leur provenance différenciée (pays francophones, anglophones, Albanie, Espagne, Pologne,
Roumanie, etc.), ceux-ci utilisent à leur arrivée une langue anglaise définie « franca » qui se
mêlent peu à peu à l’italien. Andrea Bilotto a expliqué que cette langue « franca » à base
anglaise, est caractérisée par un lexique d’origine anglaise mais dont les structures sont
souvent calquées sur la langue maternelle des étudiants. Au fur et à mesure qu’ils se
familiarisent avec la langue italienne (soutenus en cela par des cours d’italien organisés par le
Centre de langues), leur langage devient mixte et intercale lexique anglais et lexique italien.
Malgré leur faible connaissance des deux langues, les étudiants étrangers réussissent à
communiquer sans grande difficulté. La question centrale soulevée par cette étude est celle du
déséquilibre des compétences (Cadre européen de référence pour les langues) qui représente
un atout de compensation communicative.
Domenico Sturino, de la Faculté de Pharmacie, a illustré, comme l’indique le titre de sa
communication : « Erasmus mobility: chinese students at Unical », les problèmes que pose
l’accueil des étudiants chinois. La présence d’une consistante communauté d’étudiants chinois
en Calabre vient de l’existence d’un cours sur la médecine chinoise traditionnelle à la Faculté
de Pharmacie qui attire de nombreux jeunes désireux de s’installer par la suite en Europe.
Depuis quelques années, Domenico Sturino s’occupe des aspects sociaux de leur accueil. Les
étudiants chinois, a-t-il relevé, ont plus de difficultés que d’autres étudiants étrangers à
s’insérer dans le contexte universitaire. L’apprentissage de l’italien écrit, en premier lieu, est
problématique pour des raisons d’alphabet bien connues de tous. Par conséquent, ils ont un
besoin constant de soutien et d’aide pour tout ce qui concerne la bureaucratie. Le groupe de
soutien mis en place à la Faculté de Pharmacie prend donc en charge tous les aspects de
l’insertion sociale des étudiants à l’université et sur le territoire, y compris le problème des
soins médicaux.
Le sujet présenté par Serafina Filice, de la Faculté de Sciences Mathématiques, Physiques
et Naturelles, est d’ordre linguistique et se place dans le domaine du CLIL/Emile : « CLIL
dimensions: multi-skilling for the Global Age » . Après avoir rappelé les grandes lignes de la
politique italienne en matière de CLIL, la collègue a mis en relief les avantages d’une telle
méthode pour la diffusion du plurilinguisme, même si à l’état actuel le CLIL se décline en
anglais et se développe en particulier dans les cours scientifiques.. Du côté français, la
convention ESABAC entre les ministères de l’éducation nationale italien et français devrait
permettre au français, dans les prochaines années, de récupérer un peu de terrain dans les
matières humanistes. En conclusion, la méthode CLIL appliquée dans les classes de lycée
permet une synergie efficace entre monde universitaire et scolaire et favorise la sensibilisation
des élèves à un usage pratique de la langue étrangère.
En dernier lieu, Régine Laugier, de la Faculté de Sciences Politiques, a présenté les
résultats d’un projet de cours curriculaires en français et en anglais élaboré pour les étudiants
de la Faculté de Sciences Politiques : « Les cours curriculaires en langue : objectifs et enjeux ».
Pour développer l’apprentissage des langues et sensibiliser les étudiants au multilinguisme,
pendant trois ans, de 2006 à 2009, un certain nombre de cours en langue a été proposé dans
l’offre formative de la faculté sur la base des ressources linguistiques disponibles dans le corps