Le Contrôle Moteur - Activités Physiques Adaptées

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Physiopathologie
Chapitre III (Beuter)
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LE CONTROLE MOTEUR
I.
Introduction
Le mouvement semble facile, naturel et simple mais la tache du système nerveux central
(SNC) est colossale.
Les mouvements volontaires résultent d’une interaction complexe entre l’information qui
circule du centre vers le muscle et l’information qui circule de l’environnement vers le centre.
 L’information nerveuse est transformée en énergie physique et inversement : c’est la
représentation interne du monde externe.
L’acte le plus simple sollicite l’ensemble des structures.
Le système est très flexible : si une structure est lésée, les structures environnantes prennent le
relais.
Des effecteurs différents donnent le même résultat.
L’unité fondamentale fonctionnelle du système de contrôle du mouvement c’est le neurone.
Il permet l’exécution d’une action la plus simple comme la plus complexe.
II.
Les Différents Types de Mouvements
Il y a 3 grands types de mouvements :
- Le Mouvement Volontaire : il nécessite un apprentissage
Ex : jouer du piano.
- Les Réponses Réflexe : elles sont rapides, stéréotypées et involontaires.
Ex : le réflexe rotulien.
Voir réflexe de flexion et d’extension de la jambe.
- Les Patrons de Mouvements Rythmés : les mouvements répétitifs.
Ce sont les automatismes : marcher, courir, nager…le contrôle est différent.
III.
Les Eléments en Présence dans le Système Moteur
A. Les Muscles
Les agonistes font le mouvement.
Les antagonistes le freinent.
Les synergistes assistent les agonistes.
Il y a aussi des fixateurs.
L’ensemble des muscles ne peuvent jamais pousser, il fonctionnement exclusivement en
groupe.
B. L’Information Sensorielle
Elle est fondamentale.
Elle est permanente, consciente ou inconsciente mais nécessaire au contrôle du mouvement.
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On prend des informations sur la position du corps, l’orientation des segments corporels mais
aussi sur le niveau de contraction des muscles.
Pour que la vision devienne efficace et fonctionnelle, elle doit être utilisée de façon active.
On l’utilise pour corriger les erreurs par des phénomènes de feed-back ou de feed-forward.
- Le feed-back est un phénomène lent qui agit une fois l’action commencée (voir poly).
- Le feed-forward est un système de contrôle pour les mouvements rapides : on anticipe
en préparant l’action (voir poly).
Lorsqu’il y a un déficit de l’un des contrôles :
- Les fibres de gros diamètre transmettent les informations proprioceptives et tactiles,
tandis que la température et la douleur passent par les fibres de petit diamètre.
- La neuropathie périphérique augmente quand les grosses fibres sont atteintes : on ne
sent plus ses membres et on utilise beaucoup la vision pour réaliser le mouvement.
IV. Les Différents Niveaux du Contrôle Moteur
Il existe 3 niveaux dans la hiérarchie du contrôle moteur :
- La moelle
- Le tronc cérébral.
- Les aires corticales et sous corticales.
Ces 3 niveaux sont organisés à la fois de façon parallèle et hiérarchique.
A. La Moelle : Niveau Bas
C’est le niveau inférieur.
Elle va être en charge de tous les comportements automatisés et stéréotypés (c’est un
précablage).
Elle est le lieu de passage des faisceaux pyramidaux (voies descendantes).
B. Les Tronc Cérébral (TC) : Niveau Moyen
C’est l’endroit où passe toutes les choses vitales.
Il sert à l’intégration des informations visuelles, vestibulaires, somatosensorielles…
C’est un carrefour entre ce qui arrive de la périphérie (voies ascendantes) et ce qui descend du
cortex.
C. Le Cortex : Niveau Supérieur
Il comprend différentes aires :
- Le cortex moteur primaire : aire 4.
- Le cortex moteur pré moteur : aire 6.
- L’aire motrice supplémentaire.
Les voies descendantes, directe ou indirecte passent par le TC.
Chaque niveau a une organisation somatotopique : le neurone qui influence une partie
adjacente du corps est adjacent au niveau de la structure nerveuses.
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Les entrées sensorielles (input) affectent toutes les structures à tous les niveaux.
Chaque niveau peut contrôler l’information en facilitant ou inhibant la transmission des
afférences.
 L’information est pré traitée.
Les noyaux gris centraux (NGC) et le cervelet ont un rôle important :
- Les NGC planifient et coordonnent les mouvements.
- Le cervelet s’occupe du timing et de la précision du mouvement.
Ils assistent le cortex dans la préparation des mouvements.
V.
Les Motoneurones
Ils reçoivent des input afférents et des commandes descendantes.
Les neurones sont regroupés en 2 groupes fonctionnels :
- Ceux situés dans la partie latérale de la moelle s’occupent des membres.
- Ceux situés dans la partie ventrale ou médiale de la moelle s’occupent des muscles
axiaux de la tête et du cou.
Au niveau du groupement latéral, les neurones sont triés selon 2 règles (voir poly) :
- Les neurones propriospinaux longs (sur plusieurs étages de la moelle) contrôlent les
muscles axiaux.
- Les neurones propriospinaux courts (interneurones) contrôlent les autres muscles mais
de façon localisée.
En fonction de l’endroit où se situe le neurone, il va être destiné à différents groupes
musculaires : (voir poly) :
- A droite : les muscles distaux.
- A gauche : les muscles proximaux.
- En bas : les extenseurs.
- En haut : les fléchisseurs.
VI. Le Tronc Cérébral
Il module l’action des motoneurones (MN) et des interneurones (IN) de la moelle.
Il existe différentes voies médiales ou indirectes (voir poly):
- Voie tectospinale : elle part du tectum passe dans la moelle et se termine dans le
noyau vestibulaire pour contrôler la tête et les yeux.
- Voie vestibulospinale : elle part du système vestibulaire pour se rendre dans la moelle.
- Voie réticulospinale : elle part de la formation réticulée qui ajuste le tonus pour aller
dans la moelle.
Ces 2 dernières voies s’occupent plus particulièrement de tout ce qui touche au contrôle de la
posture et de l’équilibre.
Les voies directes sont les voies corticospinales ou latérales (voir poly).
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VII. Le Cortex
Il agit sur les MN directement par l’intermédiaire du faisceaux corticospinal et indirectement
par les 3 voies précédentes (voir poly).
La voie pyramidale comprend environ 1 million de fibres.
Elle contrôle les mouvements fins et volontaires.
Il en existe 2 :
- Une latérale qui croise au niveau du TC.
- Une médiale qui croise au niveau de la moelle.
Selon si c’est l’une ou l’autre qui est atteinte, l’hémiplégie est différente. Elle est opposée au
coté d’atteinte au niveau cérébral ou pas.
VIII. Planification et Programmation des Mouvements
On parle de posture quand on est statique.
 Le mouvement est une transition entre 2 postures.
La motricité est très importante de même que la sensation et la mémoire.
Il y a différentes façon de contrôler le mouvement :
- Les mouvements balistiques : rapides.
En 1er lieu, il y a un relâchement de l’antagoniste puis une bouffée de l’agoniste qui détermine
la trajectoire et enfin une bouffée de l’antagoniste.
 C’est un patron biphasique.
- Les mouvements continus : moins rapides.
Il y a un relâchement de l’antagoniste puis une activation de l’agoniste, de l’antagoniste et de
nouveau de l’agoniste.
 C’est un patron triphasique.
- Les mouvements lents : non programmés.
Il y a 2 activations de l’agoniste par a-coups.
Quand il n’y a pas de guidage sensoriel, le contrôle se fait en boucle ouverte par feed-forward.
C’est pour les mouvements rapides car la vitesse est un élément critique.
Le contrôle en boucle fermée ou en rampe (feed-back) s’applique pour les commandes
mémorisées car là c’est la proprioception qui est l’élément critique.
On fait la distinction grâce à la force :
- Pour les mouvements balistiques, la force atteint son maximum avant la vitesse.
- Pour les mouvements en rampe, la force et la vitesse augmentent de façon linéaire.
Conclusion :
Les voies médiales sont contrôlées en boucle ouverte par les feed-forward car elles ont
responsables des mouvements rapides.
Les voies latérales sont contrôlées en boucle fermées par les feed-back car elles sont
responsables des mouvements lents.
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