Sujet – Biologie Cellulaire « Type Concours »
Escherichia Coli est une bactérie dont l’étude et l’utilisation dans le cadre de la recherche
biomédicale ont permis l’accès à des découvertes capitales dont l’application aujourd’hui permet de
grandes avancées dans le domaine scientifique. Toutefois, cette bactérie n’est pas sans danger.
En effet, en 2011, une souche agressive d’E. Coli (La souche O104:H4) a fait parler d’elle en
contaminant des concombres originaires d’Espagne et infectant plus de 3000 individus et provoquant
la mort de 43 personnes. La souche d’E. Coli aurait une résistance particulière à l’acidité gastrique et
permettrait la formation de shiga-toxine (STEC) particulièrement offensives et insensibles aux
antibiotiques. Après des recherches approfondies sur la bactérie E. Coli (notamment par une autre
pandémie due à la souche O157:H7, en 1982), nous avons découvert la présence, caractéristique
d’E. Coli, de systèmes de résistance aux acides (ARs) dont le mode d’action diverge d’un type à un
autre. Le point commun entre ces trois ARs réside en l’éjection dans le compartiment extracellulaire
d’un proton H+, permettant l’augmentation du pH intracellulaire, ce qui permet une résistance au pH
Acide de l’Estomac.
Nous sommes en Septembre 2011, la « Pandémie du Concombre » s’est achevée, et vous êtes un
chercheur expérimenté dans l’étude d’E. Coli qui revient de vacances en Espagne. Le directeur de
votre institut de recherche vous soumet l’étude de la souche O104:H4 et vous demande d’étudier
plus précisément le fonctionnement des systèmes de résistance aux acides.
Question 1 - D’après l’énoncé ci-dessus et vos connaissances, vous pouvez affirmer que :
A – E. Coli est un être unicellulaire procaryote.
B – C’est l’accumulation de Proton H+ au sein de la bactérie qui permet la résistance gastrique.
C – La Shiga-toxine est une sorte d’ARs
D – Seule la souche O157:H7 présente 3 types d’ARs.
E – La Résistance aux antibiotiques n’est pas l’objet de notre étude.
Après le taulé médiatique des « concombres contaminés », des laboratoires concurrents n’ont pas
attendu que vous rentriez de vacances pour se mettre au travail. Vos efforts vont donc se concentrer
sur un seul des 2 ARs : AR2. Vous cherchez dans la littérature, et vous apprenez que La Glutamine et
l’Arginine jouent un rôle certain et vérifiable dans la résistance à l’acidité gastrique. Afin d’avoir une
vision plus globale de cette étude, vous commencer par effectuer une culture en suspension d’une
lignée non mutée d’E. Coli diluée 100 fois dans un milieu idéal au développement des bactéries mais
qui inhibe l’action d’AR1 et AR3. Après une nuit d’incubation, vous formez des échantillons de culture
que vous supplémentez avec un acide aminé déterminé, puis vous disposez l’échantillon dans un
milieu acide (pH = 2,5.)
Après réalisation de cette expérience, vous évaluez le pourcentage de survie des bactéries après 2H
d’incubation en milieu acide. Les résultats sont ceux obtenus à la Figure 1.B