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puis d’effet en fonction de la charge du Karma qu'on appelle encore le Karma individuel
(Nghiêp), et des conditions interdépendantes (duyên).
La Loi du Karma ou l'impermanence d'une identité peut être déterminée comme une
continuité mais jamais une production, Ces deux états successifs « Cause et Effet » ne
peuvent jamais coexister ensemble ou être concomitants donc l’effet ne peut non plus précéder la
cause. Avec l’Enseignement du Bouddha, le temps est cyclique c’est à dire qu’après la
naissance, la vie, la maladie, la vieillesse puis la mort, l’être, qui ne saurait quitter le cycle
Samsara sans passer par l'Éveil, devrait revivre avec tout le poids de son karma mais avec une
autre identité toujours muable parce qu’au cours de sa vie précédente sa personnalité comme son
identité était changeante avec le temps. C’est ce qu’on appelle la transmigration, et qu'avec leur
karma les êtres ne sont jamais nés égaux, ni identiques à qui que ce soit.
Le Karma individuel constitue l’historique (patrimoine) de l’ensemble de nos
activités « mentales, orales, physiques » au cours des vies passées et actuelle, dans tous ces
changements perpétuels seule la continuité constitue la personnalité d'une identité muable
mais ce n'est pas une production.
Loi du Karma : Devant les transformations perpétuelles, il n’est aucun agrégat,
aucun objet, aucun phénomène, aucune manifestation d’activité qui ne soit des causes suivies
par leurs effets qui s’enchaînent, se suivent et ne se rompent jamais ».
C.- Loi de l’Interdépendance (coproduction dépendante).
Ainsi dans la transformation perpétuelle et éternelle de la Loi de l’Impermanence
se produisent en dépendance des causes multiples, de la cause des causes la formation et la
disparition de toute chose du monde.
C'est le principe philosophique : « Du rien rien ne vient ». De ce principe de
causalité toute production est nécessairement dépendante de causes multiples - du Karma
et des facteurs externes (le Karma collectif) -. En remontant la chaine ADN (1) on remarque la
vie de chacun dépendant des milliers d’autres vies et de multitudes éléments formant notre corps
(les atomes, les molécules, les protéines, les aliments...) et notre esprit (l'éducation, les études, les
lectures..., l'adaptation) - Lamarck et Darwin -. Nous sommes donc des êtres causés,
dépendants. En effet, Tout s’agrège au cours de la vie et enfin tout se désagrège au moment de
la mort. On peut l'appeler la coproduction conditionnée (phénomènes conditionnés).
(1) l’hérédité acquise par adaptation sous les effets des circonstances (théorie de Lamarck) ou
par évolution en fonction de l’environnement (théorie de Darwin) …
Pour Nagarjuna ce, qui naît des causes, ne naît pas en réalité : que l’être causé et
conditionné que nous sommes ne représente pas une existence en soi et pour soi, et que le
« moi » impermanent (Vô-Ngã) ne peut être intrinsèque, indépendant et autogène…
Dans le Domaine du Conditionné (Samsâra), suivant la loi de l’Interdépendance
tout existe en dépendance des causes, des causes des causes …. à l’infini : Rien n’existe sans
une cause, et Rien n’existe en soi et pour soi.
D'ailleurs Nagarjuna a précisé :