conséquent, on ne table que sur une, croissance économique de l’ordre de 1,1 %, malgré des
signes d’un retour de la confiance avec la mise en œuvre du programme de relance du
gouvernement. Ces perturbations économiques ont entraîné une hausse de l’inflation en
milieu d’année, bien qu’elle ait baissé vers la fin de l’année. La situation des finances
publiques s’est nettement améliorée, grâce à un effort de recouvrement des recettes plus
important que prévu, même si les dépenses d’investissement tant nécessaires n’ont pas atteint
les niveaux visés en raison des contraintes liées aux capacités administratives. Avec le
concours des partenaires au développement, les autorités ont élaboré un plan d’action pour
lever les goulots d’étranglement en vue d’accélérer l’exécution des projets d’investissement,
tout en maintenant des contrôles appropriés. Elles ont également exprimé leur détermination
à remplir les conditions nécessaires pour atteindre en 2010 le point d’achèvement en vue de
l’obtention de l’allègement de la dette prévu dans le cadre de l’initiative PPTE. Les autorités
ont en outre souligné que la réalisation de progrès dans ces domaines serait indispensable
pour favoriser une croissance forte et soutenue et faire reculer la pauvreté. Le Fonds est
disposé à soutenir les autorités dans leur détermination à mettre en œuvre leur programme de
réforme.
« La performance dans le cadre du programme soutenu par la FRPC a été très satisfaisante.
Tous les repères quantitatifs et les critères de réalisation liés aux politiques budgétaires du
gouvernement ont été largement observés. Le gouvernement a accompli des progrès notables
dans la mise en œuvre des réformes structurelles visant à renforcer la gestion des finances
publiques, restaurer la santé du secteur bancaire et réformer les entreprises publiques afin de
soutenir la croissance.
« En 2009, la croissance devrait être modeste (environ 1,7 %) car les effets du ralentissement
de l’économie mondiale seront amortis par l’impact positif du programme économique du
gouvernement. Dans le cadre du programme du gouvernement, l’activité économique sera
tirée par un accroissement des dépenses d’investissement publiques, qui seront financées en
grande partie par une aide extérieure accrue. Il est prévu une reprise de la production vivrière
suite aux dommages causés par les inondations survenues l’année dernière, notamment grâce
aux efforts déployés par le gouvernement pour stimuler la production par des subventions
ciblées pour l’achat d’intrants. En outre, les réformes structurelles en cours, notamment dans
le secteur financier, devraient favoriser la croissance. Par ailleurs, la crise financière
mondiale entraînera probablement une baisse des recettes d’exportation du phosphate et du
coton, et des transferts des migrants. L’inflation devrait se situer dans la limite de 3 % fixé au
niveau régional.