WT/CTE/M/47
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production environnementale. Il avait fixé des normes – la Résolution 187 de 2006 – afin d'aligner les
lois nationales sur les normes internationales et les normes de l'Union européenne (UE), des
États-Unis (EU) et du Japon. Le texte de loi comportait un volet autorisant les certifications
collectives, afin d'encourager le travail coopératif et de faciliter les certifications. Un label était
décerné aux producteurs qui répondaient aux normes sur attestation de certificateurs accrédités, et les
consommateurs pouvaient se fier au label.
15. En Colombie, l'agriculture écologique couvrait d'ores et déjà 46 000 hectares (environ
0,1 pour cent du total des terres cultivées). Il y avait environ 6 120 producteurs rattachés à
240 organisations. Les principaux produits biologiques étaient le café, les produits de la pêche, l'huile
de palme, les fruits et la canne à sucre. Le Ministère de l'agriculture menait des activités destinées à
encourager la production, la consommation et le commerce de ces produits. Il s'agissait notamment
de mesures interinstitutionnelles et d'une coopération par l'entremise d'un comité de l'agriculture
écologique qui était composé d'organismes publics, de producteurs privés, d'associations de petits
producteurs et autres parties prenantes. Le mandat du comité consistait à étudier les textes législatifs
et les prescriptions de certification, à encourager le recours à des labels biologiques, au moyen
d'annonces, de films vidéo et autres activités de promotion, à développer un logiciel de gestion des
activités agricoles biologiques et à mener des recherches et des projets dans ce domaine. La
législation colombienne applicable avait été harmonisée avec celle de l'UE et celle du Japon.
S'agissant de l'UE, le processus, qui avait débuté en 1997, se poursuivait. S'agissant du Japon, la
Colombie avait reconnu la législation japonaise et, depuis décembre 2008, elle aspirait à une
reconnaissance mutuelle.
16. S'agissant des normes privées, l'intervenant a rappelé que, lors de l'atelier organisé la veille,
on avait souligné que les normes privées étaient de plus en plus utilisées dans les activités
commerciales. Il croyait que ces normes augmentaient les coûts, marginalisaient les petits
producteurs et, sur le plan de l'accès aux marchés, avaient des répercussions défavorables sur les
producteurs des pays en développement. Dans de nombreux cas, ces normes privées n'étaient pas
fondées sur des données scientifiques, quoique certains aient fait valoir que ces normes existaient pour
des raisons éthiques ou résultaient des exigences des consommateurs. Sur le plan des avantages, ces
normes privées pouvaient encourager de meilleures pratiques de production, si les procédures
d'élaboration des normes étaient inclusives et s'il existait une différenciation des produits pour
signaler un attribut.
17. L'intervenant a souligné l'importance de la transparence. Il n'y avait aucune réelle
participation des producteurs, en particulier des petits producteurs, dans l'élaboration des normes
privées, et les procédures ne garantissaient pas que leurs préoccupations seraient prises en compte.
Une autre question concernait le chevauchement d'efforts. Comme on l'avait indiqué durant l'atelier,
il existait au moins 400 labels environnementaux différents. Il était donc difficile de savoir quelles
normes devaient être observées pour pouvoir pénétrer tel ou tel marché. Il croyait que l'on devrait
freiner la prolifération des normes et favoriser leur harmonisation par une action internationale
concertée. À ce propos, il appuyait l'initiative conjointe de la FAO, de l'IFOAM et de la CNUCED
sur l'harmonisation et l'équivalence des normes dans l'agriculture biologique.
18. La représentante de l'Uruguay a fait siennes les observations de l'Argentine et de l'Australie,
ajoutant que, dans ses travaux futurs, le CCE devrait aborder des sujets tels que les kilomètres
alimentaires et l'étiquetage de l'empreinte carbone. Gardant à l'esprit que les prescriptions
environnementales et l'accès aux marchés comptaient parmi les principaux éléments du travail du
CCE, le CCE pourrait examiner les régimes portant sur l'empreinte carbone, ainsi que leurs règles de
certification, leurs méthodes de mesurage et leurs effets sur le commerce des pays en développement.
19. L'intervenante a rappelé que, lors d'une récente réunion de l'OCDE, une analyse et des études
avaient été présentées par un groupe de spécialistes à propos de la comptabilité carbone, de sa base