La relation entraineur/entrainé Arnaud BARBIER
CREPS de Wattignies, Intervention 2001 - 4 -
C- Un modèle motivationnel de la relation entraineur/entrainé d’après Deci et Ryan.
3 besoins influencent la motivation intrinsèque.
Le besoin de compétence et d’efficacité.
Le besoin d’autonomie.
Le besoin d’appartenance sociale.
Ces 3 besoins vont influencer les différents niveaux d’autodétermination de la motivation.
Une augmentation ou une diminution de ces trois perceptions (compétence, autonomie,
appartenance) chez un sportif augmentera ou diminura sa motivation autodéterminée.
Le besoin de compétence :
L’entraineur cherchera à augmenter les sentiments de compétence par des rétroactions
positives suite à la réalisation d’une tâche.
Le besoin d’autonomie :
Se réfère à la liberté de faire des choix dans son sport. Ne pas (plus) être sous la dépendance
totale d’un entraineur tout puissant, (entraineur controlant).
Quid de la capacité des entraineurs à pouvoir laisser aux joueurs une marge d’autonomie,
d’indépendance et leur reconnaître une possible pertinence dans leur propositions ?
Une étude (Blanchard et Vallerand, 1996) indique que plus un joueur de basket ball perçoit
que son entraineur supporte son autonomie, plus cet athlète se sent compétent, autonome et
connecté à son équipe. En retour, ce même sportif présentera un profil motivationnel plus
autodéterminé.
Le besoin d’appartenance social :
Correspond au sentiment d’être accepté et écouté par les personnes qui l’entourent. Nécessite
de la part de l’entraineur de capacités de disponibilité et d’écoute.
En résumé, la théorie de l’évaluation sociale de Deci et Ryan (1991) semble montrer que les
perceptions de compétence, d’autonomie, et d’appartenance sociale sont les 3 médiateurs
entre le comportement de l’entraineur et la motivation.
L’entraineur pourra donc s’appuyer sur ces 3 repères pour orienter sa stratégie
motivationnelle vers plus d’autodétermination.
Exemple :
Un entraineur pourrait dire « bravo, bon 1*1 ». Cette rétroaction bien que positive n’est pas
assez précise. Il est important que l’entraineur fasse ressortir l’aspect de compétence de cette
action « Bon 1*1, ton changement de rythme était excellent ». Ce type de rétroaction
informationnelle augmente la motivation autodéterminée parce qu’elle renforce la
compétence efficace mise en jeu.
La rétroaction de l’entraineur doit aussi influencer les sentiments d’autonomie. « Bravo, tu as
passé ton défenseur exactement comme je te l’avais dit ». Cette rétroaction est positive mais
contrôlante. Le joueur ne sent pas à l’origine de son action. Une rétroaction positive non
contrôlante serait « Bravo, tu as fais un excellent choix de passer ton défenseur en changeant
de rythme à ce moment là… » ou « j’ai bien aimé la façon …. »
Donc, chercher à renforcer positivement le sentiment de compétence et d’autonomie.
Les effets de la motivation autodéterminée :