QUE SAVEZ-VOUS DE LA DMLA ?
Pour des millions de Canadiens, la dégénérescence maculaire liée à l’âge
(DMLA) est, hélas, trop bien connue. D’après les évaluations les plus
précises à ce jour, près de 1 million de Canadiennes et de Canadiens
souffrent de DMLA et d’une perte quelconque de l'acuité visuelle. Quelque
250 000 Canadiens sont atteints d’une forme avancée de DMLA, rendant
64 000 d’entre eux aveugles au sens de la loi. On s’attend par ailleurs à voir
doubler ces chiffres au cours des 25 prochaines années
.
La DMLA est la première cause de perte de vision grave chez les Canadiens ayant
plus de 50 ans
et elle contribue de manière significative aux coûts directs et indirects
des soins liés à la perte de vision, qui s’élèvent approximativement à 7,9 milliard de $
par an au Canada
. La DMLA impose un énorme fardeau économique, social et
individuel, et sans les mesures de réadaptation (également appelés services de
soutien) nécessaires à la préservation de la qualité de vie, les conséquences de cette
maladie peuvent être dévastatrices. Les coûts directs liés à la DMLA englobent le
dépistage, le traitement et la réadaptation. Les personnes vivant avec la DMLA sont
par ailleurs plus exposées à la dépression et aux blessures dues aux chutes, qui
entraînent des coûts médicaux supplémentaires.
Hormis ses répercussions économiques, la DMLA a également des conséquences
psychologiques graves chez ceux et celles qui perdent la vue, leurs proches et leurs
aidants. Le risque d’isolement et de dépression est important chez les personnes à
basse vision, alors que leurs proches éprouvent souvent un sentiment de culpabilité,
des craintes, de la colère et de la frustration
.
Le fardeau de la DMLA devrait s’alourdir encore plus au cours des prochaines années.
En effet, compte tenu du vieillissement des baby-boomers, le nombre de personnes
atteintes de DMLA devrait doubler au cours des 25 prochaines années
.
Heureusement, plusieurs organismes s’efforcent de faire connaître la DMLA; ses
facteurs de risque; les moyens d’éviter, de diagnostiquer et de traiter cette maladie;
ainsi que de faire comprendre la nécessité des services de soutien pour les personnes
à basse vision et de rendre ces services plus accessibles. Par ailleurs, de nouvelles
démarches thérapeutiques prometteuses pourraient atténuer les effets dévastateurs
de la DMLA et offrir aux médecins un nouveau moyen de traiter cette maladie.