Cours de philosophie 1
Philosophie : Plan
1. Introduction
1.1 Définition de la philosophie
2. La période antique
2.1. La naissance de la philosophie
2.2. Les présocratiques.
- Thalès de Millet. (-625 à -547)
- Héraclite d’Ephèse. (-576 à -480)
- Parménide d’Elée. (5ème siècle av J.C)
2.3. Socrate. (-469, -399)
2.4. Platon. (-427,-347)
2.5. Aristote. (-384, - 322)
2.6. Texte : « Platon - Aristote, entre les deux nos têtes balancent encore »
3. La période hellénistique
Texte « les sagesses antiques »
3.1. Introduction
3.2. L’épicurisme ou le bonheur au présent.
3.3. Le cynisme ou le spectacle de la subversion.
3.4. Le stoïcisme ou l’anti-résignation.
3.5. Le scepticisme ou le refus de choisir.
3.6. Tableau récapitulatif
Annexe : la question philosophique + exercices
Cours de philosophie 2
1. Introduction
1.1 Définition de la philosophie
C’est un terme qui est né au 5ème siècle avant JC.
Philo (
aimer, rechercher) - Sophie (sagesse)
C’est un terme de modestie, il signifie qu’on est sur le chemin de la sagesse, qu’on la
recherche, mais qu’on ne l’a pas atteinte.
La base de la philosophie est l’étonnement, refuser que le monde soit une évidence ou une
habitude (même réaction de questionnement que les enfants). Les philosophes, sont ceux qui
ne restent pas dans leur confort, qui ne se contente pas de prendre le monde, les choses telle
qu’elle sont. Mais les remettent en doute, se posent des questions.
Le monde de Sophie de Jostein Gaarder : Qui es tu ? D’où vient le monde ?
La philosophie, comme la religion tente de répondre à ces questions mais de manière
différente.
Selon Nietzsche la tâche de la philosophie est de nuire à la bêtise.
2. La période antique.
2.1 La naissance de la philosophie.
Pour ce qui est de son histoire occidentale, la philo est née au 5ème siècle avant JC.
Pourquoi les hommes se sont posés des questions existentielles ? Parce qu’ils vivaient dans un
environnement qui le leur permettait :
- Situation économique favorable (quand on doit se préoccuper d’assurer sa survie, on a
pas le temps de philosopher)
- Situation politique également favorable. Les esclaves se chargeaient des tâches
matérielles et rendaient les citoyens plus disponibles.
- L’organisation de la cité (démocratie) permettait aux citoyens d’intervenir dans les
débats.
La première chose qui caractérise la naissance de la philosophie c’est une rupture avec la
pensée mythique.
Les mythes sont des récits sur les dieux qui cherchent à expliquer des phénomènes naturels et
humains qu’on ne pouvait expliquer de manière scientifique
Cette rupture constitue un véritable bouleversement puisqu’à cette époque, en Grèce, la
mythologie est très développée. Les grecs racontent depuis des générations les aventures des
dieux, ça leur permet d’expliquer de manière imagée et métaphorique des phénomènes
naturels comme par exemple le cycle des saisons (avec le mythe de Perséphone qui s’en va
Cours de philosophie 3
aux enfers 6 mois sur 12 ) ou des phénomènes humains (avec le mythe d’Œdipe qui servira
d’ailleurs de base à la psychanalyse de Freud)
La mythologie est peuplée de héros et de dieux qui sont bien différents des dieux que l’on
rencontre dans les religions monothéistes, ils sont plus « humains », ils ont des vices, des
défauts.
Les aventures de ces dieux et héros vont être écrites par Homère (4ème siècle avt J.C) dans
« l’Iliade et l’Odyssée ». C’est sans doute grâce à cet écrit que les hommes ont su prendre du
recul par rapport à ces histoires et ont essayé d’expliquer les choses autrement, grâce à leur
réflexion.
Le 6ème siècle avt J.C : le siècle de la raison
C’est à cette époque que sont apparu :
La médecine : Avec Hypocrate, il a essayé de trouver des causes scientifiques et des
remèdes à la maladie. La maladie n’est plus une malédiction divine (opposition à la
notion de destin qui est jusque là très encrée dans les croyances des grecques)
Les premiers historiens : Par exemple Hérodote, qui va tenter d’expliquer ce qui s’est
réellement passé plutôt que de faire intervenir les dieux
Les mathématiques : Euclide, Pythagore,…
L’art et l’architecture : Parthénon, statues…
En dehors de la Grèce, Lao Tseu et Bouddha commence leur enseignement à la même époque.
2.2 Les présocratiques.
Aussi appelés les philosophes de la nature puisqu’ils se sont étonnés des phénomènes naturels
et se sont demandé : Qu’il y a-t-il de stable, de permanent, d’immuable dans tout les
changements que l’on observe dans la nature ?
- Thalès de Millet. (-625 à -547) école Ionienne
- Héraclite d’Ephèse. (-576 à -480) école Ionienne
- Parménide d’Elée. (5ème siècle av J.C) école Eléatique
- Thalès de Millet. (-625 à -547)
Thalès était l’un des premiers grands penseurs (le premier à prévoire une éclipse solaire,
calculer la hauteur d’une pyramide.) Il a « touché » à un peu tous les domaines : la
philosophie, les mathématiques, l’astronomie,…
Pour lui l’élément immuable, stable dans la nature c’est l’eau.
Il avait 2 disciples, Anaximandre et Anaximène qui se sont posés les mêmes questions mais
qui y ont répondu différemment. (L’important n’étant pas la réponse mais faire la démarche
de se poser la question )
Cours de philosophie 4
Deuxième caractéristique de la philosophie : La liberté de pensée : on est pas obligé de
penser comme son « maître ».
Avec leurs questions, les présocratiques ont été les précurseurs de la pensée scientifique.
- Héraclite d’Ephèse. (-576 à -480)
Surnommé l’obscure en raison de sa façon de s’exprimer (pas très claire)
Selon lui, ce qu’il y a de permanent dans le changement, c’est le changement lui-même.
« Le combat est père de toute chose ».
Par combat, il faut entendre contradiction, opposition. On ne peut comprendre, définir
quelque chose qu’à l’aide de son contraire. On ne sait ce qu’est la santé que si on connaît la
maladie…
« On ne se baigne jamais dans le même fleuve »
Les choses évoluent, changent constamment.
Héraclite est le père de l’école ionienne, du courant dialectique basé sur l’opposition, la
contradiction.
La dialectique est une méthode de raisonnement, de questionnement et d'interprétation qui
procède par la mise en parallèle d'une thèse et de son antithèse, et qui tente de dépasser la
contradiction qui en résulte au niveau d'une synthèse finale
- Parménide d’Elée (5ème siècle av J.C)
Parménide met en avant le principe d’identité en disant qu’il y a un « être », un principe qui
est « un » (unique) et éternel et que la tâche de la philophie est de le connaître.
« Nos sens voient les choses qui se transforment mais il faut utiliser la raison pour voire au-
delà des apparences et atteindre la véritable connaissance. »
« Nos sens peuvent nous tromper »
Parménide estime que chaque être humain est doté d’une raison qui est selon lui, plus fiable
que ses sens. (Début de pensée rationaliste)
« Le travail de la philo est de mettre en évidence la trahison des sens »
« La raison est la source de toute connaissance du monde »
Il oppose
La science (véritable connaissance)  la doxa (opinion que l’on a quand on se fie à ses
sens)
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Cette opposition se retrouve dans toute l’histoire de la philosophie, puisqu’elle nous ramène à
la définition de la philo : être en constante remise en question, aller plus ploin, rester critique,
faire fonctionner sa raison
2.3 Socrate. (-469, -399)
Au 5ème siècle avant JC la philosophie prend un nouveau tournant. C’est l’homme (et sa place
dans la société) qui devient l’objet essentiel de la philo et de la pensée.
« L’Homme est la mesure de toute chose »
À l’époque de Socrate Athènes est la capitale de la grande Grèce. On commence à voyager,
on rencontre des gens différents ce qui conduit à s’interroger sur l’autre.
Qu’est ce qui est immuable chez l’homme ?
Qu’est ce qui fait l’unité de l’humanité, (qu’il y a-t-il de commun chez tout les hommes ?)
Socrate est le philosophe par excellence, il n’a rien écrit mais a transmis son savoir oralement.
Il posait des questions aux gens, les mettaient face à leur contradiction pour les pousser à
réfléchir la maïeutique (l’art d’accoucher des esprits)
Contrairement aux sophistes, il ne donnait pas de cours et ne s’est jamais fait payer. Pour lui,
les cours n’étaient pas la bonne méthode car il pensait que la philosophie n’était pas quelque
chose qu’on impose.
Grâce à lui on entre dans la morale : comment agir en accord avec la morale ?
Pour lui, le mal provient de l’ignorance : quand on sait ce qu’est le bien, on fait le bien !
Socrate fut accusé de corrompre la jeunesse, ne pas reconnaître les dieux de la cité et
condamné à boire la ciguë en -399.
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