attention : le thème (ce dont on parle) peut être en fait le lieu d’une prédication
première ; on a alors des prédications sur des prédications
- Pour marquer la différence thème / propos (ou prédication première / prédication sur cette
prédication), on utilise des structures binaires : la syntaxe de la phrase prévoit donc des
positions périphériques.
=Elles permettent le marquage syntaxique de l’opposition thème / propos
On peut en fait multiplier les positions périphériques, mais elles ont des
interprétations non quelconques :
point du vue + lieu + temps (avec imbrications) + disloqué avec reprise (avec locatif et/ou
temporel) + disloqué sans reprise + noyau verbal + complément détaché (même si/puisque/ de
sorte que) + thème postposé de rappel
Selon eux, chez leur père, (quand c’était l’hiver, quand la neige arrivait), les femmes, quand
elles travaillaient, des trucs comme ça , elles aimaient pas du tout, même si elles le disaient
pas toujours, les femmes.
(Claire Blanche-Benveniste, Approches de la langue parlée en français, Ophrys,
L’essentiel, 2000)
Ces positions périphériques peuvent recevoir
des GP
des subordonnées « circonstancielles » avec ou sans mot
subordonnant :
Parataxe : subordonnée sans mot subordonnant :
Dans les années 50, vous alliez à la plage, et il fallait avoir rencontré le beau temps.
Les jeunes , ils sont là toute la journée, ils n’ont rien à faire.
des GN (réservé prioritairement à l’oral)
Antéposition de constituant : La télé, j’aime
L’eau de toilette, j’adore
Il faut pas que ces jeunes sachent dès le départ que eux à 14 ans l’école c’est terminé.
Toute la rangée ils nous ont piqué
Dislocation gauche (avec pronom de rappel)
Les femmes, je leur fais pas confiance.
Dislocations droites :
Elles ont pas de nom, les poupées.
« Pseudo-clivée »
Moi ce qui m’intéresse c’est pas de voir tourner le train ( ? voir tourner le
train m’intéresse)
Ce que j’aime c’est les applaudissements
Tout ce qu’on demande, c’est qu’ils s’excusent.