04/11/04
CM d’éco.
Partie 1 Chapitre 2 :
La méthode en économie
Plan :
1) Le modèle hypothético-déductif
2) Les limites de l’économie comme science
3) Les différents types de modèles
4) La clause ceteris paribus
5) La nature des relations en économie
6) L’information statistique
7) Approches positives et normatives
1) Le modèle hypothético-déductif
L’économie a d’abord été appelée « économie politique », puis « science économique ».
Science = connaissance exacte, universelle et vérifiable, exprimée par des lois
(C’est énoncer des lois objectives et universelles, des lois générales sur le monde que
l’on observe.)
La logique scientifique :
- définition : indiquer sans ambiguïté la signification de certains termes
- hypothèses : ¤ conditions d’application de la théorie
¤ hypothèses relatives au comportement des individus
- implications théoriques déduites des définitions et hypothèses
- observation des faits
= démarche très rigoureuse
exemple de définition : distinction entre les chômeurs et les inactifs : tous les deux sont en âge de
travailler, mais les uns sont en recherche de travail, alors que les autres non
exemple de définition (cf problème 1 en TD) : on considère ici qu’il n’y a que deux biens dans
l’économie : restaurant et cinéma
En ce qui concerne la théorie, soit elle correspond à la réalité, soit elle ne la prédit pas.
Hypothèses
Définitions
Révision
des hypothèses Enoncés
théoriques
Observation
Empirique
invalidés validés
Rejet Acceptation
des énoncés provisoire
L’observation simple des faits ne peut pas suffire à établir des énoncés théoriques.
2) Les limites de l’économie comme science
La réfutabilité de la théorie est l’élément essentiel, or :
- difficultés de mener une expérimentation
- importance du contexte à un instant donné, d’où : ¤ pas d’expérience contre factuelle
¤ expériences non-reproductibles
D’où la coexistence de plusieurs paradigmes.
ex : « interventionnisme » et « laisser faire »
Le critère de scientificité est la cohérence interne de la théorie.
3) Les différents types de modèles
Modèle = représentation simplifiée de la réalité
- modèle littéraire
- modèle mathématique : ¤ variables exogènes : données de départ (= données extérieures)
¤ variables endogènes : leur valeur est un résultat du modèle
- modèle descriptif ou explicatif
ex : différence entre la théorie keynésienne du chômage, qui s’intéresse à des causes conjoncturelles, et
la théorie néoclassique du chômage, qui s’intéresse à des causes structurelles : ces deux théories sont
vraies, mais pas dans le même cadre
variables exogènes : ne proviennent pas du calcul logique opéré (ex : prix, revenus)
exemples de variables endogènes : cinéma, restaurant, utilité
(Le PIB est le résultat de la comptabilité nationale.)
4) La clause ceteris paribus
- ceteris paribus = toutes choses égales par ailleurs
- On suppose qu’une seule variable est modifiée et que toutes les autres variables restent
constantes.
- Les fonctions d’offre et de demande sont exprimées en fonction du prix : on isole l’effet du prix
sur la quantité offerte ou demandée, en supposant que les autres variables pertinentes sont fixes.
¤ demande : le revenu, les goûts, le prix d’autres biens…
¤ offre : les coûts, la technologie…
5) La nature des relations en économie
On s’intéresse plus aux effets qu’aux faits.
- Il existe des lois empiriques : on constate que deux phénomènes évoluent en me temps (ex : loi
de King, courbe de Phillips).
- L’économétrie mesure des corrélations, c’est-à-dire le degré de dépendance entre deux variables.
- L’élaboration d’un modèles théorique préalable permet d’interpréter ces corrélations comme des
causalités.
- La connaissance de relations causales permet de faire des prédictions.
loi de King : loi qui dit que le prix des biens agricoles baisse quand le volume de production agricole
augmente
courbe de Phillips : relation entre le taux de variation des salaires et le niveau de chômage
Loi de King :
prix des biens agricoles
volume de production agricole
Courbe de Phillips :
inflation (taux de variation des salaires)
chômage
6) L’information statistique
- Pour confronter les hypothèses et les propositions théoriques aux faits, il faut des données fiables
sur le réel.
- D’où l’importance des enquêtes, des fichiers administratifs pour évaluer les effets attendus des
différentes politiques économiques possibles.
(cf l’INSEE)
7) Approches positives et normatives
Economie positive : on décrit, on analyse, on essaie de comprendre le réel
Economie normative :
- Il s’agit de s’interroger sur ce qui devrait être, c’est-à-dire sur la meilleure manière d’organiser la
production, la consommation, les échanges, la distribution des richesses.
- L’économie normative est à la base des recommandations de politique économique.
- Il faut des critères : ¤ critères d’efficacité : utiliser au mieux les ressources
¤ critères d’équité : plusieurs critères de justice sociale
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