Le Maribel Environnemental - Page 4 sur 8
A travers le Maribel Environnement, ECOLO entend donc faire bénéficier certains employeurs qui
souhaitent entrer dans une démarche environnementale plus poussée ; que ceux-ci soient dans le secteur
marchand ou non marchand, privé ou public.
Les créations d’emplois devront donc être réalisées avec un objectif d’amélioration des conditions sociales
et de l’environnement, de la R&D, en concertation avec le patronat et les syndicats des secteurs concernés
(eau, déchets, construction, énergie, etc.,.).
1. L’éco-responsable des achats
Un industriel veut réorienter une partie de son activité économique vers une activité avec nette réduction
de la pression sur les ressources naturelles. Chaque institution, chaque entreprise ou association
importante établit des pratiques d’achats de matières, ressources, matériel, fournitures, … qui sont
souvent peu soucieuses de la durabilité des produits et de leurs impacts sur l’environnement.
Les choix écologiques peuvent être plus attractifs et peuvent amener des économies. Ils devront cependant
être opérés sur base d’une analyse adaptée de la qualité des produits et de leurs caractéristiques, des
besoins en cause,… Pour assurer ces choix, l’éco-responsable des achats et l’éco-logisticien sont des
acteurs-clés. Ils sont chargés d’opérer un ensemble d’achats s’inscrivant dans une optique de
développement durable ; fournitures, aliments, mobilier, consommables, certains investissements
immobiliers, ressources, matières premières… Pour le secteur public et spécifiquement pour les opérateurs
qui sont des commanditaires de marchés publics, il sera financé des emplois dont la destination est
d’insérer dans les marchés publics des clauses éthiques, environnementales et sociales (voir à ce sujet
l’impact de telle politique dans une récente étude de l’OCDE de 2003, des marchés publics plus
écologiques, vers des politiques cohérentes).
2. L’éco-chercheur
La recherche en Belgique est à la traîne. Les chiffres d’affectation du PIB sont en-dessous de la moyenne
européenne. Par ailleurs, un récent rapport
de l’académie des sciences interpelle le politique sur un
ensemble de technologies vertes prometteuses pour l’avenir. Même si certaines de ces technologies
(bioplastiques, biocarburants, méthode de production de l’hydrogène, …) sont prêtes, leurs applications
devront encore être développées et adaptées aux secteurs concernés. La recherche appliquée aura donc un
grand besoin de main-d’œuvre, de chercheurs et de scientifiques. Par ailleurs, d’autres technologies en
sont encore à leurs débuts mais ont de belles perspectives d’avenir (méthode de séquestration du CO2, …).
Ces technologies, utiles à moyen terme pour notre économie, seraient également encouragées par le
dispositif du Maribel Environnement.
3. L’éco-labelliseur
La Commission européenne et la Belgique participent à la mise en place de la responsabilité sociale et
environnementale des entreprises. De grandes entreprises sont pionnières en se lançant dans un rapportage
en matière de développement durable. Mais ces initiatives se comptent sur les doigts de la main. Et
pourtant c’est essentiel puisque le rapportage permet la mise en place et le suivi d’indicateurs (autres que
les traditionnels ratios comptables utilisés, ex – éco-efficience des procédés) au sein d’entreprises. Ces
initiatives pourraient être soutenues par le Maribel environnement. Ainsi, des management
environnementaux pourraient être mis en place ou d’autres labélisations de produits ou de méthodes :
label écologique européen, ISO 14 000, EMAS, label social, futur label DD… Ces labels peuvent améliorer
l’image de marque des entreprises et des administrations, réduire significativement la pression
environnementale et servir utilement le marché pour différencier les produits et permettre de sélectionner
des entreprises ou des services dans les marchés publics.
4. L’éco-innovateur
Une intercommunale de gestion de déchets veut développer un nouveau service innovateur. Qui va le
financer ? Le fond Maribel pourra aussi venir en aide à des expériences pilotes dans ces domaines.
5. L’éco-entrepreneur
Si un entrepreneur industriel veut réorienter une partie de son activité économique vers une activité avec
nette réduction de la pression sur les ressources naturelles ou sur l’environnement, il pourrait aussi être
dans les destinataires des emplois financés par le Maribel Environnement.
Biotechnologie Industrielle et Chimie Durable (CAPAS : GT N° 32) Sous la présidence de Charles G. Bienfait – SOLVAY
SA.