Fiche 3 : Les figures de style

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Les figures de style
Nous n’allons pas donner ici une liste exhaustive des figures de style, mais seulement celles que vous devez
impérativement connaître et savoir repérer dans un texte au brevet ou en entrant en seconde.
DEFINITION :
 Les figures de style sont des procédés d’écriture qui donnent plus d’originalité, d’expressivité au
texte.
 « Les figures s’éloignent de la manière simple, de la manière ordinaire et commune de parler. »
(Pierre Fontanier)
 Enjeu : plaire, instruire et toucher (« placere, docere, movere » cicéronien).
On peut les regrouper en fonction du lien qu’elles établissent entre les mots.
1. Les figures par ressemblance

La comparaison
 Mise en relation de deux éléments grâce à un connecteur.
EXEMPLE :
Ses cheveux étaient blonds comme les blés

La métaphore
 Comparaison implicite (sans connecteur).
EXEMPLE :
Sa mère était une lionne.

La synecdoque
 Image fondée sur une contiguïté logique. Relation d’inclusion.
EXEMPLE :
La voile vogue depuis des jours. (Ce n’est pas la voile mais le bateau qui vogue.)

La métonymie
 Image fondée sur une contiguïté logique. Raccourci de sens.
EXEMPLES :
« Je lis du Proust » pour « Je lis un livre de Proust », évoquer « les Bleus » pour « Les joueurs de l’équipe de
France qui portent un maillot bleu ».

L’antonomase
 Un nom propre est utilisé comme nom commun.
EXEMPLES :
L’expression « un dom juan » vient du personnage Dom Juan de Molière, connu pour être un séducteur. La
formule « être un apollon » vient d’Apollon, le dieu de la beauté… Il n’y a plus de majuscule au nom commun
pour le distinguer du nom propre.

La périphrase
 Fait de désigner un mot par un groupe de mots qui en décrit une caractéristique.
EXEMPLE :
« Une épaisseur de cheveux étrangers » pour désigner une perruque.

Le parallélisme
 Succession de deux groupes de mots de même construction.
EXEMPLE :
Le soleil chaud faiblit, le vent âpre gémit. (Déterminant + nom + adjectif + verbe.)
2. Les figures par animation

La personnification.
 Un objet ou un animal présenté comme un humain, avec des attributs humains (vêtements, paroles,
sentiments, caractères…).
EXEMPLE :
Les animaux dans Le Roman de Renart ou dans les Fables de La Fontaine.

L’allégorie
 Représentation concrète d’une idée abstraite.
EXEMPLES :
La Liberté guidant le peuple, Delacroix.
« La mort noyait son œil farouche. »
3. Les figures par opposition
Ces figures de style permettent de créer l’ironie.

L’antithèse
 Opposition de deux termes de même nature.
EXEMPLE :
Cosette était laide. Heureuse, elle eût été jolie. (Ici, il est donc sous-entendu que Cosette est malheureuse…)

L’antiphrase
 Fait de suggérer le contraire de ce qui est écrit.
EXEMPLE :
Tu as triché à ton contrôle, bravo ! (Bien évidemment loin de nous l’idée de féliciter un élève qui aurait triché !)
4. Les figures d’exagération

L’énumération
 Succession de termes qui renforcent une caractéristique.
EXEMPLE :
« Le logis était propre, humble, paisible, honnête. » (Victor Hugo, « Souvenir de la nuit du 4 », Les Châtiments)

L’hyperbole
 Exagération d’une caractéristique par un superlatif, des adverbes d’intensité ou un synonyme de sens
plus fort.
EXEMPLE :
« C’est un roc, c’est un pic, c’est un cap ! Que dis-je, c’est un cap… c’est une péninsule ! » (Cyrano de
Bergerac, Edmond Rostand).

L’anaphore (épiphore-anadiplose)
 Répétition d’un mot ou d’une même construction en début de vers ou de phrase.
EXEMPLE :
« Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,
Que les parfums légers de ton air embaumé,
Que tout ce qu’on entend, l’on voit ou l’on respire,
Tout dise : Ils ont aimé ! » (Lamartine, Le Lac)
 Si la répétition se fait en fin de vers ou de phrase, on parle d’épiphore.
EXEMPLE :
« Et toujours ce parfum de foin coupé qui venait de Bérénice qui résumait Bérénice, qui le pénétrait de
Bérénice » (Louis Aragon, Aurélien)
 Une anadiplose est la reprise en tête d’une phrase d’un mot ou groupe de mots qui terminait la
précédente. (Lorsqu’il y a plusieurs anadiploses, on parle de concaténation.)
EXEMPLE :
« Elle est seule. Seule comme un astre éteint. » (Nathalie Sarraute, Le Planétarium)
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