques lors de sa formation. Particulièrement plat avec quelques pics à l'intérieur, le point le plus élevé est le Monte da Ribeira do Ladrão avec 165 mètres qui se trouve au nord de l'îlot. Le caractère unique de ce complexe est dû au fait qu'il constitue un lieu important dans l'Atlantique pour la nidification et la reproduction des espèces marines en particulier de la baleine Bossa (Megaptera novaeangliae) et de la tortue commune (Caretta caretta). En outre, en raison de son isolement géographique, l’île de Santa Luzia et les îlots Branco et Raso abritent des reptiles et des oiseaux endémiques qui sont menacés. Name of property: Parc Naturel Cova, Paúl et Ribeira da Torre Coordinates: N17 5 42 - N17 8 18.7 W25 1 21 - W25 5 20 Date of submission: 15/03/2016 Criteria: Submitted by: Ministère de la Culture WH list (name, id): State, Province or Region: Santo Antão, ville Porto Novo, Paúl et Ribeira Brief Description Le Parc Naturel de Cova, Paúl et Ribeira da Torre (PNCPRT) est situé sur le côté nord de l'île de Santo Antão, plus précisément dans le nord-est, dans une zone de carrefour des trois communes, comprenant: Porto Novo 15,1% (316 ha), Paúl 42,6% (891 ha) et de Ribeira Grande de 42,3% (885 ha). L'altitude minimale dans le parc est d’environ 400 mètres dans la zone de Xoxô et l’altitude maximale correspond au Pico da Cruz, avec 1585 mètres. Le parc est dominé dans les zones les plus élevées (au-dessus de 1000m) par un cratère volcanique (Cova), par des zones forestières de Pinus, Eucalyptus et Grevillea, par des pics et zones escarpés et par des falaises qui se terminent dans des vallées profondes donnant sur la mer (Ribeira da Torre et Paúl). Le microclimat existant sur le site présent une combinaison de facteurs tels que l'altitude, l'exposition des pentes ou versants et les précipitations cachés qui favorisent le développement de diverses plantes avec un accent sur la végétation native et la pratique agricole. Ainsi, le PNCPRT possédant des caractéristiques sui generis est considéré comme l'un des échantillons les plus emblématiques des écosystèmes humides de montagne de l'île et l'un des écosystèmes agricoles les plus importantes du Cabo Verde. D'autre part, il est estimé par certains experts comme étant le plus grand centre de la biodiversité végétale présentant la plus grande variété de plantes endémiques de tout l'archipel du Cabo Verde. L'occupation de PNCPRT, a commencé à la fin du XVIe siècle à la municipalité de Ribeira Grande, qui est devenue par la suite la première agglomération de l'île de Santo Antão. A cette époque, résidaient à l'intérieur du PNCPRT 350 famille qui se dédiaient principalement à la pratique de l'agriculture traditionnelle. Cette activité est complétée avec l’élevage des bêtes, en particulier des chèvres dont le lait est utilisé dans la production du fromage de chèvre traditionnel. Depuis son occupation, il s’est développé à l'intérieur du parc une forte interaction entre l'homme et l'environnement existant, conditionné par la topographie prononcée avec des montagnes escarpées et des falaises prononcées, obligeant l'homme à s'adapter avec ingéniosité à un paysage particulier en parfaite symbiose entre l'homme, la nature et le développement durable. Exemple de cette adaptation de l’homme à cet environnement sont le réseau de routes et chemins locaux, les systèmes de conservation et de protection des sols et l'infrastructure de drainage et d'irrigation. Le caractère exceptionnel du paysage de Santo Antão, avec ses vues et points de vue étonnants, est largement reconnu par l’alpinisme et par des revues spécialisées, ce qui fait que cette île reçoit chaque année un nombre important de visiteurs. Name of property: Parc Naturel de Fogo – Chã das Caldeiras Coordinates: N15 03 - N14 48 W24 16 W24 30 Date of submission: 15/03/2016 Criteria: Submitted by: Ministère de la Culture WH list (name, id): State, Province or Region: Fogo, São Filipe, Santa Catarina et Mosteiros Brief Description Le Parc Naturel de Fogo est localisé dans la partie centrale de l'île du Fogo et se compose du volcan, le cratère, la Bordeira (rempart montagneux) et le périmètre de la forêt de Monte Velha. Le parc possède une superficie de 8468.5 hectares et est situé à la confluence de trois municipalités : Sao Filipe (1861 ha: 22% du Parc), Santa Catarina (4237 ha: 50% du Parc) et Mosteiros (2370 ha: 28% du Parc). Le volcan de Fogo, qui donne son nom à cette île, a 2829 mètres d’altitude et est le point le plus élevé du Cabo Verde. Le volcan est toujours actif, avec une caldeira de 8 km de diamètre et une ouverture vers l'est. L’escarpement bordant le fond de la caldeira a une pente presque verticale qui atteint les 1000 mètres à son point supérieur. À l'intérieur de la bordeira, il y a de nombreux filons dont certains sont connectés avec des cônes adventices à l'extérieur. Sur le point de vue géomorphologique, le parc possède plusieurs caractéristiques, géologiques: les sommets et les pentes abruptes des crêtes sont séparés par des profondes vallées, des grands ravins et des gorges, en créant des changements dans l'élévation. Toute cette zone se compose exclusivement de matériaux émis par le système volcanique qui s’est formé à l'intérieur de Chã das Caldeiras. Ce paysage naturel de Chã das Caldeiras, marquée par un volcan actif, habité et exploité depuis le premier quart du XXe siècle, bénéficie de l’eau en provenance de deux sources appelées Fonte Velha et Fonte Nova. Situées à Boca Fonte, elles fournissent de l’eau aux zones environnantes et ont aussi un impact sur la qualité du sol à l'intérieur de la caldeira. L’occupation des habitants à l’intérieur de la caldeira s’explique en partie par l’insuffisance de l'eau et de sols fertiles dans la plupart du pays mais aussi par des relations pacifiques développées avec le volcan au fil du temps. Cette exploration d’eau est à l'origine de l'apparition des premiers peuplements - Bagaeira en 1917 et Portela, autour de 1920. Chã das Caldeiras a été dans un premier temps habité par deux familles: la famille Fontes et la famille Montrond qui sont resté jusqu'à l'éruption du volcan en 1995. La famille Montrond est originaire d´un comte Français, nommé François Louis Armand Fourchet De Montrond. Ceci explique le fait qu'une grande partie de la population a une couleur de peau claire, les yeux bleus et les cheveux blonds. Dans ce sens, Chã das Caldeiras est un cas unique d'établissement humain dans le cratère d'un volcan actif, dont la moyenne d'éruption est de 19 ans. Les activités volcaniques qui modèlent le paysage périodiquement, ont obligé l'homme à s’adapter aux adversités imposées par la nature. Ainsi, la capacité de résilience se manifeste à travers des bâtiments traditionnels, tels que les « funcos » logement typique de Chã das Caldeiras, de forme circulaire et construit sur la base des matières premières locales (pierre volcanique et chaume), ressemblant à des habitations tribales de l’Afrique. La fertilité du sol, qui est étroitement liée à l'activité volcanique et au microclimat dû à l'altitude et la température moyenne entre 25 et 28 degrés, ont créé des conditions favorables pour la culture des arbres fruitiers, en particulier la pratique de la viticulture, un cas unique de production à cette latitude. C’est dans ces conditions, à une altitude comprise entre 1200 à 1700 m (cas rare), que le traditionnel vin manecon ainsi que d’autre types de vins à renommée internationales sont produits. En plus de la pratique de la culture du vin, Chã das Caldeiras est une sorte de hinter land de l'île du Fogo où des légumineuses (pois et haricots) et des fruits (pomme, pêche, noix de cajou, de citron, de grenade, de coing et de goyave) sont cultivés et commercialisés. Il est considéré comme l'un des écosystèmes les plus importants de l'horticulture pluviale du Cabo Verde. Cette activité est complétée par l'élevage notamment des chèvres, dont le lait est utilisé pour la production du fromage traditionnel de Chã das Caldeiras. Malgré les éruptions fréquentes, il existe une relation mystique entre l'homme et le volcan, qui, après les effets catastrophiques régénère l'ensemble de l'écosystème du site. Name of property: Salines de Pedra de Lume Coordinates: N16 47 47.53 W22 56 03.65 Date of submission: 15/03/2016 Criteria: Submitted by: Ministère de la Culture WH list (name, id): State, Province or Region: Brief Description L'île de Sal, appartenant au groupe des îles du appelées « Barlovento », a été découverte en 1460 par les portugais. Sal est resté inhabité jusqu'à la fin du XVIIIe siècle en raison de son aridité extrême et a été utilisé de façon sporadique pour le pâturage, la pêche et l'extraction du sel. La saline est située dans la partie nord-est de l'île comprenant une zone de 40 hectares. La particularité du site est sa formation dans le cratère d'un volcan éteint à 39 mètres au-dessus du niveau de la mer et 1500 mètres d'une baie protégée. Dans le passé, le cratère était en contact avec la mer à son côté nord par des canaux naturels permettant l'infiltration de l'eau. Due à l'évaporation de cette eau, un dépôt de sel gemme estimé à plus de cinquante millions de tonnes s’est formé. L'île a été très convoitée par les navires européens pour le salage de viande et de poisson, dans le cadre de l'expansion européenne et des voyages transocéaniques. En effet, l'extraction du sel a été le facteur déterminant pour l'occupation permanente de l'île ayant comme inspirateur le riche marchand Manuel António Martins, qui vers 1796, avec des familles en provenance de l’île de Boavista et des esclaves de la côte ouest, se sont installés dans la ville de Pedra de Lume. Pour l'extraction et l'écoulement du sel il a été nécessaire la création d’un ensemble d'infrastructures dans le premier quart du XIXe siècle tels que le tunnel, la pose d'une voie ferrée et le port de Pedra Lume. Dès lors, l'île est devenue être convoitée par les navires de différentes nationalités, notamment du Brésil, pour s’apprivoiser de cet « or blanc ». Cette période dorée, dans laquelle l'exportation de sel était de 30 000 tonnes par an, a été interrompue en 1887, lorsque le Brésil impose l’interdiction à l’utilisation sel étranger. Après cette interruption, et en raison d'une nouvelle conjoncture (marchés africains, la disponibilité du capital), l'industrie du sel a connu un nouveau élan à travers la compagnie française Salins du Cabo Verde laissant une marque indélébile sur le paysage local. C’est le cas du téléphérique construit en 1921 de 1100 mètres de longueur, ayant une capacité de transporter environ 25 tonnes de sel par heure de la Salines au quai du port. A certains moments, en raison de l’absence de devises dans le pays, cette société a même émis leur propre monnaie pour payer les travailleurs. Cette monnaie était acceptée non seulement par la communauté locale mais aussi par les îles voisines. Suite de la nationalisation du commerce du sel en République Démocratique du Congo lors de son indépendance en 1963, l’industrie du sel au Cabo Verde s’est vue compromise. Actuellement, l'extraction du sel est destinée particulièrement à la fabrication de produits de beauté et pour la thalassothérapie, tandis que le cratère reçoit un grand nombre de touristes chaque année.