
La "loi" du 11 février 2005, par exemple. En réformant la loi de 1995 sur le handicap, en ajoutant 
aux  trois  handicaps  dits  "classiques"  -à  savoir  l'handicap  moteur,  sensoriel  et  mental  (?)-  un  nouvel 
handicap : l'handicap "psychique"©, elle est devenue une cinglante et violente injure [36,  APR  note  16] aux 
handicaps douloureusement cliniques e-xis-tants, détournant [37] odieusement les moyens qui leur sont 
dus  (qui  ne  sont  pas  extensibles  à  l’infini)  à  des  fins  de  chimères  nocives  pour  tout  le  monde : 
handicapés et valides, créant de toutes pièces du handicap neurologique [20] là où il n’existait pas. Une 
soi-disant  "loi" qui  "permet  d’avancer  en  ce  sens"  est  à  reléguer  au  plus  profond  des  poubelles  de 
l’Histoire. 
On prétend "dédramatiser" certains faits divers ? Simultanément, on "dramatise" à la louche des 
"pathologies"© sans consistance : « ces "malades"© représentent une population très importante [38, AV note 
44]  en  France,  que  nous  avons  évaluée  à  600.000  personnes  au  moins.  [  Selon  QUELS CRITÈRES, 
l’"évaluation"©,  Mr  Canneva  ???  celui  du  sens  du  vent ?…  ]  Il  s'agit  de  personnes  "souffrant"©  de 
"pathologies"© très  lourdes  comme  la  "schizophrénie"©[39]  et  plus  généralement  toutes  les  formes  de 
"psychoses"©[40]  ».  [  Comment  un  truc  sans  fond  peut-il  avoir  ne  serait-ce  qu’une  seule  "forme" ?  N’y 
aurait-il pas également un tabou très fort ?… ] Ici encore, les vrais handicapés –du type de celui qui aura 
inspiré  un  illustre  et  récent  film  [41]-  devraient  "apprécier"  comme  il  convient  le  "poids"©  de  telles 
"pathologies"© :  qui  se  dévouera  à  demander  -à  l’un d’entre  eux-  si  d’aventure,  un  kilo de  plumes ne 
pèserait pas plus lourd qu’un kilo de plomb ? 
 
« Les  personnes  qui  en  "souffrent"©  sont  à  la  fois  des  "malades"©  et  des  être  humains 
hypersensibles,  qu'il  faut  aider. »  Voilà  qui  est  plutôt  une  bonne  nouvelle :    les "malades"© semblent 
encore avoir figure humaine ! Il faut les aider ? Naturellement, au simple regard de leur hypersensibilité, 
ce seront eux qui auront sollicité cette aide. Dans tout autre cas, nous aurons reconnu une réponse en 
présence d’une «non-demande» d’aide [42,3°)]. Soit une agression caractérisée (aussi doucereuse puisse-t-
elle se présenter [43][43bis]) contre leur intégrité (morale et physique), de laquelle ils se défendent avec 
raison.  En  un  tel  contexte,  cela  permet  au  moins  de  décrypter  la  définition  unafamesque  de 
l’"hypersensibilité"© :  réaction  naturelle  de  défense  de  tout  bien  portant  tenant  un  tant  soit  peu  à  le 
rester. Ici comme ailleurs, si "aide" il y a, celle-ci s’exerce exclusivement dans l’intérêt d’un entourage 
endurant une "souffrance"© particulière… donc, n’ayant pas besoin de "soins"© : prière de ne pas prendre 
le  risque inconsidéré  d’aller  s’aventurer  dans  la  psylangue  [44,  note  13]  sans  le  lexique  [45] ad  hoc…  En 
laissant  un instant de côté le  dit  lexique,  on notera en passant l’incohérence faramineuse du discours 
tenu. En effet, si les "malades"© sont "des être humains hypersensibles", alors ils sont censés savoir mieux 
que personne les effets que leur produisent les "médicaments"©. De fait, ce sont eux qui les prennent : 
pas les "aides"© ! Nonobstant, ce sont bien ces derniers qui passent outre, se brossant là un autoportrait 
criant de vérité… d’êtres humains insensibles : ce qui fait pour le moins très désordre dans ce paysage 
suintant de "compassion"©[46] déclarée. 
« Les  gens  concernés  ont  toujours  du  mal  à  comprendre  ce  qui  se  passe  dans  la  tête  de  ces 
"malades"©. » Eurêka ! À défaut de savoir QUI sont "les gens concernés", ici on constate avec "admiration" 
que les "aidants"© n’ont "aucun mal", eux, à "comprendre"© ce qui se passe dans la tête des "malades"©. Il 
est  vrai  que  certains  d’entre  eux se  distinguent  particulièrement :  poussant  le  prodige jusqu’à 
"comprendre"©[47][48,com.12 à 15] ce qui se passe dans la tête de "malades"©… dont ils ignorent la tête qu’ils 
ont [49,  notes  2,3][50,  APR  note  82][51,  notes  187  à  193] ! Qu’ils connaissent ou non la tête du "malade"©, ils semblent 
donc plus "concernés"© encore que "les gens concernés" (!) puisque dotés de pouvoirs paranormaux assez 
puissants  pour  "comprendre"©  ce  qui  se  passe  dans  une  tête  étrangère  à  la  leur.  Le  fait  d'en  parler 
permettra-t-il de briser l’ultime tabou lié à ce remarquable phénomène ? C’est qu’en effet, de la longue 
histoire de l’humanité, cela ne s’était encore jamais vu. 
 
Parce qu’à n’en pas douter, il s’agit d’extra-lucidité : certainement pas d’intelligence. Celle-ci est 
en effet exclue : n’est-elle pas le premier critère de définition du "handicap psychique"© ? « Il se définit 
à  partir  de  trois  critères.  L'intelligence  tout  d'abord  :  les  personnes  qui  "souffrent"©  de  "troubles 
psychiques"© ne sont pas des déficients intellectuels, au contraire, elles sont souvent très intelligentes. »