3. Contenu des études générales par pays (phase 1)
L’objectif des études générales par pays est de fournir un état des lieux des
principaux changements structurels ayant caractérisé les économies agricoles et
rurales au cours des dernières décennies.
Il s’agit notamment de mettre en évidence :
- l’impact des changements en termes de politiques économiques
(désengagement de l’Etat, libéralisation des marchés intérieurs, ouverture
commerciale, intégration régionale) ;
- l’impact de la diffusion du progrès technique sur la productivité des facteurs ;
- l’impact des processus de reconfiguration des marchés agricoles et agro-
alimentaires mondiaux, à savoir le développement des phénomènes
d’intégration par les firmes (par les filières de produits ou par la distribution
alimentaire) et leur corollaire qui est la croissance des systèmes contractuels
entre producteurs et acheteurs de produits et la spécification progressive de
ces contrats ;
- l’impact de la croissance démographique et du développement des
communications sur la répartition des activités et des hommes (échanges
villes – campagnes), la structure d’emploi, les migrations internationales, le
développement des activités rurales non agricoles ;
- le changement du niveau et des conditions de vie en milieu rural.
L’analyse reposera sur :
- une entrée par les structures : structures démo-économiques (cadrage
macro-économique et démographique d’ensemble), structures de production
(agricoles et agro-alimentaires), structures de marché (des produits et des
facteurs) ;
- une entrée par les politiques et le changement institutionnel : types de
politiques (sectorielles, intégrées, régionales…) ; modalités de l’action
publique ; gouvernance (démocratisation, décentralisation, formes d’action
collective…).
Dans la mesure où de nombreux travaux existent sur ces différentes questions, cet
état des lieux ne consiste évidemment pas à reproduire ou compiler ce qui est déjà
acquis mais plutôt à proposer une « synthèse problématisée » des principaux défis
et processus de changement sous l’angle de la « transition » démographique et
économique (structure de la population active par secteurs d’activités et classe
d’âge) afin de repérer les risques de blocage structurels. L’hypothèse d’une
segmentation croissante des économies agricoles - caractérisée par des
phénomènes simultanés de concentration, de marginalisation et d’exclusion parmi
les opérateurs économiques – sera notamment testée.
La synthèse permettra ainsi de mettre en évidence les principales caractéristiques
des trajectoires nationales et de proposer une périodisation en identifiant : les
processus majeurs qui ont façonné l’évolution de l’agriculture ; les acteurs clés du
changement ; les facteurs structurels déterminants ; les choix stratégiques et les
« moments critiques » ou « fondateurs », qui ont modifié durablement la