
La crise économique et les figures de style
Chaque activité humaine nécessite pour fonctionner ce que
j’appellerais par commodité « un carburant ». Et le
journalisme ne fait pas exception. Il en nécessite même
plusieurs : des informations, bien sûr, mais ce n’est pas
spécifique au journalisme, une transcription écrite de ces
mêmes informations, bien évidemment, mais tous les rapports
d’activité dans les divers domaines de la connaissance
connaissent cette contrainte.
Ce qui est spécifique au journalisme, c’est la forte nécessité
d’attirer le lecteur et surtout de ne pas le laisser s’échapper
tant est fort l’attrait des medias de divertissement, musique,
télévision, Internet, cinéma, lecture, ou tout simplement, du
farniente, du repos, d’une petite sieste, toutes sortes d’activités
ou plutôt d’absence d’activités, le plus généralement
pratiquées les yeux perdus dans le vague jusqu'à
l’endormissement complet.
En fait, ce qui permet au journalisme d’attirer son lecteur,
d’éviter son ennui et mieux encore de le retenir captif et
haletant, c’est le style. C’est ainsi que les figures de style sont
le carburant majeur de l’écriture journalistique.